id 12017 Url https://iwac.frederickmadore.com/s/afrique_ouest/item/12017 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2195 Id du média 12028 Fichier média https://iwac.frederickmadore.com/files/original/f5227472e065da8e93424355ef0588ed2b315ccb.pdf Titre ASSALAM #30 Sujet https://iwac.frederickmadore.com/s/afrique_ouest/item/237 8e congrès de l'ACEEMUB https://iwac.frederickmadore.com/s/afrique_ouest/item/1940 Abdoul Jalili Yéssoufou https://iwac.frederickmadore.com/s/afrique_ouest/item/125 Aïd al-Adha (Tabaski) https://iwac.frederickmadore.com/s/afrique_ouest/item/587 Association Culturelle des Étudiants et Élèves Musulmans du Bénin https://iwac.frederickmadore.com/s/afrique_ouest/item/2067 Aziz Atanda Yaya https://iwac.frederickmadore.com/s/afrique_ouest/item/226 Congrès de l'UIB (2017) https://iwac.frederickmadore.com/s/afrique_ouest/item/36 Femme en islam https://iwac.frederickmadore.com/s/afrique_ouest/item/2066 Manfouss Bello https://iwac.frederickmadore.com/s/afrique_ouest/item/60 NTIC et islam https://iwac.frederickmadore.com/s/afrique_ouest/item/238 Projet de loi sur l'interdiction des prières sur les espaces publics au Bénin https://iwac.frederickmadore.com/s/afrique_ouest/item/787 Réseau des Associations et ONG Islamiques du Bénin https://iwac.frederickmadore.com/s/afrique_ouest/item/765 Union Islamique du Bénin https://iwac.frederickmadore.com/s/afrique_ouest/item/63 Unité Editeur https://iwac.frederickmadore.com/s/afrique_ouest/item-set/2195 ASSALAM Contributeur https://iwac.frederickmadore.com/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2017-09 Source https://iwac.frederickmadore.com/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Langue https://iwac.frederickmadore.com/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://iwac.frederickmadore.com/s/afrique_ouest/item/15641 Mosquée centrale Cheick Mohibi Aïdjedo Détenteur des droits Association Culturelle des Étudiants et Élèves Musulmans du Bénin Contenu LE JOURNAL DE L’ASSOCIATION CULTURELLE DES ÉLÈVES ET ÉTUDIANTS MUSULMANS AU BÉNIN MENSUEL DU CAn «ASSALAM» (PAIX ET SALUT) Parole de la part d'un Seigneur très miséricordieux Coran 36:58 N°30 MUHARRAM 1439 Septembre 2017 300F CFA CEDEAO 500F CFA AUTRES PAYS 5€ 8e congrès ordinaire Pages 4, 5 le nouveau visage de l'ACEEMUB Imam Abdoul Jalili Yessoufou au sujet des réformes au sein de l’UlB Pages 6, 7 Heureuse année de Nouvelle année hégirienne Page 9 Les incroyables bienfaits du gombo Le parcours chaotique des Rohingyas à travers l’histoire PELE MELE CE QU’ILS DISENT DU PROPHETE MOHAMED Thomas Carlyle, écrivain anglais célèbre, disait : « On remarqua que Muhammad, depuis sa tendre enfance, était considéré comme étant un jeune doué de raison. D’ailleurs, les personnes avec lesquelles il vivait l’avaient surnommé « Al-Amine » (l’honnête, le sincère et le loyal). Ses paroles, ses actes et sa pensée étaient véridiques. Ceux qui le côtoyaient avaient également remarqué que toute parole qui exhalait de lui renfermait une édifiante sagesse. J’ai appris de lui qu’il était extrêmement pondéré, et gardait le silence lorsque les paroles n’étaient plus nécessaires, mais lorsqu’il parlait, ses paroles n’étaient que vérité et raison. [...] Tout le long de sa vie, nous avons vu en lui un homme aux principes bien établis et connu pour Alphonse de Lamartine disait : « Si la grandeur du dessein, la petitesse des moyens, l’immensité de la réussite sont les trois mesures du génie de l’homme, qui osera comparer humainement un grand homme de l’histoire moderne à Muhammad ? Les plus fameux n'ont remué que des armes, des lois, des empires ; ils n’ont fondé (quand ils ont fondé quelque chose) que des puissances matérielles écroulées souvent avant. » Bosworth Smith disait : « Il était César et le Pape réunis en un seul être ; sans armée, sans garde du corps, sans palais et sans revenu fixe ; s’il y avait un homme qui avait le droit de dire qu’il règne par la volonté de Dieu, c’était Muhammad, car il avait le pouvoir sans ses instruments et sans leur soutien. » se souciait du malheur des autres, était généreux et bienfaisant, clément, faisant preuve de piété et de mérite et était vertueux. Extrêmement sérieux et sincère, il était néanmoins d’un naturel doux, accueillant et accessible. Il était réjouissant, agréable, sociable, et sa compagnie était appréciée. On pouvait parfois