id 10267 Url https://iwac.frederickmadore.com/s/afrique_ouest/item/10267 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2205 Id du média 10287 18969 18970 18971 18972 18973 18974 18975 18976 18977 18978 18979 18980 18981 18982 18983 18984 Fichier média https://iwac.frederickmadore.com/files/original/9349addcaf17d052cff085b415675c565a705e7e.pdf https://iwac.frederickmadore.com/files/original/527d79bbe11cbc4016041925736f4eb963dd5674.jp2 https://iwac.frederickmadore.com/files/original/1c3b0518941fa3fe58f66442ed84d5d00fa7210e.jp2 https://iwac.frederickmadore.com/files/original/fb5213d9a3b7b856ac6e0ab7e5757957c0d5d4ef.jp2 https://iwac.frederickmadore.com/files/original/256380262780410cdb87c40fa9e5d037f90900d4.jp2 https://iwac.frederickmadore.com/files/original/2b5a36b79e6fe8d4867b84f2cff4bf176336c033.jp2 https://iwac.frederickmadore.com/files/original/dab43cdb66efe22dfea255776965fccc66589514.jp2 https://iwac.frederickmadore.com/files/original/12f19ebaf0f7473a7a42c0b554cf34fad1aa8c33.jp2 https://iwac.frederickmadore.com/files/original/0c4467d4ff6e35c558eff275b7c99a6aa8f6c2b3.jp2 https://iwac.frederickmadore.com/files/original/fc1104b019618dd9fd1dfdb69f2937c627f7dbdd.jp2 https://iwac.frederickmadore.com/files/original/747f0408c37e7dd24150dc54eba1a94a4a1a70f2.jp2 https://iwac.frederickmadore.com/files/original/c76bda7617b3a1c7ee1bdd4aa2b9175cb1132cee.jp2 https://iwac.frederickmadore.com/files/original/e8c2a0de3daf8fb11c394168f30f568af6bd086f.jp2 https://iwac.frederickmadore.com/files/original/dc6b78034293790752c429a73e7f016ec2321efc.jp2 https://iwac.frederickmadore.com/files/original/21ab10a1f24e63aaff850b49f0a24dadb91ec728.jp2 https://iwac.frederickmadore.com/files/original/98c0374c9c89a2e1468f3985a6263bfbd04ed143.jp2 https://iwac.frederickmadore.com/files/original/2c38230a5d44f2038d8ff11b3dc089b9365faf7b.jp2 Titre La Preuve #21 Sujet https://iwac.frederickmadore.com/s/afrique_ouest/item/925 Abdoul Aziz Ouédraogo https://iwac.frederickmadore.com/s/afrique_ouest/item/872 Blaise Compaoré https://iwac.frederickmadore.com/s/afrique_ouest/item/56 Enseignement confessionnel islamique https://iwac.frederickmadore.com/s/afrique_ouest/item/5 Laïcité https://iwac.frederickmadore.com/s/afrique_ouest/item/28 Modernité https://iwac.frederickmadore.com/s/afrique_ouest/item/910 Tertius Zongo https://iwac.frederickmadore.com/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://iwac.frederickmadore.com/s/afrique_ouest/item/571 Cercle d'Études, de Recherches et de Formation Islamiques https://iwac.frederickmadore.com/s/afrique_ouest/item/84 Civilisation occidentale https://iwac.frederickmadore.com/s/afrique_ouest/item/85 Hadith https://iwac.frederickmadore.com/s/afrique_ouest/item/88 Bid'a https://iwac.frederickmadore.com/s/afrique_ouest/item/1416 Benoît XVI Editeur https://iwac.frederickmadore.com/s/afrique_ouest/item-set/2205 La Preuve Contributeur https://iwac.frederickmadore.com/s/afrique_ouest/item/859 Louis Audet Gosselin Date 2009-07 Identifiant https://www.wikidata.org/wiki/Q114034237 Q114034237 Source https://iwac.frederickmadore.com/s/afrique_ouest/item/859 Louis Audet Gosselin Langue https://iwac.frederickmadore.com/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://iwac.frederickmadore.com/s/afrique_ouest/item/376 Ouagadougou https://iwac.frederickmadore.com/s/afrique_ouest/item/408 Israël https://iwac.frederickmadore.com/s/afrique_ouest/item/407 Palestine https://iwac.frederickmadore.com/s/afrique_ouest/item/269 Abidjan https://iwac.frederickmadore.com/s/afrique_ouest/item/351 Koweït https://iwac.frederickmadore.com/s/afrique_ouest/item/443 Médine Contenu P.6 An ii De Tertius Zongo La gouvernance par le discours en marche Obama Aux Musulmans Les raisons d'y croire P.3 De la fraternité islamique P.10 Écoles Franco-Arabes du Burkina Faso Le défi de l'organisation Comment le Salafisme est devenu doctrine officielle en Arabie Saoudite Éditorial Obama Aux Musulmans Les raisons d'y croire Le passage de Barack Obama à la Maison blanche va certainement marquer l'histoire de l'Amérique et du monde. Déjà, en tant que premier noir élu à la magistrature suprême des États-Unis, c'est un fait inédit. Mais c'est surtout la rupture qu'il prône dans la conduite de la politique étrangère de son pays qui est surprenante et merveilleuse. En seulement un semestre d'exercice du pouvoir, il rassure le monde et réhabilite l'Amérique et les Américains. Et son dernier discours à l'endroit du monde musulman prononcé au Caire le mois passé, qu'on le veuille ou pas, entrera dans les annales de l'histoire de l'humanité comme le Yalta du dialogue des cultures. Mais au-delà des émotions et de la... Passion qui ont entouré cet évènement, qu'est-ce qu'on est en droit d'attendre de ce nouveau pacte entre la toute puissante Amérique et les musulmans? Un peu avant son discours, de nombreux observateurs se sont posé la question suivante : que peut-il dire de mieux que ses prédécesseurs ? D'abord, il a eu le mérite d'initier ce qu'aucun autre n'a eu la clairvoyance de faire. Il aura au moins essayé même si la suite des évènements venait à le contredire sur le bien-fondé de son choix. C'était d'ailleurs un pari risqué d'autant plus que pendant la campagne électorale, il était taxé de musulman du fait de son nom Hussein. Ensuite, c'est un acte d'humilité que de rechercher la paix par cette voie du dialogue et de la main tendue. N'oublions pas que l'Amérique et les Américains nous ont plus souvent habitués à l'arrogance et à la confrontation qu'à la modestie et à l'humilité. Enfin, en succédant à Georges W. Bush, il n'était pas aussi simple d'engager une telle réforme au risque de passer aux yeux de l'opinion. Américaine comme un président faible, la politique étrangère du pays étant définie par les groupes militaro-industriels. Après avoir écouté son adresse, on s'est posé probablement la question ci-après : est-ce qu'il est sincère ? C'est au moins une victoire pour Obama et tous ceux qui appelaient de leurs vœux un dialogue des civilisations plutôt qu'un choc des civilisations. Car il a montré à tous que la guerre des cultures n'est pas inévitable et que la confrontation entre l'islam et l'occident n'est pas une fatalité. Sans juger des nouvelles dispositions de son administration à l'égard du monde musulman, il aura impressionné de nombreux musulmans par la vérité de son langage et l'humilité de ses mots, son intention étant à tout prix de rétablir la confiance avec le monde musulman. Sans détour, sans complaisance et avec beaucoup de profondeur et de simplicité, il réussit à faire espérer, ne serait-ce que pendant un bout de temps, la naissance d'un nouveau monde de liberté, de dialogue et de respect mutuel. A propos de la sincérité de ses propos, on peut lui donner le bénéfice du doute. Mais sur sa capacité à tenir son engagement, on est obligé d'être sceptique, pour qui connaît les rouages et les ambiguïtés de l'administration américaine où rivalisent de nombreux centres de puissance, le président n'étant que l'artifice d'un schéma idyllique. Obama, tout comme ceux qui l'ont précédé, va devoir faire face à cette douloureuse réalité. Celle-ci sera un véritable obstacle dans la voie du dialogue avec le monde musulman ; obstacle auquel il faut ajouter les nombreuses contradictions du monde musulman lui-même. Malgré tout, on a le droit d'y croire à partir du moment où il est certain que les nouvelles autorités américaines y croient. La Rédaction La Preuve n° 21 ■ Juillet 2009 Preuve évidente de la fraternité islamique (1ère partie) - Air Imam — Pendant la période antéislamique ou jahiliyya, la structure de base de la société, dans toute la péninsule arabique, était la tribu. La grande majorité des membres D'une même tribu qui étaient en principe issus d'une même lignée, établissaient entre eux des liens de parenté ; d’où leur référence à un ancêtre commun dont le prestige souvent amplifié par la légende constituait le principal titre de gloire pour chacun. En plus, le lien de sang ou l'appartenance à une tribu pouvait s'acquérir aussi par alliance, adoption ou allégeance. Reliés entre eux en grande partie par des liens de sang, les membres de la tribu étaient mus par la solidarité tribale qui les faisait réagir de façon quasi automatique à toute atteinte portée à un membre individuel ou à toute menace contre l'intégrité du groupe. Aussi la vendetta et les La Preuve Récépissé de déclaration N° 8627CA-G1/OUA/PF du 27 juillet 2007 ISSN 0796-3426 Tél. 50 37 94 30 Cell. 70 75 54 85 Email : preuve2007@yahoo.fr Directeur de Publication Mikaïlou Kéré Secrétaire de rédaction Siaka GNESSI Responsable commercial Moussa BOUGMA Mise en page et impression Altesse Burkina 50 39 93 10 Nombre de tirage : 1000 exemplaires Expéditions punitives étaient-elles de règle pour assouvir une vengeance ou restaient-elles un droit. Cette forme de solidarité était parfaitement rendue par l'adage antéislamique bien connu, qui dit : "Prête main forte à ton frère qu'il ait commis ou subi l'injustice". Cet adage traduit parfaitement l'esprit des Arabes avant l'avènement de l'Islam. L'arrivée de l'Islam constituera donc une véritable révolution sociale. En effet, d'une société de non-droit fondée sur la violence et le brigandage, l'Islam édifie, en l'espace d’une génération, une société de droit où la solidarité tout en étant affirmée comme valeur sociale fondamentale, sera désormais conditionnée par la justice. Le fameux adage de la jahiliyya sera repris et complété dans un hadith célèbre qui dit ceci : "Prête main forte à ton frère qu'il ait commis ou subi une injustice ; s'il a subi l'injustice, prête-lui main forte ; mais s'il a commis une