An-Nasr Vendredi #147 (La bataille de Badr : c'était il y a 1425 ans!!!)
- Classe de ressource
- Issue
- Collections
- An-Nasr Vendredi
- Titre
- An-Nasr Vendredi #147 (La bataille de Badr : c'était il y a 1425 ans!!!)
- Editeur
-
An-Nasr Vendredi
- Date
- 10 février 2006
- numéro
- 147
- nombre de pages
- 4
- Couverture spatiale
- Médine
- Détenteur des droits
- Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina
- Langue
- Français
- Contributeur
-
Frédérick Madore
- Wikidata QID
- Q116190587
- contenu
-
langui viiat 11 iicouri d'Allah liai! qui la vlctoin, célèbre lu louanges de ton Seigneur et i^lore ion pardon
Le mardi 10 Octobre dernier correspondait au 17 Ramadan 1427. Une des plus importantes dates de l'histoire de l’islam.
En effet elle marque la 1425è anniversaire de la première grande victoire des musulmans sur les infidèles. C'était lors de la bataille de Badr. An-nasr Vendredi vous invite toi à un court moment de réflexion sur cet événement qui a marqué le début de l'envol de\ l'islam. ;
qui continue [
La bataille de BADR
C’était il y a 1425 ans !!!
pansion spectaculaire à travers le monde en dépit de la détermination de ses ennemis.
Vendredi 17 Ramadan de l'an 2 de l Hégire (mars 624 de l’or chréaeme), wilà m due très irrportante de l’Histoire de l’islam Cet la date à la qudle s’est déroulée la bataille de Badr, du nom d’une vallée située ertre La Mecque a Médine, la première bataille déas ne de l’Islam, "toquant le début do corfrortatiom armées entre le Mieulrrans et les polythéistes marquais.
A l’origine de la bataille
Au mois de Ramadan de l’an 2 de l’Hégire, b Messager de Dieu apprit qu’une grande caravane marchande qurayshite rentrait de Syrie a La Mecque, quelle était dirigée par
Abu Sufyân, et qu’elle n était escortée que par une quarantaine de cavaliers. Cette caravane avait en partie été financée par les biens que les polythéistes mecquois avaient spoliés aux Musulmans pendant et après les persécutions qu’ils leur firent endurer. Contraints de quitter La Mecque pour trouver une terre d’accueil moins hostile, les Musulmans avaient abandonné tous leurs biens dans le seul but de sauver leur foi Ces biens avaient entièrement été saisis par les païens. Partant de ce constat, le Prophète demanda des volontaires pour aller inter-
cepter cette caravane et récupérer ainsi une partie de leurs biens. La valeur de la caravane s’élevait à quelque cinquante mille dinars en pièces d’or et comptait mille dromadaires. Trois cents et quelques hommes partirent en toute hâte avec lui : quatre-vingt-six Muhâjirûn — Musulmans mecquois émigrés à Médine — , et le reste de Anjâr — Musulmans médinois —, dont soixante-et-un de la tribu des Aws et cent soixante-dix delà tribu des Khazraj. La petite troupe ne comptait que deux chevaux et soixante-dix dromadaires, deux ou trois hommes se relayant sur chaque monture.
Le Prophète demanda au malvoyant Ibn Umm Maktûm d’assurer l’intérim au poste de dirigeant de Médine et d’imam à la
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mosquée en son absence.
Lorsqu'il arriva au lieu-dit Ar-Rawha, il confia à Mus'ab Ibn Umayr l’étendard de l’armée musulmane, à AK Ibn Abi Talib la bannière des Muhâjirûn et à Sa d Ibn Mu adh celle des Ansâr. Puis il envoya Basbas Ibn ' Amr AL Juhanî et 'Adiyy Ibn Abî Az-Zaghbâ’ en tant qu’éclaireur pour récolter des informations de la caravane, alors quelle approchait de la localité de Badr.