le voir plaisanter et s’amuser. Selon les témoignages, son sourire. Celui-là a remué des armées, des législations, des empires, des peuples, des dynasties, des millions d’hommes sur un tiers du globe habité ; mais il a remué de plus des autels, des dieux, des religions, des idées, des croyances, des âmes [...] Sa longanimité dans la victoire, son ambition toute d’idée, nullement d’empire, sa prière sans fin, [...] son triomphe après le tombeau (après sa mort) attestent plus qu’une imposture, une conviction. Si la grandeur de la volonté divine, ce serait Muhammad, puisqu’il a reçu tout le pouvoir sans avoir les instruments ni les supports. » Bosworth Smith, Mohammad and Mohammedanism, Londres, 1874, p.92. Éclatant, qui illuminait son visage, provenait d’un cœur sincère. Il était très intelligent et possédait un cœur magnanime. Il était naturellement grandiose, sans qu’une école lui inculquât la science ni qu’un enseignant se chargeât de son éducation, car il n’en avait aucunement besoin. » Thomas Carlyle, Heroes, Hero Worship, and the Heroic in History, Londres, 1841, p. 50-51. Ce fut la conviction qui lui donna la puissance de restaurer un dogme. [...] Orateur, apôtre, législateur, guerrier, conquérant d’idées, restaurateur de dogmes, d’un culte sans images, fondateur de vingt empires terrestres et d’un empire spirituel, voilà Muhammad ! À toutes les échelles où l’on mesure la grandeur humaine, quel homme fut plus grand ? » Lamartine, Histoire de la Turquie, Paris, 1854, Tome 1 et Livre 1, p. 280. Chrétien, Alphonse de Lamartine avait des doutes concernant la prophétie de Muhammad (paix et salut sur lui), mais ceci ne l’empêcha pas de le considérer comme le meilleur homme dans l’échelle de la grandeur. Humaine. Il y a deux ans, nous avions osé donner du souffle à ce projet exaltant. Il y a deux ans, nous avions pris le relais pour la continuité de l’impact. Août 2015-août 2017, le temps passe si vite. Le parcours porte ses imperfections mais aussi ses rêves. Le désir de bouger les lignes et d’oser grand nous brûle si fort que les difficultés du présent ne nous ébranlent plus. C’est la devise et on y est resté accroché. Cependant, il ne serait pas futile d’explorer l’héritage. En fait, le parcours n'a pas été rose. C’est un fait. Toute œuvre humaine a cette dose pimentée qui agrémente et aiguise l’engagement. C’est le principe de la vie. Mais avec beaucoup de détermination, de motivation, d'engagement et de dévouement nous avons pu tirer notre épingle du jeu, Al Hamdou Li LLAH ! Lorsque je prenais les rênes de l'Association culturelle des élèves et étudiants musulmans du Bénin (ACEEMUB), l'organisation était déjà en marche vers son émergence. Comme un baobab, notre association a réussi à asseoir une base. La notoriété qui fait la fierté de notre communauté a toujours eu la grâce d’Allah d’être dirigée par des équipes acquises à sa cause. Il paraît que tout ce qui naît doit subir le cycle de la maturation, mourir aussi. Je sais que dans le cadre de l’ACEEMUB, le cycle de la maturation est évident mais celui de la mort est incertain. Car il s’agit en l’espèce d’une institution qui survivra à la mémoire de ceux qui l’ont créée. « L’ACEEMUB ne périra pas », avons-nous l’habitude de professer. Cette phrase chargée de sens et d’énergies est et sera davantage une réalité. Inch’Allah ! Parfois un orage avec un lourd voile rendait la gestion un peu difficile. Mais Al Hamdou U LLAHI, la barque ne chavire pas et ne chavirera point. Les membres de mon bureau n’ont manqué de sacrifier leur énergie, leur bien et leur temps au profit de la communauté. Seulement, il n’y a manqué d’avoir à certains moments, des petites tensions, et des malentendus inhérents à tous groupements humains. Des tensions n’ayant jamais conduit à la division entre notre équipe de gagnants. Gratitude tout simplement Comme à l'accoutumée, mon bureau n’a manqué d'entretenir de très bonnes relations avec le Bureau du Conseil National (BCN). Ce dernier que nous n'avons jamais manqué de consulter lors des prises de décisions stratégiques et importantes, allant dans le bon fonctionnement de notre chère association. Il est arrivé même des moments où le BCN s’est joint au BEN pour l’accomplissement de certaines tâches, afin de nous faciliter celles-ci. Le BCN ne s’est en rien éloigné du BEN et nous a toujours accompagnés avec des conseils