injustice, tâche de l'en dissuader car cela seul est pour lui le vrai secours." Ibn Mazin, Lisân Al-Aral, 1972, VI, page 44. Les relations individuelles en islam sont de type triangulaire. Dieu y est à la fois le médiateur et la fin ultime. La fraternité en Dieu qui régit les relations entre tous les membres de la communauté fonde un nouveau type de solidarité où les sentiments, les intentions et les actes sont mesurés à l'aune du Birr (bien) et de la Taqwà (piété). En effet, le coran ne cesse de rappeler aux croyants : "aidez-vous à faire le bien et à vous rendre pieux envers le Seigneur, et non à commettre le mal et perpétuer l'iniquité !" S5 V2. De cette manière, l'entraide qui est la forme la plus manifeste de la solidarité n'est recommandée par l'islam que placée dans un climat de piété et visant le bien. Mais point d'entraide dans le péché et pour le mal. Il est généralement défini trois types de fraternité en Islam : la fraternité universelle, la fraternité du sang, la fraternité religieuse. La fraternité universelle est basée sur le fait que les êtres humains sont des frères du simple fait qu'ils sont descendants d'Adam et Eve, ancêtres communs à tous. Dieu dit dans le Coran : "O hommes ! Craignez votre Seigneur qui vous a créés d'un seul être, et a créé de celui-ci son épouse et qui de ces deux-là a fait répandre (sur la terre) beaucoup d'hommes et de femmes..." S4 VI La fraternité de sang, c'est lorsque des frères ou des sœurs sont nés de la même mère et/ou du même père. En tout cas, il y a un lien de sang qui les unit. Dans notre jargon, on parle de la famille ou du parent. C'est un lien dont parle effectivement le Coran et que Allah demande aux hommes de préserver. "Craignez Dieu au nom de qui vous vous implorez, mutuellement assistance, et craignez de rompre les liens sacrés de sang. En vérité Allah vous observe parfaitement". S4 VI Il y a enfin la fraternité religieuse qui est celle qui lie des hommes et des femmes de même religion. Par ce lien, les hommes et les femmes d'une même religion se doivent mutuellement assistance, entraide, solidarité et des conseils sincères. Des deux formes Précitées, cette fraternité est la plus importante en islam. Elle a même une préséance sur l'amitié. Un jour le prophète (SAW) aurait dit à Abou Bakr, que n'eût été la préséance de la fraternité religieuse sur l'amitié, je t'aurais mieux favorisé (il s'agissait d'un partage de bien). Le prophète (SAW) pour nous montrer la valeur et le caractère sacré de cette fraternité a dit : "Nul n'est réellement croyant, tant qu'il ne souhaite à son frère (musulman) ce qu'il désire pour lui-même." Rapporté par Boukhari et Muslim. Suite page 5 La Preuve n° 21 - Juillet 2009 Religion de vérité La méditation en islam Cheick Alliavati D'une manière générale, la religion est perçue comme un ensemble de croyances dogmatiques et de pratiques que l'homme doit suivre sans nécessairement chercher à comprendre. Cependant, l’islam tranche avec cette définition de la religion. Ses enseignements qui s'adressent au cœur de l'homme sont basés sur la révélation divine, mais trouvent également leur pertinence dans la... Logique et ont leur raison d’être. C’est dans ce sens qu’on ne saurait l'imposer à quelqu'un (contrairement à ce que pensent certaines personnes) car il n'en sera pas convaincu. Dieu le dit lui-même dans le Coran en ces termes : "Nulle contrainte en religion ! Car le bon chemin se distingue de l'égarement. Donc, quiconque mécroit au Rebelle tandis qu'il croit en Allah saisit l'anse la plus solide, qui ne peut se briser. Et Allah est Audient et Omniscient". S2 V256 Ainsi, la croyance et la méditation sont des instruments indispensables pour le musulman dans le cadre de ses pratiques cultuelles. Mais qu'est-ce que la méditation ? Pourquoi faut-il méditer ? Sur quoi méditer ? Quels sont les mérites de la méditation ? Telles sont les interrogations auxquelles nous nous proposons de répondre dans les lignes qui suivent. La méditation est une réflexion approfondie portant sur un sujet particulier pour mieux le comprendre et saisir son sens profond. En d'autres termes, c'est une pensée, un questionnement sur le... pourquoi et le comment de l'existentiel, aboutissant aux connaissances scientifiques et elles-mêmes conduisant à la connaissance de Dieu l'ingénieux créateur. Elle est donc source de lumière et l’origine de l'inspiration. En un mot c’est le fil qui conduit à la science, aux connaissances et à l'intelligence. En islam, la méditation est un exercice spirituel consistant à concentrer son esprit sur Dieu, ses paroles, ses œuvres, ses implorations et ses évocations. Dans le Coran, Dieu incite les croyants à la méditation en ces termes : "En vérité, dans la création des cieux et de la terre, et dans l'alternance de la nuit et du jour, il y a certes des signes pour les doués d'intelligence, qui, debout, assis, couchés sur leurs côtés, invoquent Allah et méditent sur la création des cieux et de la terre (disant) : "Notre Seigneur ! Tu n'as pas créé cela en vain. Gloire à Toi ! Garde-nous du châtiment du Feu." S3 V190-191. Comme le mentionne ce verset, le champ de la méditation est vaste ; elle peut porter sur toutes les Créations divines et couvre aussi bien les questions religieuses que temporelles, quel que soit son sujet, si elle est bien menée, elle est source du renforcement de la relation du serviteur avec le Seigneur le Très-Haut. Ainsi, les sujets de la méditation sont très variés : les versets coraniques, les hadiths, l'alternance du jour et de la nuit, les cieux, la terre, les hommes, les animaux, les océans, les montagnes, les anges, l’histoire des peuples anciens, les étoiles, les robots, le téléphone portable, l'informatique, l'internet, la création et la vie de l'homme, etc. Sciences, états et œuvres sont le fruit de la méditation (Fikr), mais seule la science constitue sa finalité particulière. Il va de soi que lorsque la science se dépose dans le cœur, l'état de ce dernier en est transformé et conséquemment les œuvres que l'on effectue. Les œuvres sont donc tributaires de l'état, l'état de la science et celle-ci de la méditation. La méditation est donc l’origine, la clé de tous les biens. C'est elle qui... Nous dévoile son mérite et sa supériorité sur le simple rappel (Dlukr - Tadhakkur) parce qu'elle est rappel et découverte. Le rappel par le cœur est meilleur que celui qui procède des membres. Qui plus est, la noblesse de l’acte procède du rappel qu’il recèle. La méditation est donc parmi les actes, le meilleur. C’est la méditation qui transporte l’individu des choses blâmables à celles recommandées, du désir et de la cupidité à l'ascétisme et au contentement et qui engendre la piété. C'est pourquoi, le Très-Haut a dit: "C'est ainsi que nous l'avons fait descendre un Coran en [langue] arabe, et Nous y avons multiplié les menaces, afin qu'ils deviennent pieux ou qu'il les incite à s'exhorter" S20V113. Si nous voulons saisir comment la méditation transforme l'état, prenons l'exemple de la méditation sur la vie dernière. Par la méditation, nous savons que la vie dernière est préférable. Si cette connaissance vient à s'ancrer dans les cœurs, ceux-ci aspireront à la vie dernière et au renoncement au monde immédiat. C'est ce que nous entendons par "état"; le cœur, avant de s'imprégner de cette connaissance, est dans un état tel qu'il aime le monde d'ici-bas et penche pour lui, se détournant de la vie dernière et n'y portant que peu d'intérêt. Cette connaissance change l'état du cœur ainsi que sa volonté et son désir. La transformation de la volonté se répercute sur les œuvres effectuées par les membres qui rejettent le monde immédiat et se tournent vers la vie dernière. D'autre part, la méditation paraît comme la lumière des connaissances. Elle est à l'image de la pierre que l'on frappe contre le fer. De ce contact, se dégage un feu qui donne de la lumière. Ainsi, l'œil devient clairvoyant et les membres peuvent se mettre aussitôt à l'œuvre. Il en est ainsi de l'émergence de la lumière de la connaissance qui procède de la méditation; celle-ci réunit les deux connaissances et les assemble d'une façon propre à en dégager la lumière de la connaissance comme le feu surgit du fer. Lumière qui change le cœur et le fait. pencher vers ce qui lui était jusqu'alors inconnu, de la même façon que la vue saisit, du fait de la lumière du feu, ce qui avant, lui échappait. Par conséquent, les membres se mettent à l'œuvre pour répondre au nouvel état du cœur comme se lève au travail celui qui, avant le retour de la lumière, était immobilisé. Les sciences et les états sont donc le résultat de la méditation. Les premières sont infinies, les seconds considérables. C'est pourquoi on ne peut pas limiter le champ de la méditation, il est illimité comme l’est la création de Dieu. Au regard de l'importance de la méditation, l'islam lui a accordé une place prépondérante parmi les exercices spirituels. L’Envoyé d'Allah a dit: ''Accordez à vos yeux leur part de dévotion." On lui demanda: "Ô Envoyé d'Allah, quelle est leur part de dévotion ?" Il répondit ceci : "Regarder le Coran, le méditer et tirer des enseignements de ses merveilles." On rapporte d'une femme qui habitait la proche campagne de La Mecque. "Si les tamis des pieux découvraient par la pensée le bien qui leur est réservé dans la vie dernière, ceux-ci ne trouveraient plus goût à la vie ni ne pourraient s'y réjouir." Quant à Ibn ‘Abbâs, l'un des compagnons du Prophète, il dit à propos de l'importance de la méditation que: "Deux rak'ât (deux unités de prière) brèves et réfléchies valent mieux qu'une nuit de prières accomplies sans la présence du cœur." Alors si on