Abu Sufyân donne l’alerte Entre temps, Abu Sufyân apprit que le Prophète était sorti à la tête d’une armée et qu’il marchait sur la caravane qu’il avait la respon-sabilité de ramener jusqu’à La Mecque. Il envoya donc Damdam Ibn 'Amr Al-Ghifâri à La Mecque donner l’alerte aux Qurayshites, afin qu’ils accourent défendre leurs biens. Rapidement, les polythéistes levèrent une armée dans laquelle tous les clans qurayshites étaient représentés, à l’exception des Banû 'Adiyy.
Le dévouement des Compagnons Lorsque le Messager de Dieu apprit la nouvelle, il demanda conseil à ses Compagnons sur la décision à prendre face à la tournure que prenaient les événements. Ils étaient en effet sortis intercepter une caravane marchande, et voici qu’ils auraient probablement à faire face à l’armée h plus puissante d’Arabie. Certains Compagnons étaient d’avis de ne pas combattre, le déséquilibre des forces étant trop manifeste, l’armée musulmane n’étant pas suffisamment préparée pour tenir tête à Quraysh. L’un d’eux dit notamment : < ô Messager de Dieu, c’est Quraysh la perfide ! Par Dieu, elle n’a jamais été vaincue depuis qu’elle est une puissance ; et elle n’a jamais cru en Dieu depuis quelle L’a renié. Par Dieu, pour rien au monde, elle n’abandonnera sa puissance. Elle te combattra. Prépare-toi donc soigneusement et prends toutes les dispositions qui s’imposent. » Pour leur part, les Muhâjirûn déclarèrent qu’ils étaient avec lui quoiqu’il arrive. Mais le Prophète attendait surtout la réaction des Ansârs qui l’avaient accueilli dans leur cité et qui avaient prêté serment de le défendre
envers et contre tout s’il était attaqué. Sa'd Ibn Mu'âdh prit alors h parole et dit: «ô Messager de Dieu ! Tu penses peut-être que les Ansâr considèrent qu’ils ne doivent te porter secours que sur leurs terres. Au nom des Ansâr, je te dis d’aller où tu veux, de t’allier i qui tu veux, de rompre les liens de qui tu veux, de prendre de nos biens ce que tu veux et de nous laisser ce que tu veux. Ce que tu nous prendras aura plus de valeur à nos jeux que ce que tu nous laisseras. Quoique tu ordonnes, nous le ferons. Par Dieu, dusses-tu aller jusqu’à Birk [ U nous te suivrons ; dusses -tu traverser cette mer[ 21 nous la traverserons avec toi. »
Al-Miqdâd déclara quant à lui : « Nae n t dirons pas œ qu’a dit le peuple de Moïse à Mà se lorsqu’ils dédorèrent: "Va donc, toi et tôt Seigneur, et combattez tous deux. Nous restons là où nous sommes" C5V24. Nat, me oorriuttrons à ta droite et à ta gtudx, deunttu et derrière toi »
Après avoir entendu ces déclarations de dévouement, le Messager de Dieu donna l’ordre d’aller jusqu’aux puits de Badr.
La défection des Banû Zuhnh Pendant ce temps, Abu Sufyân manoeuvrai la caravane pour échapper à l'armée du Prophète. Pour ce faire, il emprunta une route longeant la côte de la Mer Rouge. Voyant qu’J était désormais hors de danger, il écrivit à Quraysh qu’ils pouvaient rentrer à La Mecque fl que la raison pour laquelle ils avaient levé une armée n’avait plus lieu d’être. La lettre parvint aux polythéistes alors qu’ils étaient à Juliiah Alors qu’ils se préparaient à faire demi-tour. Abu Jahl, le chef des Banû Makhzûm, déclara : « Par Dieu, rus ne rertrerons pas oust Jaw été jtsqu’à Badr. Nais y arrrperon, et rus <ÿdm l’hospitalité aux Aruba qui tiendrort chez nas A tnsi, la A ruba ms aâindnrt à l'avrtr. » Al Akhnas Ibn Shurayq, chef des Banu Zuhrah. était quant à lui d’avis qu’il valait mieux rentrer. Peu écouté, il rentra seul avec les hommes de son clan, abandonnant l’armee qurays-hite. Au vu des événements ultérieurs, cette
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ÿaai d’AL Akhnas lu nk< un grand presse sç« des siens. Le dan du Prophète, les Baû Hâshàn, voulut également rentier mais Abu Jahl pesa de tout le poids que lui confé-ni ton stan* de chef pour les en dissuader.