et des recommandations pour la bonne marche des activités. A nos traditionnels partenaires, je reste reconnaissant. Entre l’ACEE-MUB et vous, c'est une relation d'amour qui dure sans prendre de rides. La qualité de notre cordiale entente mérite d’être davantage entretenue. Il me plaît de reconnaître les mérites de l’UlB, du RAI, de l’ASS, de Direct-Aid ex « AMA », de l'OHEI. Avec ces organisations au plan national, l’ACEEMUB n’a eu que des compagnons pour la vie. Hors de nos frontières, la FOSAPA au Burkina-Faso, qui nous octroie d’ailleurs chaque année des bourses d’études est plus qu'un partenaire, un allié tout simplement. De plus, il est à préciser que l’ACEEMUB a, depuis sa création, bénéficié de manière constante, et particulière, de l’accompagnement de notre cher parrain, El Hadj Kabîr LATOUNDJI, aussi bien sur le plan moral, matériel, que financier. Puisse Allah récompenser notre parrain, ainsi que tous les autres partenaires nationaux et internationaux de l’ACEEMUB. Au cours de notre mandat, nous avons eu à renforcer les relations de fraternité avec des associations sœurs de la sous-région. En dehors de ma rencontre avec les Amirs de l’AEEMT, l’AEEMB, l’AEEMN et l’AEEMCI et des activités de l’OJE-MAO, nous avons eu à accueillir les frères de l’AEEMT, de l’AEEMB et de l’AEEMN. C'est toujours dans le cadre du renforcement des relations avec nos frères de la sous-région, que l’ACEEMUB organise, en Collaboration avec l’AEEMT du Togo, une sortie sur Ouagadougou les semaines à venir. Mes chers frères et sœurs Aceemu-biste, je laisse l’association dans de très bonnes mains. Je laisse une équipe dévouée et rompue à la tâche avec un Amir maitrisant tous les rouages du fonctionnement de l’organisation puisqu’il a été le Secrétaire à la Da’awa et aux Affaires Sociales. Manfouss BELLO LE JOURNAL DE L’ASSOCIATION CULTURELLE DES ÉLÈVES ÉTUDIANTS MUSULMANS AU BÉNIN SPIRITUALITÉ Tabaski sur le campus d’Abomey-Calavi Les étudiants musulmans ont célébré la fête de l’humilité familiale. Sous la direction de Aziz Atanda Yaya, imam de l’Association culturelle des élèves et étudiants musulmans du Bénin, les étudiants musulmans résidants sur le campus d’Abomey-Calavi et environs ont célébré l’Aïd Al Kabir. C’était le Vendredi 1er septembre 2017 en face de Manhattan city à Calavi. À cette occasion, l’imam a exprimé aux dévots musulmans les grands enseignements de cette fête. (Lire l’intégralité du sermon de l’imam) AU NOM D'ALLAH LE TOUT MISÉRICORDIEUX LE TRÈS MISÉRICORDIEUX Toutes les louanges sont à ALLAH, à Lui la gloire, à Lui la royauté, à Lui les remerciements, et c’est vers Lui que tout ordre reviendra. Ô seigneur, Tu es le seul digne d’être loué et Tu es certes capable de tout. Nous Te remercions, nous Te demandons secours, nous nous repentons vers Toi de tout péché et nous Te glorifions. J’atteste qu’il n'y a aucune Divinité digne d’adoration excepté ALLAH et j’atteste que MOUHAMMAD est son envoyé et son messager. Que la paix et le salut d’ALLAH soient sur lui, sa famille, ses compagnons et sur tous ceux qui leur emboîteront le pas jusqu’au jour de la résurrection. Chers frères et sœurs dans la foi, chers parents, communauté de MOUHAMMAD et de tous les prophètes précédents ! Certes ce jour est un grand jour, un jour béni, un jour sacré, un jour de fête pour tous les Musulmans du monde entier. ALLAH a établi pour nous en maître ABRAHAM et de fils ISMAEL que la paix d’ALLAH soit sur eux. ALLAH dit dans le glorieux CORAN : << Tous les deux étaient résignés à la volonté divine. Et le père avait couché le front de son fils contre la terre. Lorsque nous l’appelâmes : O ABRAHAM ! tu as ajouté ta foi à ta vision ! C’est ainsi que nous récompensons les bienfaiteurs. En vérité ce fut là une bien rude épreuve. Nous rachetâmes l’enfant par une offrande de grande valeur. Et perpétuâmes son renom dans les générations ultérieures. >> Sourate 37 V : 103-109. C’est par rapport à cela qu’ALLAH nous a instauré ce sacrifice par l’intermédiaire de notre prophète MOUHAMMAD (SAW) à qui il dit : << En vérité nous t’avons comblé de faveurs. Prie donc ton seigneur et sacrifie* C’est ton ennemi qui sera en vérité privé de postérité. >> ALLAHOU AKBAR ALLAHOU AKBAR LAA ILAAHA ILLAA LAHOU WA ALLAHOU AKBAR ALLAHOU AKBAR WALILAAHIL HAMD. Chers parents dans la foi, le sacrifice est tout ce qui est immolé en obéissance à