ne doute plus de la place de la méditation en islam, comment méditer ? Il faut remonter à la circonstance de révélation du verset 190 de la sourate 3 ci-dessus cité pour comprendre comment méditer. Écoutons notre mère Aicha (que Dieu l'agrée) nous raconter : "Durant une nuit calme, la nuit, au cours de la prière, pendant la contemplation de la nature, la lecture du Coran, l'invocation et l'évocation de Dieu, les expérimentations scientifiques, ..." Luqman, un des sages de l'islam, avait pour habitude de demeurer longtemps seul. Quand son maître passait devant lui, il lui disait: "O Luqman, tu demeures imp longtemps seul. Si tu le joignais aux gens, ceux-ci te tiendraient compagnie. Persévérer, répandait-il, dans l'isolement est propice à la méditation et la constance dans celle-ci dirige vers le chemin du Paradis." Ishâq Ibn Khalaf rapporte aussi que: "Dâwud At-Tâi - qu’Allah l'ait dans Sa miséricorde - se trouvait une nuit éclairée par la lune, sur le toit de sa maison. Il méditait sur le Royaume des cieux et de la terre. Il ne cessait de regarder le ciel et de pleurer jusqu’à tomber chez son voisin attenant. Celui-ci sauta de son lit avec une épée s'imaginant avoir à faire à un voleur. Quand il vit Dâwud, il revint sur ses pas, reposa son épée et lui dit: Qui t'a fait ternir les musulmans de Médine qui accueillirent et soutinrent les Muhâjirûn. Le prophète ordonna que tout homme parmi les Ançar choisisse un Muhâjirûn et le prenne pour frère avec tout ce que cela implique comme droit, y compris le droit à l'héritage. Le Coran, par la suite, est venu abroger cette décision." Fraternité, quelque soit sa forme, tend à disparaître aujourd'hui. D'autres groupes religieux ont bien mieux commerce. Le prophète vint auprès de moi et fut si proche que sa peau toucha la mienne. Puis il dit : "Laisse-moi rendre culte à mon Seigneur Puissant et Majestueux." Il se leva et alla vers la gourde d'où il puisa de l'eau pour effectuer ses petites ablutions. Après quoi, il accomplit la prière et pleura au point de mouiller sa barbe. Quand il se prosterna, il mouilla le sol. Puis, il s'allongea sur le côté jusqu'au moment où Bilâl vint lui annoncer l'imminence de la prière du matin. "Ô Bilâl," dit-il, "et comment ne pas pleurer alors qu'Allah le Très-Haut a descendu sur moi cette nuit : 'Il y a certes dans la création des cieux et de la terre, et dans l'alternance de la nuit et du jour, des signes évidents pour les doués d'intelligence' (3:190). Ensuite, il a dit : 'Malheur à celui qui lit ce verset sans le méditer.'" Ce récit nous montre comment et quand méditer. En effet, la méditation, pour être... Approfondie doit obéir à des conditions telles que être seul, dans un environnement ...suite de la page 3. Dans les Quarante hadiths incontestables recueillis par An-Nawawi, le pacte de fraternité établi par le prophète (SAW) entre les Muhâjirûn et les Ançar à Médine est la concrétisation manifeste de cette fraternité en Dieu. Muhâjirûn veut dire "émigrés". Il s'agit des premiers musulmans qui quittèrent la Mecque pour Médine avant l'émigration du prophète (SAW) lui-même. Les "Ançars" sont ceux qui les ont accueillis. Cependant, on peut également méditer en groupe. Selon Al-Junayd, les assemblées les plus nobles et les plus éminentes sont celles où l'on s'abandonne à la méditation dans l'Unicité, où l’on inhale le souffle de la connaissance, où l'on boit avec le verre de l'amitié de l'eau de l'océan de l'affection et où l'on se fait une bonne pensée d’Allah Puissant et Majestueux. Il ajouta qu'il n'y a rien de plus majestueux que ces assemblées ni de plus... Savoureux que ce breuvage. Heureux celui qui reçoit ce don, a-t-il mentionné. Bref, la méditation est un exercice passionnant, façonnant et méritoire. Celui qui s'y essaie, s'ouvre une voie de lumière et de félicité. Alors, ne nous privons pas, n'en soyons pas avares, car tout le monde peut s'y prêter, à condition de comprendre le fondement et la valeur de la fraternité et ses implications, si bien qu’ils ont de nombreuses conversions en leur sein. Dans le prochain numéro, nous reviendrons sur les autres formes de fraternité en islam, les implications de la fraternité islamique et la réalité de la fraternité au temps des premiers musulmans. Puisse Allah nous donner la possibilité de comprendre la portée de la foi et de ses implications! La Preuve n° 21 • Juillet 2009 Plume du mois An II de Tertius Zongo La gouvernance par le discours en marche Ça fait deux ans déjà que Tertius Zongo est à la tête de la primature. Et comme il fallait s'y attendre, ce deuxième anniversaire a encore été marqué par un tapage médiatique quelque peu... excessif sur le bilan du Premier ministre. L'on peut tout reprocher à ce Premier ministre sauf sa volonté de communiquer sur ses actions. Il en a fait son sport favori au point de donner l'impression qu'il est tous les jours dans les cérémonies. Il emprunte un peu au genre du président Sarkozy qui avait fini par lasser la presse française. Ainsi dit, après deux ans à la tête du gouvernement, celui qui est chargé d'exécuter le programme politique de Blaise Compaoré continue de parler et les Burkinabé continuent d'écouter et d’attendre. Certes, plusieurs actions sont à mettre à l'actif de son gouvernement, mais le peuple croupit toujours sous les affres de la vie, devenues d'ailleurs plus saillantes. Le coût des denrées alimentaires, le coût du carburant, et maintenant le délestage de l'électricité ainsi que les coupures interminables d'eau, ont compliqué davantage un contexte de vie déjà très cher. En plus, la fronde de la crise sociale exacerbée par la crise à l'Université, les revendications et grèves des fonctionnaires, ne garantit pas un lendemain meilleur. La situation contrarie alors l'espoir des populations fondé sur le discours du gouvernement et les solutions qu'il propose. En arrivant au gouvernement, Tertius Zongo avait fait montre d'une grande ouverture vis-à-vis de tous les acteurs de la vie publique. Il a tenu à rencontrer toutes les composantes de la société pour prendre en compte les préoccupations de tous et de chacun. Ensuite, il a fait de la bonne gouvernance et de la lutte contre la fraude et la corruption, l'affaire principale de son gouvernement. Quelques mesures et réformes ont été mises en œuvre pour contenir le phénomène de la fraude et de la corruption à son expression minimale. La démarche a d'ailleurs été saluée par les Burkinabé. Mais force est de noter que deux ans après, les fruits ne semblent pas tenir les promesses des fleurs. La corruption, la fraude, la mal gouvernance ont la peau dure et restent une réalité au Burkina Faso, au regard des dénonciations quotidiennes. de la presse et des citoyens. Une des méthodes du Premier ministre a été de mettre chacun devant ses responsabilités. Cela a consisté à démontrer aux citoyens qu'il n'y a pas de miracles à leurs problèmes et à leurs souffrances. Certains discours ont souvent donné l'impression au peuple qu'on lui fait de la morale. Une chose est effectivement de mettre les gens devant leurs responsabilités, mais le rôle et l’efficacité d'un gouvernement valent plus pour sa capacité à imaginer et à trouver des solutions concrètes aux problèmes qui assaillent les populations, que leur moralisation. Le Premier ministre fait aussi recours à Dieu dans sa démarche. Et c’est là un des grands mérites à notre sens. Nous avons la conviction qu'aucune initiative ne saurait être effectivement un salut pour notre pays sans la bénédiction du Tout-Puissant. Il faut même davantage plus de prières et d'invocations de Dieu pour sortir ce pays des problèmes qu'il vit et surtout affronter toutes les mauvaises prévisions météorologiques. Définitive l'on peut noter que Tertius Zongo semble avoir posé beaucoup d'actions en deux ans à la tête du navire commun, si on s'en tient au show médiatique qui accompagne ses initiatives. Deux ans c'est à la fois trop et peu, pour que les résultats de l'action gouvernementale soient ressentis dans la vie des citoyens. C'est selon. Seulement le Premier ministre semble convaincre par la parole sans que les conditions de vie des populations ne s’améliorent véritablement. Pire, les conjonctures internationales ont rendu la vie plus dure et plus chère sans pour autant que le gouvernement ne puisse trouver un plan de riposte efficace pouvant les juguler. Alors jusqu'à quand pourrons-nous nous contenter des belles paroles, avec l'étau de la vie qui se resserre chaque jour autour du cou de chacun ? On attend maintenant des solutions concrètes. La Preuve n° 21 • Juillet 2009 Flash Back Comment le Salafisme est devenu doctrine officielle en Arabie Saoudite Hacim SOW À travers cet article nous n'avons pas Pour objectifs de présenter la doctrine salafite mais plutôt d’essayer de répondre brièvement à deux préoccupations partagées par beaucoup de frères à savoir : comment le salafisme est devenu doctrine officielle en Arabie Saoudite ? Comment se fait-il que ses tenants qui sont réputés rigoristes se trouvent être des alliés des États-Unis d'Amérique ? La doctrine salafite et la dynastie Al Saoud, un lien séculaire Ce mouvement a été initié par le cheikh Mohammed Abd el-Wahhâb, né à Uyaynah, oasis du Nejd, à une trentaine de kilomètres au nord-ouest de Riyad, en 1703. Son père était un cadi, et son grand-père Soulayman ibn Ali, le savant de Nejd de son époque. Mohammed apprit le Coran par cœur à l'âge de dix ans et étudia le fiqh hanbalite. Le jeune homme entreprit de voyager pour approfondir sa science. Son périple l'amena à la Mecque, à Médine, en Iraq et en Iran. Il fit retour à son village muni d’une autorisation d'enseigner décernée par le