Le champ de bataille
Lorsque Tannée musulmane atteignit le premier puits de Badr, le Prophète demanda : rCùdkn-ms carpe-f*,ce à quoi Al-Hubâb Ibo ALMundhir répondit : « Ô Mssagp- de Dis!Je amas es entrai asti epeess pas. Si tu saa, ras parnen me reebe à teipms <pe ms tawasare, à Tant abtmnze s duo. Nas y pré Bain mi ta orme s ms baedxxn Ib
bob puas. *
Les polythéistes se dépêchaient en effet pour pouvoir se ravitailler en eau. Le Prophète envoya donc AK, Sa'd et Az-Zubayr à Badr pour guetter les mouvements ennemis. Lorsqu’ils revinrent dans Tannée, ils ramenèrent
me eux deux esclaves de Qurawh qu'ils mien arrêtés durant leur mission. Interro-
?s par les Compagnons du Prophète, 2s af-taerea être en charge du ravitaillement en eau de Tannée mecquoise. Le Prophète leur demanda : « Dùs-rm où et Ç^atrph. » — Derrière cette dune, répondirent-ils. — Combien sont-ils? - Nous l’ignorons - Combren egorerat-ih de dromadaires chaque jour ? — Neuf ou dix, c'est selon. — Us sont donc
andis que du côté pluie fine qui les
Messager de Dieu et scs Compagnons anivé-
^aose apparut et en vue, le Prophète invoqua Dieu :
« Se^mr, wia Qnph ! Os sa* ms parts iar rppnr s tfarped Ji sas têts Te ntr^ar s Dater Toi Mssqp /farpama. Saigna-, jarpiae Tcn Alliance et Ta Pramse • Pbia baia A^ Siddiq s’approcha de ha et dit : « ÔMssqpde Dim, rassure la ! Par Cdm Qa dioet rm in dors Sa Main Dim aazrrpizni lu Prarcse prU
Les .Anges viennes! seuwir
À Tinstar de leur Prophète, les CTQV2ZK3 HD-plorèrent le Secours divin. Dieu révéla alors aux Anges : «Je sus avec vous : soutenez donc les croyants. Je vais jeter Teffroi dans les coeurs des mécréants. • C8V12, puis II révéla à Son Messager que mSe Anges descendraient en renions pour cocnêacre à tes côtés.
Rassuré, le Prophète passa la mat à prier et à invoquer son Seigneur sous le tronc d’un arbre. Gérai la nuit du vendredi 17 Ramadan de Tan 2 de THégite.