ALLAH, dans l’intention de se rapprocher de Lui. Nous dit dans le glorieux CORAN << Ni la chair, ni le sang de ces animaux n’ont d’importance pour DIEU. Seule votre piété compte pour Lui. Ainsi a-t-il mis ces animaux à votre service, afin que vous le glorifiez pour vous avoir dirigés sur le droit chemin. Annonce donc la bonne nouvelle à ceux qui font du bien. >> Sourate 22 V : 37 ALLAHOU AKBAR KABIRA WALHAMDOU LILAH KASIRAA WA SOUBHAANA ALLAHI BOUKRATAN WA ASSILAA. Chers parents ! Nous ne devons pas immoler avant la prière, en obéissance au prophète MOUHAMMAD paix et salut sur lui qui dit : << Certes, ce par quoi nous débutons ce jour, c’est la prière, puis nous retournerons chez nous pour l’immolation. Quiconque le fait de cette sorte aura parvenu à notre tradition. Et quiconque immole avant la prière, ce n’est qu’une simple immolation, et cela ne constitue en rien le sacrifice de TABASKI. >> Rapporté par MOUSLIM. Celui qui immole avant la prière doit obligatoirement immoler à nouveau après la prière. Sinon, il n’a pas sacrifié pour la TABASKI. Chers frères et sœurs, fidèles serviteurs du TOUT. MISERICORDIEUX quant aux bêtes à sacrifier, elles sont de plusieurs sortes à savoir : les caprins, les ovins, les bovins, les mâles aussi bien que les femelles, à condition que celles-ci soient bien portantes. À cet effet, il a été rapporté que le prophète (SAW) immole pour la fête deux béliers cornus à couleur blanche tachetés de noir. Il les immola de sa propre main, il prononça le nom d’ALLAH, il le glorifia. Et ensuite il posa son pied sur le flanc de la bête. ALLAHOU AKBAR ALLAHOU AKBAR LAA ILAHA IL-LAHA WA ALLAHOU AKBAR ALLAHOU AKBAR WA LILAAHIL HAMD. Ô Allah exauce nos adorations et accepte de nous nos immolations, pardonne-nous nos péchés ainsi qu’à tous les Musulmans du monde. Ô Allah accorde-nous la santé, la longévité, le succès, la réussite et bénis pour nous les parchemins de nos efforts dans le domaine académique et professionnel. Ô Allah facilite à nos élèves la compréhension de l’enseignement et comble-les de succès aux divers examens matinaux. Ô Allah facilite le développement intellectuel à nos étudiants, et assiste nos enseignants pour qu’ils nous éclairent davantage. O Allah facilite la charge à nos parents et accorde leur ta miséricorde. O Allah assiste les autorités de notre pays dans la gestion de Bénin que tu as voulu leur confier. O Allah fais de nous les élus de demain. O Allah nous te prions de nous accorder la santé et la longévité afin qu’on puisse passer plusieurs TABASKI sur terre. O Allah pardonne à nos défunts et fais en sorte qu’au moment où nous prions pour eux qu’ils se retrouvent dans les paradis radieux et le jour où nous retournerons vers toi que tu sois satisfait de nous. O Allah accorde-nous ta jouissance dans ce bas monde ainsi que dans l’au-delà. LE JOURNAL DE L'ASSOCIATION CULTURELLE DES ÉLÈVES ET ÉTUDIANTS MUSULMANS AU BÉNIN ENTRE NOUS 8e congrès ordinaire Le nouveau visage de l’ACEEMUB Le Bureau exécutif national de l'Association culturelle des élèves et étudiants musulmans du Bénin (BEN ! ACEEMUB) change de mains. À la faveur du 8e congrès ordinaire de Cette organisation de jeunes musulmans, qui a eu lieu du 4 au 8 août 2017 à Savè, une nouvelle équipe ayant à sa tête Aziz Atanda YAYA a été installée pour créer l'impact. Un nouveau leadership s’installe à la tête de l’Association culturelle des élèves et étudiants musulmans du Bénin (ACEEMUB), pour les deux années à venir. La nouvelle équipe que préside l’Amir (président) Aziz Atanda YAYA a la lourde et exaltante mission d’être le cerbère du patrimoine et de la philosophie de cette association. À travers son 8e congrès ordinaire, l’ACEEMUB a fait peau neuve en renouvelant son instance dirigeante tout en se donnant de nouveaux défis. Après sa création, il y a 16 ans, le leadership institutionnel de cette organisation se veut remarquable et influent. Plus que jamais, l’ACEEMUB veut incarner davantage l’exemple en matière d’organisation de jeunes. Que cela soit sur le plan intellectuel ou religieux, elle souhaite former ses membres pour apporter l’alternative aux maux de la société. Pour rester collée à cet Idéal, la nouvelle équipe qui a été mise en place, lors du congrès de Savè, suscite émerveillement. Des jeunes de plusieurs domaines de formation ont accepté de servir l’organisation tout en mettant au