cheikh Mohammed Hayat al-Sindi, avec qui il apprit les sciences du hadith. Cette aventure lui avait aussi permis de constater que les gens étaient revenus à toutes sortes de pratiques qui ne se conformaient que peu à la tradition du prophète (saw). Pour lui, le déclin de la civilisation arabo-musulmane s'explique par les déviations par rapport aux enseignements de l'islam (c'est dans un contexte où les influences impérialistes commençaient à peser sur la région). Le cheikh se donna alors pour mission de les faire appliquer l'islam des origines, celui du prophète Muhammad (SAW) et ses compagnons. Ainsi, il prêcha le "tawhid", dénonça énergiquement le polythéisme (ash-shirk), les innovations (bid'a), et les choses détestables (al-munkar). Il se heurta tout d'abord à l'hostilité des notables locaux. L'alliance avec la dynastie Al Saoud Afin de chercher un appui pour la diffusion de sa tendance ultra-orthodoxe, il se rendit dans l'oasis d'Ad-Diriyah, vers le sud. Là, l'émir local, Mohammad Ibn Saoud (Mohammad Al Saoud), s'intéresse à son discours et conclut avec lui un pacte qu'il... scella en lui donnant sa fille en mariage. La famille Al Saoud devient le bras armé du mouvement, Ibn Al-Wahhab son idéologue. L'appel du cheikh, ainsi que l'autorité et la puissance du prince, réussirent à unifier les tribus arabes, ce qui permit à Mohammed Ibn Saoud de devenir l'imam du premier État saoudien. L'idéologie d'Ibn Abdel Wahhab servit ainsi, en s'appuyant sur la loi islamique, à établir la légitimité de la domination des Saoud sur les autres tribus arabes. En 1787, Ibn Al-Wahhab meurt, mais son idéologie lui survit et l'expansion territoriale des Saoud se poursuit. La doctrine salafite se répandit en servant de source d’inspiration aux réformistes comme Jamal al-Din al-Afghani, Mohammed Abduh, Mohammed Rachid Rida et Abd al-Rahman al-Kawakibi à la fin du XIXe siècle et au début du XXe. En 1802, les Saoud s'emparèrent de Karbala en Iraq, l'année suivante, ils prennent la Mecque. À l'époque, l'empire ottoman s'étendait à la périphérie de la péninsule arabique, englobant les régions littorales et Les lieux saints de l'islam Les Ottomans finirent par s'inquiéter de la montée de cette nouvelle force. Ils dépêchèrent Mohammad Ali, le maître de l'Égypte (alors province ottomane), en Arabie avec son armée pour réprimer les dissidents. Une première expédition permit de reprendre le Hedjaz en 1813. Lors d'une deuxième expédition, le troisième imam Saoud ben Abdelaziz ben Mohammed ben Saoud fut tué sous les murs de Ta'if en décembre 1814. Les wahhabites furent vaincus à Koulakh le 10 janvier 1815. Le quatrième imam Abdallah ben Saoud déposa les armes, mais réussit à conserver le Nedj et sa capitale Diriya. Une troisième expédition égyptienne fut envoyée en Arabie en 1816. Après une campagne très difficile, la capitale Diriya fut détruite le 3 septembre 1818. La Preuve n° 21 - Juillet 2009 Flash Back L'imam Soulaymân, petit-fils de Mohammed Ibn Abdelwahhâb, fut fusillé, et Abdallah ibn Saoud, qui est envoyé au sultan Mahmoud, fut décapité et exposé sur la place publique à Istanbul. Mais certains membres de la famille Saoud réussirent à fuir vers d'autres régions de l'Arabie. L’imam Turki Ben Abdallah Ben Mohamed Ben Saoud réussit à créer en 1824, le second état wahhabite avec Riyad pour capitale. La famille rivale des Al-Rachid profita des luttes fratricides au sein du clan Al-Saoud pour mettre fin à ce second État et s'emparer du pouvoir à Riyad avec l'aide des Turcs en 1892. En 1902, Abdelaziz ben Abdel Rahman ben Fayçal Al Saoud réfugié au Koweït, reconquit Riyad puis tout le Nedjd entre 1902 et 1912, avant d'arracher le Hedjaz et de prendre possession de La Mecque, de Médine, de Djeddah pour finalement fonder les royaumes du Hedjaz le 29 août 1926 et du Nedjd en mai 1927, qu'il réunit le 22 septembre 1932 pour créer le troisième Royaume d'Arabie Saoudite qui est toujours en place aujourd'hui. De l'alliance entre le royaume et les États-Unis Au début du XXe siècle, Abdelaziz Ben Abdel Rahman ben Fayçal Al Saoud, le fondateur du Royaume saoudien moderne, voulant protéger l'indépendance du pays se tourna vers les Etats-Unis, seule puissance à ne pas avoir eu une démarche colonialiste dans la région. La découverte du pétrole en mars 1938 va consolider ses relations. Il fut conclu un pacte géostratégique "pétrole contre protection", le 14 février 1945 entre le roi Abdelaziz ben Abderrahman ben Fayçal Al Saoud et le président des USA Franklin Delano Roosevelt. La famille des Saoud et le wahhabisme prirent leur essor grâce à ce pacte. Le monarque attribua à une compagnie américaine une concession de forage à la Standard Oil Company of California (future ARAMCO). Cet approvisionnement arriva à point pour les Etats-Unis dont l'économie était en plein développement, la relation entre les deux pays devint alors étroite. Mais une chose très importante à signaler : Roosevelt demanda au roi la possibilité de créer un foyer national juif en Palestine et se heurta à un non catégorique. C'est Truman qui l’a décrété de façon unilatérale ; ce que les Saoudiens ont ressenti comme une trahison. Un autre épisode a menacé la relation privilégiée entre les deux pays lors de la crise de 1973 où l'Arabie Saoudite participa à l'initiative de l'OPEP et déclara un embargo pétrolier sur les États-Unis ainsi qu'une augmentation des prix de 70 % pour les pays occidentaux, en réponse à l'aide massive fournie par les Américains à Israël durant la Guerre du Kippour. Cette brouille n'a pas pour autant causé la rupture des relations, ce qui montre combien elles sont vitales. En effet, les États-Unis ne peuvent, pour quelque raison que ce soit, lâcher un allié qui recèle des premières réserves du monde (27 % des réserves connues au monde). Au cours des années 80, sur le terrain de la guerre d'Afghanistan, la relation américano-saoudienne prendra toute son importance. Ils soutiennent officiellement l'Irak dans sa guerre contre l'Iran. En 1991, lorsque Saddam Hussein voulait conquérir le Koweït, l'Arabie Saoudite se sentant menacée en appela à la protection américaine. C'est ce recours qui a permis aux Américains d'installer pour la première fois Malgré l'hostilité de la population des bases militaires sur la terre sainte de l'islam, aujourd'hui, en Arabie Saoudite, la problématique pour les autorités consiste à réduire l'idéologie wahhabite, pour limiter les pulsions terroristes, sans détruire les forces assurant la cohésion du pays. Une tâche difficile mais qui apparaît comme le prix du maintien des relations avec les États-Unis. La monarchie est ainsi entre une pression américaine, surtout depuis les attentats du 11 septembre, pour réduire l'influence des radicaux et une opinion qui la perçoit comme corrompue et vassale des États-Unis ; même si en 2003, la monarchie a refusé officiellement de servir de base arrière pour les opérations en Irak. Pour réduire cette contestation, le régime a dernièrement mis en place un processus politique qu'il considère comme allant vers une meilleure représentativité des Saoudiens. Malgré les périodes tumultueuses, les relations entre le royaume d'Arabie Saoudite et les États-Unis ne sont donc pas prêtes de s'arrêter. Deux pays sont interdépendants, l'un garantit des avantages économiques et l'autre profite d'un marché énorme et d'une sécurité militaire. Vacances et jeunesse: mode d'emploi Les élèves et écoliers du Burkina. En effet, après une année scolaire de dur labeur, les élèves ont pris le chemin du repos. Les mois et jours à venir, chacun s'emploiera comme il le veut pour remplir ses vacances. Ce qui n'est pas le cas pour leurs aînés de l'université de Ouagadougou qui attendent encore de savoir quand est-ce qu'ils pourront reprendre le chemin des amphis. Cependant, les vacances ne sont pas synonymes de repos pour tous ces élèves. Des activités de tous genres sont organisées à leur intention. Ces activités vont de la distraction à la formation en passant par les activités économiques. Plusieurs organisations ont déjà donné le ton comme d'habitude. D'abord, on constate que les vacanciers seront pris entre le phénomène des camps de vacances sport, notamment le basket, le volley, le foot. qui visent à initier les plus jeunes à la pratique du sport et à leur inculquer certains B-A BA de ces sports et la maîtrise de ces techniques. Autre concept de camps vacances, c'est celui consacré à la cuisine où de nombreux enfants partent pour 2 semaines apprendre la cuisine. Si ces activités ont un intérêt dans la formation des jeunes, elles gagneraient à être poursuivies dans les familles tout au long de l'année. En effet, par exemple, l'apprentissage de la cuisine ne peut se limiter à l'espace d'un camp vacances. Il appartient aux familles de continuer l'encadrement de leurs rejetons tout au long de l'année. Ensuite, il y a les activités de distraction qui accaparent de nombreux jeunes pendant ces vacances. On a le cortège de toutes ces activités de télé-réalité telles que Star académie, Faso académie, CASE SANGA où l'on a mis les moyens pour distraire au maximum la jeunesse. Certaines de ces activités se terminent toujours par des critiques de tous genres. De toute façon, on n'en tire pas profit pour la formation personnelle et la construction de l'être. Les vacances c'est aussi la multiplication des "grins" de thé dans les quartiers. Beaucoup de jeunes passent leur journée à la prise de thé et dans la fréquentation des maquis et autres boîtes de nuit. Le prétexte est tout trouvé : les vacances sont incriminées. Comme s'il n'y avait que cela à faire pendant les vacances. Quand on les interroge, ils disent tuer