Tcsdurh
Libah Ibn Rabiah. un chef de dan qurays-hite, son frère Shaybah Ibn Ratai ah et son fils Al-WaSd Ibn libah sortittxt des rangs
de Tannée mecquoise et demandera: on duel contre trois Sfusuimans. La paaaje du duel oui précédas TaflroŒemeŒ general étac en effet une coutume chez les guemers arabes. Des rangs de Tannée muf-mace. sertirent trois Médinois, Abd Alâh Ibn Rr«a-fcah, Awf Ibn Afa et son frère Mn avuidh Ibn Afrâ'. Les trois Mecquois iror desnanôe-rent : « Qtâ êtes-vous ? — Des Amâr. reps» dhent ks Médasors. — Vous ères des gros de valeur et dhooneur, mars -eus pceserocs
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Ali vint rapidement à bout de son adversaire direct Al-Walîd, tandis que Hamzah terrassait 'Utbah. Quant au troisième duel entre 'Ubaydah et Shaybah, il se conclut par une frappe croisée, où les deux combattants se blessèrent mutuellement. Shaybah fut néanmoins tué grâce à l’intervention de Hamzah. Gravement touché, 'Ubaydah eut la jambe coupée et il n’allait pas survivre longtemps. Après cette entrée en matière sanglante, la bataille fit rage. Les épées s’entrechoquaient et les corps tombaient, tandis que le Prophète, à la tête de son armée, continuait à prier et à invoquer Dieu pour qu’Il leur accorde la victoire, jusqu’à ce que sa requête soit enfin exaucée. Les Musulman ''«■naient de vaincre la première puissance arabe, tuant soixante-dix polythéistes et en capturant autant. Les pertes musulmanes s’élevaient quant à elles à quatorze hommes : six Muhâjirûn, six Khazrajites et deux Awsites. Les principaux chefs qurayshites périrent, avec à leur tête Abu Jahl et Umayyah Ibn K.halaf. Ainsi, la petite troupe croyante de trois cents et quelques hommes, entièrement remise à Dieu, avait battu une armée trois fois plus nombreuse, enorgueillie par son nombre et ses moyens matériels.
Epilogue
Lorsque la bataille s’acheva, les corps des polythéistes tués furent enterrés dans une fosse commune. Le Prophète se présenta devant eux et leur parla : « Tribu ingrate envers votre Prophète ! Vous me traitiez d’imposteur alors que d’autres gens croyaient en moi Vous m’avez abandonné alors que d’autres gens m’ont porté secours. Vous m’avez chassé alors que d’autre gens m’ont accueilli chez eux. ô 'Utbah Ibn Rabi ah ! ô Shaybah Ibn Rabî'ah ! Reconnaissez-vous désormais que la Promesse de votre Seigneur est véridique ? Car moi, je reconnais que la Promesse de mon Seigneur est véridique. » Umar Ibn Al-Khattab demanda alors au Prophète: «ô Messager de Dieu, pourquoi parles-tu à des hommes morts ? — Par Celui Qui détient mon âme dans Sa Main, déclara le Prophète, vous ne m’entendez pas mieux
3u’eux, bien qu’ils soient incapables de répon-re. » Trois jours plus tard, l’armée musulmane leva le camp et se prépara à rentrer à Médine, couronnée de succès. Sur le chemin du retour, le Prophète partagea le butin entre les soldats « fit exécuter An-Nadr Ibn Al-Hârith et 'Uqbah Ibn Abî Mu'ayî qui s’étaient rendus coupables du meurtre et de la persécution de plusieurs Musulmans avant l’Hégire. Ainsi s’achevait la première et la plus grande bataille de l’histoire de l’Islam. Son importance réside dans le fait qu’elle fut l’expression la plus aboutie du combat étemel que se livrent le bien et le mal : le bien et toutes les valeurs nobles qui s’y rattachent, défendus par le Prophète et ses fidèles croyants contre un mal organisé autour de h vanité, de l’orgueil et de l’égoïsme, défendu par les suppôts de l’idolâtrie et de l’absurdité humaine. Par ailleurs, cette bataille fit prendre conscience à tous, Musulmans et païens, que l’Islam était devenu une force qui compte dans l’Arabie du VIIe siècle.
Noies , . .
[ U Birk est une vallée située à environ 600 km au sud de La Mecque, sur les côtes de la Mer Rouge.
[ 2] La Mer Rouge.
[ 3] Sourate S, Al-Maidah, La Table servie, verset 24.
[ 4] Sourate 8,a4M ^al, Le Butin, verset 12.
ERRATUM
Une erreur malencontreuse ses! glissée dans le numéro passé En effet, cet article a paru avec références suivantes: An-nasr vendredi n°145 du 29 Septembre 2006. il s’agissait plutôt de An-nasr vendredi n°146du06 Octobre 2006.
Toutes nos excuses pour les desagréments que cela a pu poser
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Fait partie de An-Nasr Vendredi #147 (La bataille de Badr : c'était il y a 1425 ans!!!)