service de l’association leurs compétences. Pour parvenir à l’idéal de l’organisation, un plan uniforme de la da’awa a été retenu sur le plan national pour disséminer le savoir à tous les membres de l’association. Savè, pour un départ nouveau. Plus de 200 responsables venus de toutes les sections de cette association ont répondu présent à l’appel de Savè. Outre les membres des délégations venues du Bénin, l’ACEEMUB a reçu des délégations des associations sœurs du Togo et du Niger. Les participants à cette fête de la réflexion et de l’engagement civique et religieux ont participé activement aux travaux. Le Bureau exécutif national (BEN) en fin de mandat après avoir présenté son bilan a démissionné pour laisser libre cours à une procédure d’élection d’une nouvelle équipe. À la suite d’un processus rigoureux de Sélection, une équipe de 11 membres a été élue. Avec à sa tête Aziz Atanda YAYA, cette équipe aspire à être un modèle pour la postérité. Les membres de cette équipe sont constitués aussi bien des membres de l’équipe précédente que de nouvelles personnes ayant fait leur preuve au sein de l’organisation à différents niveaux. Ce mariage parfait entre les différents membres de ce bureau est une valeur que l’équipe de Aziz Atanda YAYA doit exploiter en bien pour demeurer une référence, et impacter par la même occasion les différents niveaux de responsabilité au sein de l’ACEEMUB pour le mandat 2017-2019. Au nombre des activités figure la conférence inaugurale sur le thème central du congrès. La séance a été assortie de diverses recommandations pour orienter et aider les nouveaux responsables élus de l’organisation. Il faut faire observer que c’est la huitième fois consécutive que l’ACEEMUB tient à échéance régulière son congrès. Conformément à l’article 27 : Le BEN/ACEEMUB est l’organe exécutif de l’Association. Il est élu au congrès par les élèves et étudiants dûment mandatés. Son mandat est de deux (02) ans renouvelable une fois. Il assure l’exécution des tâches prescrites par le congrès ou initiées par l’Amir (Président, Imam) et coordonne les activités de l’ACEEMUB. Les fonctions de responsable du BEN sont incompatibles avec toute autre fonction d’un autre organe de l’ACEEMUB. La Rédaction Bureau Exécutif National 2017-2019 Aziz Atanda YAYA (Amir) Mohamed YANBA (CAU) Mahzoum ADAM (CAS) Hadidjath ADJACBE (CAF) FaMMADOU OROM (TG) LE JOURNAL DE L'ASSOCIATION CULTURELLE DES ÉLÈVES ÉTUDIANTS MUSULMANS AU BÉNIN ENTRE NOUS Cahier de charge du Bureau exécutif national élu pour le mandat 2017-2019 Conformément à l’article 21 des statuts de l’association culturelle des élèves étudiants musulmans du Bénin (ACEEMUB), le 8e congrès ordinaire de la dite association tenu du 4 au 8 août 2017 au complexe éducatif de Savè pour le développement social (CESDS) sis à Savè, définit comme cahier des charges au bureau exécutif national (BEN) entrant ce qui suit : 1- Réunir les pièces indispensables à la reconnaissance du nouveau bureau au niveau de la direction générale de l’affaire intérieure du ministère de l’intérieur avant la passation de service ; 2- Œuvrer avec le BEN à la finalisation du PUD avant la fin du mois de novembre 2017 ; 3- Régulariser le statut des comptes bancaires de l’ACEE-MUB ; 4- Procéder au changement des signatures entre anciens et nouveaux responsables ; 5- Élaborer le PTA avant le mois de novembre 2017 ; 6- Rédiger toujours des projets pour chaque activité puis présenter les rapports après leur réalisation ; 7- Évaluer avant fin janvier le nombre des cellules féminines actives puis élaborer un programme uniforme de Da’awa des cellules féminines (PUD-CF) ; 8- Créer un comité permanent de formation et de suivi des cellules féminines de chaque localité ; 9- Organiser des compétitions de Hifz Qur’an et de jeux Mouanz inter-cellules ; 10- Organiser des séances d’orientation pour les nouveaux bacheliers ; 11- Superviser le SEFIS qu’organise la localité de Parakou ; 12- Élaborer un modèle de procédure administrative et financière ; 13- Réaliser sous le contrôle du BCN, un modèle de cahier moderne de trésorerie, de pièces, de dépense, de recouvrement et de décharges ; 14- Réaliser sous le contrôle du BCN, un cahier modèle et synthétique de compte rendu des réunions, des rapports, d’activités, des PV et des registres administratifs ; 15- Élaborer un règlement intérieur à respecter par chaque