le temps, oubliant qu'ils sont en train de se tuer. Ils oublient que l'islam leur dit : le temps c'est la vie et chaque minute perdue ne se rattrape plus. Enfin, il y a une majorité de vacanciers qui se consacrent à des activités économiques. Dans les grandes villes, notamment à Ouagadougou, on assiste à une augmentation du nombre de petits vendeurs de lotus, de cartes de recharges... Dans les campagnes et autres petites villes, les élèves rejoignent les champs afin d'aider leurs parents. Ils occupent leur temps par l'agriculture tout en apportant un soutien considérable en main d'œuvre. Élèves arrivent à économiser pour payer leur fourniture et leur habillement. Ainsi, ils soulagent leurs parents. Cela montre l'évidence et l'intérêt du travail de ces élèves pour eux-mêmes et pour leurs familles. Enfin, au milieu de toute cette multitude d'activités de vacances que doivent faire les jeunes musulmans, il faut pour le jeune musulman mettre d'abord ces vacances à profit pour sa formation religieuse. Pour cela, les associations islamiques telles que l'AEEMB, le CERFI et bien d'autres organisent des colonies de vacances islamiques, des séminaires de formation islamique, des séances d'apprentissage et de mémorisation du Coran. Aussi, le jeune musulman bénéficiera d'espaces de divertissement par des activités telles que les sorties dans les villes et sites touristiques du Burkina et de l'extérieur organisées par les associations islamiques, des voyages d'études et de découvertes d'autres pays, d'autres cultures et d'autres hommes. En outre, il consacrera une partie de ses vacances à l'apprentissage d'un métier. soit à aider les parents dans les travaux champêtres, soit tout simplement dans les activités ménagères. La gestion des vacances fait partie intégrante de l'éducation de l'enfant ; de ce fait, les parents ont l'obligation de s'occuper de l'organisation des apprentissages et des distractions de leurs enfants pendant ce temps. Malheureusement, les étudiants de l'université de Ouagadougou ne connaissent plus le plaisir de ces grandes vacances. En effet, depuis que le cycle des années universitaires est à durée variable, les étudiants n'ont plus de vacances, les cours se poursuivant en septembre. Cette année encore, la grève des enseignants n'est pas faite pour arranger les choses. La Preuve n° 21 - Juillet 2009 Société & Développement IDOLES Franco-Arabes du Burkina Faso Le défi de l’organisation Les écoles medersa ou franco-arabes, théoriquement, sont conçues pour permettre aux élèves d'apprendre leur religion et d'acquérir des connaissances et aptitudes nécessaires à leur insertion socioprofessionnelle. Malheureusement, sur le terrain, la réalité est décevante, décourageante ; ces écoles n'existent que par leur nom. En plus du grave problème de manque de financements qui explique en partie cette situation, d'autres réalités sociales entrent dans le jeu pour tout compliquer. L'organisation des écoles medersa, un autre défi pour les musulmans qui semblent se dérober de leurs responsabilités. "Les écoles medersa sont des écoles laissées à elles-mêmes, c'est-à-dire qu'elles n'ont pas le soutien nécessaire comme les autres écoles ordinaires affiliées à l'État." C'est en ces termes qu'Abdoul Aziz Ouédraogo, titulaire d'une maîtrise en langue arabe et études islamiques, et d’un Master en science du Coran, enseignant et adjoint du directeur de la Medersa Centrale de Ouagadougou, a situé le débat sur les réalités des écoles medersa. Et de se demander : "Comment faire des écoles franco-arabes, des lieux où les élèves pourront à la fois apprendre leur religion et acquérir les connaissances nécessaires à leur insertion socioprofessionnelle ?" Question éternelle, et de plus en plus embarrassante au regard de l'évolution du monde et dont le degré de maîtrise des technologies nouvelles détermine automatiquement le degré d'influence, de domination dans les relations internationales et intercommunautaires. Les écoles medersa dans leur fonctionnement actuel pourront-elles assurer à la communauté musulmane la prospérité et l’influence qui étaient la sienne au lendemain de la mort du prophète (PSL) ? Difficile, au regard des difficultés qui entourent l'organisation et le fonctionnement de ces écoles. Premier constat, première difficulté : sur le plan des infrastructures, ce sont des bâtiments vétustes, délabrés, construits sans un minimum de confort. En campagne, c'est pire ; les écoles ressemblent à des poulaillers abandonnés, à l'intérieur desquels des piliers font office de tables pour les élèves. S'il est vrai que les infrastructures véhiculent une image bonne ou écornée de la structure ou de la communauté qu'elles représentent et que ces infrastructures, selon qu'elles soient bonnes ou mauvaises jouent sur la qualité de la formation, on pourrait dire que les dés sont déjà pipés ici. Le deuxième constat qui tient également lieu de difficulté, c'est l'absence d'un programme harmonisé et prenant en compte des besoins de formation aussi bien religieuse que laïque des élèves. "Nous n'avons pas une structure dotée d'experts qui peuvent réfléchir sur un programme convenable pour ces écoles. Ce sont des enseignants qui ont fait leurs études ailleurs dans les universités arabes qui se retrouvent pour mettre en place un programme", a révélé Abdoul Aziz Ouédraogo. Alors, chaque école essaie d'élaborer son programme qui ne tient pas forcément compte de celui des autres établissements, surtout en ce qui concerne l'enseignement général. Beaucoup d'écoles franco-arabes n'existent réellement que par leur nom. Ainsi, le transfert des élèves vers d'autres écoles pour la poursuite de leurs études pose problème : "Il y en a qui viennent des autres provinces et qui n'ont pas suivi le même programme que nous avons ici. Cela rend encore plus compliqué le travail", explique Abdou Aziz Ouédraogo. Depuis un certain temps, la Medersa centrale tente de suivre un programme mixte, conçu par l'État et les établissements privés islamiques. Mais là aussi, tout n'est pas encore parfait : "On a essayé d'appliquer ce programme au niveau du primaire mais il y a encore un vide au niveau du secondaire". Les cours sur l’enseignement général sont dispensés tous les vendredis du CP1 au CM2. Par exemple, un élève peut être en terminale pour l'enseignement religieux et au CP1 pour l'enseignement général. Ce déséquilibre ne lui permet pas d'avoir les connaissances générales nécessaires à son insertion socioprofessionnelle à la fin de ses études. C'est ainsi que beaucoup de bacheliers arabes chôment, commencent à élire domicile à la mosquée où ils enseignent la religion aux fidèles. Malheureusement, Ils sont plus tard rattrapés par les réalités familiales et sociales. C'est ainsi que nombre d'entre eux perdent un peu de leur ferveur dans la foi, et parfois s'adonnent à des actes contradictoires aux principes de la religion. Mais peut-on leur en vouloir, puisqu'il faut bien qu'ils mangent et s'occupent de leurs familles ? Ne dit-on pas que "la cuisine est prioritaire à la mosquée" ? Troisième constat, c'est le manque de ressources nécessaires au bon fonctionnement de ces écoles. En effet, la plupart des écoles franco-arabes fonctionnent sur la base des frais de scolarité ; vous savez que notre pays est francophone et pour ce faire, on n'accorde pas une importance aux écoles franco-arabes. Ce faisant, ces écoles ne sont pas organisées comme nous le voulons. Il y a plusieurs types d'écoles franco-arabes. Il y en a qui sont typiquement privées, appartenant à des individus, et d'autres appartiennent à des communautés. Développement des financements nécessaires à leur bon fonctionnement ; elles fonctionnent essentiellement sur la base des frais de scolarité", a confié Souleymane Simili, directeur de l'école franco-arabe (communauté musulmane) de Zouan-Hounien. Mouloul Aziz Ouédraogo, abonde dans le même sens : "Le plus grand problème des écoles franco-arabes demeure celui des finances ; parce qu'il faut des infrastructures, du matériel, et il faut payer les enseignants ; alors que nous ne fonctionnons que sur la base des frais de scolarité. Vous comprenez que c'est assez complexe ?" Et comme pour tout compliquer, les parents d'élèves, pour des raisons socio-économiques, n'honorent pas toujours leurs engagements : "Il y a une réalité sociale défavorable au bon fonctionnement des medersas. En effet, les gens se disent qu'ils ont envoyé leurs enfants pour apprendre la religion, et comme ils se disent que c'est une œuvre de Dieu, ils ne sont pas prêts à consentir les mêmes sacrifices qu'ils font au niveau des autres écoles." Ordinaires. Ils réclament des prix sociaux qui ne peuvent pas permettre un bon fonctionnement des écoles medersa. "Je pense qu'ils se disent aussi qu'il n'y a pas de travail pour leurs enfants à la fin de leurs études", regrette Abdoul Aziz Ouédraogo. Même son de cloche chez Souleymane Sanfo : "Les parents ne veulent pas payer les frais de scolarité comme ils le font facilement pour l'école ordinaire. Ils se posent des questions sur l'avenir de leurs enfants. Ils espèrent que dans les écoles d'enseignement général, leurs enfants pourront devenir plus tard des ministres ou des fonctionnaires". C'est là une réalité marquée dans l'esprit de bien des musulmans. Dans un département de la province du Passoré, deux fillettes étaient inscrites à l'école franco-arabe. Avant la fin du premier trimestre de cours, leurs mamans les ont retirées pour les inscrire à l'école d’enseignement général. Elles ont été influencées par d'autres femmes, et confortées de voir que nombre d'élèves qui ont fini le 1er ou le 2e cycle se... promençal dans le