membre du bureau exécutif national (BEN) pour le bon fonctionnement et en faire également pour les bureaux locaux de coordination (BULOC) et les bureaux de sections (BUS) ; 16- Dynamiser les localités et sections en baisse de performance et créer de nouvelles dans les régions du Bénin qui n’en ont pas encore afin de parvenir ainsi à rendre effective dans tous les milieux scolaires et universitaires ; 17- Maintenir, dynamiser et multiplier les cellules féminines sur le territoire national et diversifier. leurs activités en les orientant sur les objectifs de l’Association tout en mettant l'accent sur la formation ; 18- Procéder à l’enregistrement des membres de l’Association sur le territoire national, les doter de cartes de membres et/ou de responsables pour disposer de statistiques fiables et donner à chaque membre son plein droit où besoin sera, d'une part, et de l’autre, pour circonscrire de manière nette l’Association, évitant ainsi les intrusions pouvant être préjudiciables ; 19- Elaborer, vulgariser et mettre rigoureusement en application un manuel des procédures pour rendre efficace et efficient le fonctionnement tant du bureau exécutif national (BEN) que des bureaux locaux de coordination (BULOC) et des bureaux de sections (BUS) ; 20- Elaborer un mécanisme de collecte des souscriptions mensuelles pour veiller à l'effectivité des versements par les membres ; 21- Elaborer puis concrétiser au moins deux projets d’activités génératrices de revenus dans le sens de l’autonomie financière de l’Association ; 22- Promouvoir l’excellence au niveau scolaire et universitaire pour contribuer à doter progressivement la communauté de cadres compétents et participer au développement de la nation ; Accentuer les actions sur les activités spirituelles et accorder une place symbolique aux autres activités dans le sens de l'atteinte des objectifs de l’Association, tout en respectant son caractère apolitique conformément à ses textes ; Veiller à ce que les responsables et/ou les membres de l’ACEEMUB ne soient pas débauchés par des structures concurrentes surtout celles ne respectant pas le Coran et la Sounnah, décourager les initiatives solitaires et personnelles profitant de son image et mettre en place une politique de conquête des membres potentiels. Outre les membres du BEN, le dernier Congrès de l’ACEEMUB a procédé, conformément à l’article 24 des statuts, au renouvellement du Bureau du Conseil National (BCN) du BEN/ACEEMUB après une notification de son bureau. Sont membres de ce bureau : - les anciens membres de l’ACEEMUB ; - les étudiants actifs, expérimentés, ne provenant d’aucun bureau de l’Association, en fin de formation et donc non éligibles BCN 2017-2019 - Président : MAMA SIROU Ibrahima - Secrétaire Général : MAMAM AWALI Bourhanou-Dine - Secrétaire aux Affaires Religieuses : CHANOU A. Kamel - Secrétaire aux Affaires Académiques : SIDI Farid - Secrétaire aux Affaires Féminines : SALAMI Adjarath - Secrétaire aux Affaires Financières : MAMA Habane - Secrétaire aux Affaires Organisationnelles : EHI-OLOU Mouhamed. du maintien de son intégrité et de son développement ; 25- Elaborer et mettre en place une bonne politique de communication interne et externe pour le bon fonctionnement des démembrements de l’Association et de sa visibilité sur l’échiquier tant national qu’international ; 26- Veiller à l’effectivité de la parution mensuelle du journal ASSAALAM, agrandir son équipe de rédaction, celle de distribution, les former périodiquement et les dynamiser pour améliorer la qualité dudit journal et le rendre autonome voire lucratif ; 27- Maintenir, dynamiser et multiplier les relations extérieures sur le territoire national comme à l’extérieur par des actions, des partenariats et une bonne communication tant avec des associations sœurs que beaucoup d’autres structures dont les objectifs ne s'opposent pas à ceux de l’ACEEMUB ; 28- Rendre opérationnelle la vision « ACEEMUB 2020 : une association épanouie » par la déclinaison en différentes activités stratégiques à réaliser, accompagnées par avance d’indicateurs de mesure de performance pour rendre facile le suivi et l’évaluation finale chaque fois ; 29- Exécuter généralement les activités à travers des groupes de frères et/ou de sœurs réunis en comité pour favoriser l’implication de tous, la bonne exploitation des ressources humaines afin d’éviter