village. La part de responsabilité de la communauté "Théoriquement, comme leur nom l'indique, les écoles franco-arabes devraient pouvoir donner un enseignement qui permette aux enfants de pouvoir connaître leur religion et en même temps de pouvoir se trouver une place dans le marché de l'emploi". C'est avec beaucoup de regrets que Souleymane Sanfo prononçait ces mots, au regard de la réalité sur le terrain. "Il faut des moyens colossaux pour la mise en place d'une école franco-arabe digne de ce nom, c'est-à-dire qui permet à l'enfant de connaître sa religion et trouver du travail", a interpellé Abdoul Aziz Ouédraogo. La communauté musulmane serait-elle incapable de trouver ces moyens ? Assurément non, au regard des moyens dont Dieu a dotés les musulmans. Alors, doit-on penser comme Cheickh Abdel-Bari At-Thoubéïsii qui disait dans un de ses sermons que "le pire qui puisse arriver à la vie de la communauté, est qu'elle considère la religion comme un amusement et l'amusement comme une Ce qui est sûr, les musulmans ne sont pas suffisamment engagés pour la cause de leur religion. Certains, aux antipodes du comportement du prophète et de ses compagnons, préfèrent se baigner dans des dépenses faramineuses d'une utilité moindre ou même contestable comme l'organisation et le parrainage d'activités sportives, entre autres. Ceux qui semblent se préoccuper des affaires de la communauté manquent parfois de stratégies ou se trompent parfois de priorités. C'est ainsi que beaucoup de riches musulmans investissent dans la construction de belles mosquées dans des villages perdus du Burkina où les populations n'ont ni accès à l'éducation, à l'eau potable, ni aux soins primaires de santé, etc. Généralement, ces mosquées sont en permanence fermées et ne s'ouvrent que les vendredis. Il convient de préciser que la construction d'une mosquée est une œuvre hautement méritoire en islam. Cependant, la différence entre une mosquée et une école est que ce sont les élèves formés à l'école qui viendront animer utilement la mosquée. En réalité, la santé de notre communauté dépendra de l'engagement sincère de chaque musulman. Si nous restons cantonnés dans nos mosquées et nos salons feutrés, préférant les discours nostalgiques plutôt que l'action, prompts à se chamailler sur des détails inutiles sur fond d'intérêts égoïstes plutôt que de travailler main dans la main, notre communauté restera "renfrognée" et essuiera toujours le revers de la domination des autres. La part de l'Etat Depuis un certain temps, l'Etat s'est impliqué dans l'organisation des écoles franco-arabes à travers un appui technique, notamment l'élaboration des programmes. Cela est salutaire mais il est souhaitable que l'Etat dépasse ce cadre pour apporter un soutien financier et matériel nécessaire à l'organisation des medersas. Car la volonté des promoteurs de mettre en place un programme qui prend en compte aussi bien l'enseignement religieux que celui général échoue devant la modestie des ressources. "Nous lançons un appel au gouverne- On nous a donné un programme à mettre en œuvre. Nous sommes contents de ce soutien mais sans des mesures d'accompagnement, il nous est difficile de pouvoir suivre ce programme parce qu'il nous faut des enseignants bien formés. Malheureusement, nous n'avons pas les moyens pour recruter ces enseignants. Notre souci est que l'enfant qui sort de ces écoles soit bien formé des deux côtés afin de pouvoir participer efficacement à la construction de notre pays", a signifié Souleymane Sanfo. Pour lui, il serait également souhaitable que le gouvernement mette en place "un centre de formation des arabophones pour les former en français parce que la plupart des arabophones qui ont fait leurs études dans les pays arabes sont revenus avec des connaissances approfondies dans tous les domaines mais la barrière linguistique fait qu'ils ne peuvent pas transmettre ces connaissances à d'autres personnes. Si ces intellectuels bénéficient d'une formation complémentaire en français, ils seront très utiles à notre pays." Fait, selon les textes régissant l'enseignement privé confessionnel, l'État ne s'est pas fait l'obligation d'apporter un soutien financier à ces écoles. Cependant, si on considère la finalité du système éducatif burkinabè définie dans la loi d'orientation de l’éducation du 5 septembre 2007 qui stipule en son article 13 que "le système éducatif burkinabè a pour finalités de faire du jeune Burkinabé un citoyen responsable, producteur et créatif", on voit bien que des jeunes compétents et formés aux valeurs religieuses est ce qu'il faut à notre pays qui se débat pour se faire un chemin vers le développement, dans un contexte généralisé de corruption, de détournement et de laxisme. Il serait donc intéressant... Suite page 15.... La Preuve n° 21 - Juillet 2009 Point de vue Déclaration du Pape Benoît XVI sur les préservatifs : vrai ou faux débat ? En début de sa tournée africaine et chemin faisant vers le Cameroun pendant un point de presse dans l'avion qui l'y conduisait, mardi 17 mars 2009 à l'après-midi, le Pape Benoît XVI a fait une déclaration. Quoi de plus normal pour un responsable religieux de sa trempe. Seulement le monde médiatique n'a retenu que deux phrases : "On ne peut pas régler le problème du sida avec la distribution de préservatifs" et "Au contraire leur utilisation aggrave le problème" créant ainsi la polémique et suscitant des réactions multiples et émotionnelles et parfois passionnelles à travers le monde. C'est à un véritable tir groupé contre le Chef de l'Église Catholique qu'on assiste. Certains ne sont même pas loin de l'accuser de racisme contre l'Afrique. Certains politiques l'ont même accusé de crime contre l'humanité ("C'est presque du meurtre prémédité. Il y en a assez avec ce pape !" s'insurge Daniel Cohn-Bendit). Au-delà de cette levée de bouclier générale, que penser de cette déclaration et de la position du Pape ? Ces propos résistent-ils à l'épreuve des faits ? En ajoutant notre encre à la quantité incommensurable de salive et d'encre déjà versée, cet écrit veut dépasser les... Positions ou réactions émotionnelles et poser un débat social de fond où l'avenir de l'humanité se joue actuellement. Pour cela, jouons la prudence d'entrée en nous imprégnant de la version intégrale et originale de la déclaration car dit-on, le texte ne vaut que par son contexte tout comme le jeu tirerait sa valeur de l’enjeu. Voici la réponse intégrale du Pape : "Si on n'y met pas l'âme, si on n'aide pas les Africains, on ne peut pas résoudre ce fléau par la distribution de préservatifs : au contraire, le risque est d'augmenter le problème. La solution ne peut se trouver que dans un double engagement : le premier, une humanisation de la sexualité, c'est-à-dire un renouveau spirituel et humain qui apporte avec soi une nouvelle manière de se comporter l'un avec l'autre, et le deuxième, une véritable amitié également et surtout pour les personnes qui souffrent, la disponibilité, même au prix de sacrifices, de renoncements personnels, à être proches de ceux qui souffrent." Logiques sont ces propos vu le statut. et la personnalité morale de l'auteur avec des mots clés comme l'âme, l'engagement, le spirituel, le sacrifice, la souffrance. En quoi ces propos trahissent l'esprit biblique dont le Pape est le premier garant ? Il est certes révolu le temps des guerres ouvertes entre la science (relent du matérialisme voire de l'athéisme) et l'Église catholique, mais elles ne sont pas encore en lune de miel aujourd'hui. L'idée du préservatif n'est pas née avec le SIDA, dernière née des Maladies Sexuellement Transmissibles. Chacune clame les caractères légitimes et indispensables de sa posture vis-à-vis du monde et sa survie tout en spécifiant son mode d’intervention face à un même problème. C'est donc un jeu subtil de la part de l'Église qui se propose de fixer les limites de ces accords avec les idées scientifiques à la limite de l'acceptable pour ses adeptes tout en restant fidèle à ses principes cardinaux. Dans le cadre du SIDA, l'Église catholique aux premières lignes des actions visant à accompagner psychologiquement (dimension très importante de la maladie de l'aveu des intervenants divers) les malades grâce à l'approche spirituelle et aussi à témoigner leur solidarité avec les malades à travers de nombreuses actions. Selon le père Lombardi, (directeur de la salle de presse du Saint-Siège): "25% des structures s'occupant des malades du sida sont catholiques. Il faudrait aussi mentionner toutes les structures s'occupant des enfants nés séropositifs et spécialement des orphelins du sida." Ces chiffres ne surprennent pas en Afrique tant ils reflètent bien la réalité et appellent les religions sœurs à s'investir autant sinon plus. En clair, le Pape a été logique à tout point de vue dans les limites prévues par la Bible en s'adressant à ses fidèles. Ces propos résistent-ils pour autant à l'analyse critique ? Le Pape Benoît XVI n'est pas le premier à souligner La Preuve n° 21 - Juillet 2009 Point de vue des limites des préservatifs comme moyens à fiabilité rassurante dans la protection contre le VIH SIDA. Des intervenants Dans la lutte contre le mal (médecins, pharmaciens et autres intervenants) soulignent qu'au moins des préservatifs ne sont pas fiables : défauts de fabrication, mauvaises conditions de conservation par les utilisateurs. Tous les sensibilisateurs sérieux et bien formés vous le diront. Malgré la promotion tous azimuts du préservatif, le taux de séroprévalence ne faiblit pas dans le monde. Bien au contraire ! Assez interrogeateur comme indicateur mais la situation aurait-elle été pire sans le préservatif ? Personne ne peut le dire de façon péremptoire. Le préservatif n'est pas la panacée de la certitude. Il faut donc d'autres moyens complémentaires, pourquoi pas alternatifs. C'est là où les propositions de l'abstinence pour les non mariés et de la fidélité pour les mariés prennent sens et applications salvatrices. L'honnêteté intellectuelle, pilier de la science, doit pousser les chercheurs et professionnels à non seulement nous promouvoir le préservatif comme moyen de lutte contre le sida mais aussi... surtout dire la vérité au monde entier, surtout quand il n'existe aucun traitement curatif contre cette redoutable pandémie. L'homme est un tout même s'il est spirituel avant d'être matériel, l'extrémisme d'un ou des deux aspects fausse le jeu de la médiété aristotélicienne, gage de toute vertu ou sagesse. La position papale est prudente dans la mesure où il appelle à une relativisation de l'élément préservatif et une diversification des armes de lutte ("Si on n'y met pas l'âme (...) le risque est d'augmenter le problème"). Face à la dure réalité des pertes de vie et des souffrances indescriptibles des malades, les prescriptions religieuses (abstinence, fidélité et solidarité) restent un apport sûr et/ou alternatif même dans l'hypothèse d'un préservatif fiable à 100%. L'aspect sur lequel il faut rejoindre entièrement Benoît XVI, c'est le libertinage débridé que le préservatif favorise chez les jeunes, en particulier, et chez toutes les personnes sexuellement actives, en général. Lorsqu'un jeune (ou toute autre personne) se met en tête qu'avec le préservatif, il ne risque ni grossesse ni infection sexuellement transmissible (IST), il peut se permettre beaucoup. L'effet induit, c'est qu'on lutte contre le sida tout en démultipliant le nombre de rapports occasionnels et en rapprochant, de plus en plus, la précocité des rapports sexuels chez les jeunes. Sans le vouloir, nous faisons ainsi la promotion du sexe et du libertinage. Tout l'inverse de l'effet escompté. Par ailleurs, on oublie souvent un aspect non négligeable dans l'analyse du problème. Le préservatif profite-t-il seulement à ceux qui le consomment ? Non ! À en juger selon le rythme et la masse des consommateurs désirant allier plaisir et sécurité (clamée par les fabricants), il y a les profits qui se chiffrent en nombre astronomique pour les fabricants de condoms et des ONG internationales difficilement quantifiables dans le monde. Loin de moi, l'intention de méconnaître l'énorme contribution des acteurs de bonne foi, force est de reconnaître que la Tentation de gain est une donnée importante dans l'analyse de la situation. De façon tacite, le Pape s'adresse à cette catégorie d'acteurs, le plus souvent d'une certaine culture occidentale où l'argent n'a pas d'odeur. L'éducation morale et spirituelle comme moyen ramène du coup les ecclésiastiques et les religieux de toute obédience au devant de la lutte et à Dieu les intérêts pécuniaires. J'estime que, vu sous cet angle, ce n'est pas une mauvaise chose. C'en est même une très bonne! ■ Anliomim RA YOGO (Sociologue) - 70090 779 / 7366883 / E-MAIL: ardha@yahoo.fr Homme politique français. Député. Ancien activiste de Mai 68 en France. Il faut noter que le préservatif existe depuis 1000 ans avant JC. Les soldats égyptiens souhaitaient se protéger des maladies vénériennes à l'aide de boyaux de mouton ou de vessie de porc. Par la suite, le préservatif deviendra aussi un moyen de contraception, qu'il soit en papier de soie huilé, en soie ou en velours. Il sera ainsi interdit à plusieurs reprises car accusé de favoriser... la débauche Gabriele Falloppio, médecin protéger de la syphilis dans un écrit datant de 1564 qui fait l'éloge de son efficacité. Inventé en 1850 par la compagnie de pneumatiques Goodyear Tire & Rubber, soit 40 ans après la découverte de la vulcanisation du caoutchouc. Utilisé après usage et garanti cinq ans. Voici les données actuelles sur l'efficacité de protection des bons préservatifs : L'efficacité du préservatif dans la prévention des IST n'est connue qu'approximativement, et varie, selon les études disponibles, entre 61 et 96 % environ (par exemple, une méta-étude de 1993 (A meta-analysis of condom effectiveness in reducing the risk of HIV infection (Soc Sci Med, 1993] - PubMed Result) conclut à une réduction du risque de 69 % ; une autre étude de 1994 (The effectiveness of condoms in reducing heterosexual transmission of HIV (Fam Plann Perspect 1994 Nov-Dec] - PubMed Result) donne 87 % en moyenne (entre 60 % et 96 %) même si ces études concluent au peu de fiabilité de leurs propres mesures). En France, le chiffre d'affaires du secteur est de 4,7 millions d'euros soit plus de 55 millions de préservatifs vendus en 2005 avec une forte saisonnalité, plus de 40 % des ventes se situant pendant la période estivale. Source : www.sante.gouv.fr. Preuve n° 21 - Juillet 2009 Leçon de vie Le pacte de l’égarement J'eus un débat avec un de mes élèves un jour. Fonctionnaire de son état et ayant fréquenté l'école du "Blanc", c'était extraordinaire qu'il garde un attachement à la religion islamique, religion de tradition dans leur famille. Seulement cet attachement n'était rien, comparé à celui qu'il manifestait envers leurs coutumes. Pire, il restait fasciné de l'émerveillement que lui suscitaient les savants de ces sciences occultes, des pouvoirs surnaturels. Il n'arrivait pas à s'expliquer ce qu'il appelait une contradiction entre les pouvoirs surnaturels de ces personnes et la condamnation que l'islam en fait. Il faisait sûrement référence, entre autres, au verset 102 de la sourate 2 du Coran. Dans son village par exemple, il Existait un grand marabout qui faisait déplacer grand monde de statuts divers. Il suffisait de le rencontrer et d'exprimer votre souci et il vous le résolvait avant votre retour au bercail. Ses pouvoirs lui permettaient de vous prédire la date et le lieu de la mort d'un ennemi que vous aviez commandée. Cet autre exemple selon lui était plus édifiant. Il s'agissait de ce charlatan magicien. Avec son sable, il pouvait voir ses clients dès leur départ de chez eux. En plus, attirer la pluie était un jeu d'enfant pour lui. Même l'opération saaga ne pouvait avoir sa précision (date, lieu, quantité). Voici tant de raisons, selon mon frère, qui devraient justifier que de temps en temps, nous recourions à ces faiseurs de bonheur. Des pouvoirs surnaturels ? De pouvoirs surnaturels, il n'en est rien. Mais de pouvoirs sur du naturel, il en est bien question. Pourrait-il en être autrement ? Jugez-en vous-même ! Il s'agit des hommes et des génies, tous naturels, qui exercent ces pouvoirs qui eux-mêmes sont naturels : la mort, les naissances, l'argent, la réussite, etc.: rien d'extraordinaire. Sur une double considération, il est tout à fait lisible de relever que ces pouvoirs naturels sont sur des génies et des hommes qui à leur tour sont sur la terre, elle aussi naturelle: rien de spécial. En somme ils ne détiennent que des pouvoirs naturels sur du naturel. Pouvoirs ou faiblesses Tout de suite et face à leurs prouesses et tours de magie, l'on est tenté de dire que ces hommes sont hyper puissants. D'accord, ils réalisent certaines choses que le commun des mortels ne peut accomplir. Ils multiplient des billets d'argent, donnent le pouvoir politique, font accéder à des recrutements, des nominations et des marchés : ils jettent des sorts à d'autres, les tuent, etc. Ces magiciens ne sont pas ordinaires : mais une question me taraude toujours l'esprit : est-ce que ces pouvoirs sont réellement puissants ? Ils n’inventent rien, ne créent rien. Ils utilisent tout simplement des éléments naturels soit par transformation, déplacement, Programmation, mensonge ou tricherie. Par exemple, le magicien qui prétend faire de la pluie n’invente pas des nuages. Il n'en a pas besoin. Des nuages, il en existe toujours dans cet univers. Il suffit de se faire aider par des complices génies à rapidité fulgurante et le résultat donne ceci : déplacement instantané de nuages matures qui donnent de la pluie. Ou bien un autre vous prédit l’incendie de votre marché. Le jour J, son associé génie va brûler le marché. Qu'est-ce qui est surnaturel ici ? On pourrait continuer à douter de leurs puissances, si on ne se réfère pas à la réalité de l'impact de leur magie sur leur propre développement et sur le développement de leur localité en général. En guise d'illustration, il faut signaler que l'Afrique, malgré sa richesse en magiciens de tous ordres, n'a pas pu éviter l'esclavage, la colonisation, les épidémies, la famine, les sécheresses. Au fait, ils font montre d'égoïsme. En aidant les autres à accéder à ce dont ils n'ont pas droit, ils commettent des injustices à... l'égard des autres. Même ceux qui n'ont pas de pouvoirs surnaturels le font et même mieux souvent. Alors en quoi leurs pouvoirs sont-ils extraordinaires ? En somme, nous retenons qu’ils ont des capacités extraordinaires, non pour construire mais pour détruire. Il y a aussi le fait que certains magiciens ou charlatans peinent à se réaliser eux-mêmes par le fruit de leur métier. Pour preuve, ils sont nombreux à prétendre vous donner des diplômes qu'eux-mêmes et leurs enfants ne possèdent pas, ou à vous promettre des postes politiques alors même qu'ils ne connaissent rien dans le domaine, ou à vous démultiplier quelques billets en des milliards quand bien même ils ne manipuleraient jamais le million de leur vivant. Quelle ironie ! Encore que ce service n'est jamais gratuit : des bœufs, des vivres, des sommes, des pagnes, etc. Une liste très longue de dépenses faramineuses pour une chose que celui qui s'est remis à Allah obtiendra gratuitement. Sans