d’être submergé au bureau exécutif national (BEN) et d’amener les autres à se sentir inutiles ou à déserter le forum ; 30- Contribuer à la valorisation du siège de l’Association avec un projet d’une nouvelle construction et étendre si possible de telle réalisation à d’autres régions du pays ; 31- Continuer et améliorer ce qui fonde jusqu’à ce jour l’existence de l'Association et fait d’elle une structure active ; LE JOURNAL DE L'ASSOCIATION CULTURELLE DES ÉLÈVES ÉTUDIANTS MUSULMANS AU BÉNIN TALK DU MOIS Imam Abdoul Jalili Yessoufou au sujet des réformes au sein de l’UIB « On doit s’unir pour se faire entendre par les autorités » Sa proposition pour figurer au sein du bureau exécutif national provisoire, de l’Union islamique du Bénin (UIB), en qualité de secrétaire général, n’a pas souffert de contestation. Abdoul Jalili Yessoufou, imam de la mosquée centrale d’Aïdjèdo est l'un des référents de la communauté musulmane ayant pignon sur rue. Son intelligence redoutable et son éloquence au-dessus de la moyenne font de cet imam, juriste de formation par ailleurs, une des voix les plus importantes de la communauté musulmane. Avec une humilité qui force l’admiration, Abdoul Jalili Yessoufou confie dans cet entretien à AS-SALAM sa lecture des réformes engagées au sein de la Communauté. Abdoul Jalili Yessoufou : Après plusieurs années de léthargie, l’Union islamique du Bénin (UIB) a organisé, le 20 mai dernier, son congrès qui a donné naissance à un bureau transitoire d’un an. Quels sont les réels objectifs assignés à ce bureau ? Nous devons remercier Allah le Tout Puissant qui a bien voulu, comme vous l’avez si bien dit, à un moment donné de l’histoire de la communauté musulmane du Bénin que nous puissions tous marquer un arrêt et regarder dans le même sens. L’Incréé créateur nous a permis de tourner le dos à la violence, à la médiocrité, à la haine inutile entre les membres de la même communauté. Par sa grâce, il nous convie à nous asseoir pour voir, tracer les moyens qui puissent nous permettre de rehausser le niveau de l’islam et de présenter une image noble de notre communauté. La communauté musulmane, comme vous le savez bien, regorge de beaucoup de compétences, sur tous les plans d’ailleurs. Les éminents islamologues béninois ne sont pas des moindres, et sont sortis pour la plupart, des universités du monde arabe. Nous avons eu alors l’opportunité de côtoyer nos confrères, nos collègues de la sous-région. La communauté musulmane regorge de beaucoup de valeurs. Nous en avons sur le plan politique, économique, scientifique et autre. Beaucoup de valeurs d’accord mais une organisation approximative de ces valeurs ne peut constituer une richesse. C’est bien entendu parce que nous n’arrivons pas à fédérer nos efforts et que chacun travaille dans son sens et de façon éparse qu’on a l'impression que rien ne se fait. Très concrètement, il a demandé au bureau transitoire de l’UIB de travailler à: restaurer l’espoir au sein de la communauté, raffermir les rangs de toute la communauté, et fédérer toutes nos valeurs pour le bien-être non seulement de la communauté mais de toute la nation béninoise. Pour ce faire, nous avons mis sur pied l’ancrage institutionnel nécessaire pour élaborer un plan de travail annuel qui tient compte de toutes les préoccupations majeures qui ont été évoquées au cours de notre dernier congrès. Dieu merci, une fois encore, nous venons de boucler ce chantier en beauté. Du reste, il nous revient de passer à un plan de mobilisation de ressources parce que sans les moyens rien ne peut être fait. À cela, il ne sera pas superfétatoire de mettre en place un plan de communication cohérent qui permettra de mettre tout le monde au parfum de ce qui se passe réellement au sein du nouveau bureau. Vous me permettrez de saisir cette occasion pour remercier de façon sincère les membres et responsables à différents niveaux de l’Association culturelle des élèves et étudiants musulmans du Bénin (ACEEMUB) pour les efforts qu’ils déploient afin de faire la promotion de l’islam, car ce sont ces associations islamiques qui sont actives et visibles sur le terrain comme l’ACEEMUB. Et lorsque l’on voit les animateurs de l’ACEEMUB que vous êtes, on se demande où sont passés les adultes. Mais Au même moment, on a espoir que le lendemain est meilleur parce que les jeunes d'aujourd'hui sont la relève de