oublier que ces sacrifices sont accompagnés de recommandations à plus d'efforts. Finalement, pour beaucoup de personnes le charlatan n'est puissant que parce qu’il a suscité un sentiment de combativité en leur client : cela s'appelle de la psychanalyse et non de la magie. Par ailleurs, n'oublions pas de mentionner qu'à cause de ces consultations multiples et criées, leurs vies se complexifient et s'alourdissent. Ils développent à l’endroit de ces vendeurs de chimères une dépendance croissante et, aussi et surtout, ils s'entourent d'interdits qui réduisent considérablement le bien-être pour lequel ils se sont compromis. Ce sont des gens (charlatans et "charlatanisés") qui ont peur de tout et de tous : les femmes enceintes, les marmites noires, les cris des animaux, la position de certains éléments, même des coquettes. Ils sont suspicieux à l’égard de tout et de tous. Vous parlez de vie ! Le pire dans cette histoire est qu'elle conduit inévitablement à l'égarement. Compromis et compromis... partenariat qui dépasse celui de l'élaboration des programmes puisse s'établir entre la communauté et l'État, comme cela est le cas avec d'autres communautés religieuses de notre pays. Au demeurant, les musulmans doivent se mobiliser pour relever le défi de l'organisation des écoles modernes car personne ne le ferait à leur place. L'État peut apporter sa contribution certes, mais tout le travail de base revient aux fidèles musulmans. Mon frère finit par reconnaître que ces gens-là ne mènent pas une vie simple. Ces capacités leur coûtent cher en matière de sacrifice. À la mort du marabout, ses enfants n'ont pu hériter des pouvoirs de leur père. Après quelques questionnements, un proche de leur défunt père conduisit l'aîné dans une case retranchée du village au milieu de buissons touffus. À l'intérieur de la case mystique, il lui fut expliqué ceci : "Voici la source des pouvoirs de ton père. À intervalles réguliers d'années, il venait ici pour des sacrifices humains. En plus, après chaque ablution, il devait... uriner sur ses "kitab" et aller prier sans reprendre ses ablutions. Si tu fais pareil, tu seras aussi fort que ton père." Quant au charlatan, son avance sur le futur lui a coûté tous ses parents ; c'était le prix à payer. Que l'homme est insaisissable : Dieu le Tout-Puissant ne nous demande pas autant pour nous faire miséricorde. Extrait de la loi d'Orientation de l'éducation du 5 septembre 2007 Titre I, Chapitre II, Article 8 : "L’enseignement privé est reconnu. Les personnes physiques ou morales peuvent créer et diriger des établissements d'enseignement privé. Ce droit s’exerce dans le cadre des textes en vigueur et conformément aux normes présentées par l'Etat en matière d’enseignement." Ce sont donc là des compromis consentis au diable qui les entraîne dans des compromissions. Ainsi avec ce pacte, ils renoncent aux lois de Dieu et négligent Ses recommandations. Le pire est qu'ils glissent doucement dans un cercle vicieux. À un certain ancrage, il est très dangereux de faire demi-tour. Les associés d'hier se Sentant trahis, pourraient se venger. Sans oublier que le jour de la résurrection un bon sort n'est pas réservé à ces gens et leurs acolytes. En effet, le coran nous en donne la primeur aux versets 165 et 166 de la sourate 2. A toute conscience éveillée, l'islam ne nie pas l'existence de la magie et de la sorcellerie. Bien au contraire. Mieux, l'islam l’a défini en précisant son contenu et ses limites. Ce sont des pratiques qui sont injustes, égoïstes et illicites. L'enseignement privé est laïc ou confessionnel. Les parents ont le droit de faire assurer une éducation religieuse, morale ou traditionnelle à leurs enfants conformément à leurs propres convictions et sous réserve du respect des lois de la République. L'organisation des écoles à caractère confessionnel et des rites initiatiques est laissée à l'initiative des différentes communautés. Elles insistent sur la réussite dans ce bas monde. Elles sont matérialistes. Ainsi, elles dévient l'individu des objectifs de son court séjour terrestre. Allah nous rappelle : Nous avons créé l'homme pour une vie de lutte. Ceci implique que l'on doit fournir des efforts selon les règles de la vie établies par Allah Le Créateur et n'est autorisé qu'à récolter les fruits de ces derniers. L'islam ne néglige pas le mondain mais met l'accent sur le futur, le spirituel, l'au-delà. Au moins une chose est sûre : c'est plus rapide, sûr, gratuit et prévoyant de recourir directement à Allah que de solliciter les offices combien éphémères des saints. Lui Allah qui nous rassure : "demandez-moi ; je vous donnerai"! Qu'Allah nous aide ! Religieuses et des groupes sociaux concernés, sous réserve du respect des lois de la République, des bonnes mœurs et de l'éthique. Cette organisation a l'obligation de respecter le curriculum ainsi que le programme national et ne doit pas entraver le bon déroulement de la scolarité obligatoire ou soustraire l'enfant à cette obligation. La Preuve n° 21 - Juillet 2009 Brèves La mosquée d'Istanbul, aux formes courbes et lumineuses, Mêlant tradition et modernité, a ouvert ses portes le 8 mai dernier 2009, sur la rive asiatique d'Istanbul, dans le quartier de Karacaahmet. Les enfants de Semiha et Ibrahim Sakir - une riche famille turco-saoudienne -, qui voulaient faire construire cette mosquée en hommage à leurs parents, ont sollicité les services de Zeynep Fadillioglu, célèbre pour ses réalisations de restaurants chics et de villas. Aujourd'hui, la designer turque est entrée dans l'Histoire comme étant la première femme à avoir décoré une mosquée. "Dans mon bureau, nous sommes dix-huit à avoir travaillé sur le projet. Par ailleurs, huit artistes ont participé aux travaux. Pour prévenir toute erreur possible sur le plan religieux, nous nous sommes entretenus avec l'historien Muhittin Serin, le doyen de la faculté de théologie de l'université de Marmara, Mustafa Fayda, ainsi que le fondateur de la chaire de théologie de l'université d'Ankara, Hüseyin Atay. Nous avons particulièrement fait attention à respecter les traditions tout en intégrant des éléments de modernité." Attention à ne pas faire des erreurs par souci de beauté esthétique, a laissé entendre la designer. Selon le journal botanique The Sun, le chanteur, décédé brutalement le 25 juin dernier, s'est converti à l'islam un vendredi de novembre 2008 au cours d'une cérémonie dans un appartement de Los Angeles (USA), en présence d'un imam de la mosquée locale et d'amis. Avant sa conversion à l'islam, il était témoin de Jéhovah à la base. Une source affirme que c'est en enregistrant son dernier album que Michael Jackson est entré en contact avec la religion musulmane. En effet, son producteur et son parolier étant tous deux musulmans, ils lui ont parlé de cette religion, et lui ont signifié combien ils se sentaient des hommes meilleurs depuis leur propre conversion. Pour l'aider dans sa démarche, le chanteur se serait également tourné vers son ami Youssef Islam, mieux connu sous son nom d'avant-conversion, Cat Stevens. Lors de la cérémonie de conversion, la pop-star a dû choisir entre deux nouveaux noms: Mustafa, Jackson a préféré Mikaeel, un patronyme plus proche de son prénom d'origine. En annonçant sa mort et en lui rendant hommage, Jermaine Jackson, son frère, le gratifiera d'un : "Qu'Allah soit avec toi, Michael, toujours". Comme pour confirmer la réalité de cette foi que les deux frères partageaient. Source : Internet COTE D'IVOIRE : la première université musulmane est née Un pas de géant pour la communauté musulmane ivoirienne. Après l'ouverture de plusieurs écoles primaires, cette communauté vient d'ouvrir sa première université. Le lancement des activités de ce temple du savoir a eu lieu le samedi 20 juin dernier, au groupe d'ingénieur HETEC, à Abidjan Plateau-Dokui. Un moment qualifié d'historique par l'Imam Koné Idriss Koudouss, président du Conseil National Islamique (CNI). "Ce travail a commencé depuis 2001. Je remercie les professeurs pour leur patience. C'est le parachèvement d'une stratégie du CNI, pour la formation de la jeunesse ivoirienne en général et de la jeunesse islamique en particulier." "a-t-il déclaré. L'Université musulmane de Côte d'Ivoire (UMCI), comme son nom l'indique, délivrera des diplômes reconnus par l'État de Côte d'Ivoire. En ce sens que, a précisé son coordonnateur général, M. Sanogo Mamadou, elle aura en son sein, les mêmes facultés qu'une université laïque. Toutefois, a-t-il précisé, les étudiants auront la possibilité de suivre des cours en théologie islamique. L'ouverture de l'UMCI, a soutenu M. Sanogo Mamadou, vient à point nommé pour la communauté musulmane car "l'islam est la première religion en Côte d'Ivoire en termes de populations, de pratiquants, et également en termes d'apprenants". Présentant le nouveau-né, le Dr. Bakayoko Brahima a expliqué que l'UMCI est née de la volonté de la communauté musulmane d'avoir une institution de promotion de la discipline, de la rigueur et de la socialisation de l'être humain. À terme, 7 instituts de recherches, a-t-il ajouté, seront greffés à l'université. Il s'agit entre autres, de l'institut des civilisations musulmanes." L'institut des civilisations occidentales, l'institut sur la recherche de l'économie et la finance islamique, l'institut sur les droits communautaires et l'institut de recherche sur la technologie. L'UMCI accueillera aussi bien des étudiants musulmans que des non-musulmans. Le président du conseil économique et social, Laurent Dona Fologo, a apporté sa bénédiction à la nouvelle venue dans le monde éducatif. La Preuve n° 21 - Juillet 2009 Numéro 21 Nombre de pages 16 --