demain. On aurait aimé avoir lors de ce congrès un bureau définitif selon les textes qui régissent l’Union. Votre bureau était-il le moindre mal pour la communauté ? Merci. [Sourire] Il fallait un bureau transitoire. Lorsqu’on fait l’état des lieux jusqu’au moment du congrès dernier, on constate avec dépit que nous travaillons de manière éparse mais au nom de la communauté. Or, l’urgence revendique une synergie d’actions au sein de notre communauté pour que nous ne soyons pas comme des girouettes. De ce point de vue, il a été retenu pour l’intérêt supérieur de la communauté que nous mettions sur pied une équipe de combat composée aussi bien des membres de l’ancien bureau que de nouvelles personnalités ayant fait leur preuve en matière de dévouement pour la cause de la communauté. Il fallait vraiment essayer quand même de tisser l’ancienne corde au bout de la nouvelle pour que tout se passe bien. vous avoue [avec insistance] : Dieu merci tout se passe très bien. Bien évidemment, lorsque tous les points de ce plan seront déclinés et communiqués au niveau de la base, je crois que nous allons relever les défis et je ne voudrais trahir aucun secret, que nous aurions à répertorier toutes les mosquées qui se trouvent sur le territoire national pour raison de sécurité et ensuite toutes les associations tel que le Réseau RAI, l’ACEEMUB qui a LE JOURNAL DE L’ASSOCIATION CULTURELLE DES ÉLÈVES ÉTUDIANTS MUSULMANS AU BÉNIN TALK DU MOIS « On doit s’unir pour se faire entendre... » su fédérer toutes les petites associations d’élèves et d’étudiants du Bénin. Nous allons nous appuyer sur ces structures pour répertorier les associations et ONG pour qu’il y ait une orientation et une vision claire des bonnes actions. Sur un autre registre, peut-on certifier que la polémique au sujet de l’interdiction d’occuper l’espace public pour les prières est du passé ? Je pense qu’il y avait des rétentions d’informations à certains niveaux entre temps. Au fait, l’impression qui a été donnée était qu’on voulait priver les musulmans de s’acquitter de leur devoir religieux. Mais lorsque les autorités au plus haut niveau ont rencontré les membres de l'ancien bureau de l’Union islamique Bénin au Palais de la présidence, je crois que les voix les plus autorisées se sont fait entendre pour dire qu’il n’y a aucun objectif d’interdire aux musulmans de prier sur l’espace public. Il s'agissait tout simplement de rendre fluide la circulation et cela nécessite bien la mise en place de certaines conditions. Je crois que jusque-là, les conditions sont en train d’être réunies parce que les autorités ont promis de contribuer à l’élargissement des mosquées. Vous savez bien que c’est compte tenu de l’exiguïté des mosquées, et par contrainte que des musulmans se retrouvent parfois sur la voie publique pour prier à certains moments. Les dirigeants du pays ont alors affiché leur intention de remédier à ce problème sans aucune idée d’interdire aux musulmans de prier. Le préalable qu’il faut régler est le problème de l’exiguïté des mosquées. De ce fait, les autorités ont promis que l’élargissement des mosquées soit fait de façon verticale ou horizontale. En tant que leader religieux, nous avons pris aussi des dispositions pour prendre en considération les réalités du moment. De toute façon, il faudrait qu’à l’avenir, des dispositions soient prises pour que les nouvelles mosquées soient dans les lieux les plus reculés où il y a la possibilité d’avoir de l’espace. Nous prenons également sans doute toutes les dispositions pour que les lopins de terre qui vont servir à abriter les mosquées soient désormais élargis afin d’avoir de grandes mosquées. Déjà, il y a un comité qui est en train de faire ce travail. Il sera appelé d’ici-là à faire des propositions concrètes aux autorités. Aussi, je crois que les musulmans à leur niveau peuvent faire beaucoup de choses pour l’atteinte de cet objectif. Les statistiques récentes montrent aujourd’hui que nous faisons près de 3 millions de musulmans au Bénin. Avec une cotisation de 1000F par tête, on pourrait banalement réunir près de 3 milliards FCFA. Ceci peut nous permettre de réaliser toutes les mosquées que nous aurions voulues. Je crois qu'on finira par atteindre cet objectif un jour, inch’Allah. La problématique de la représentativité de l'islam au Bénin fait débat. Quelle thérapie proposez-vous pour recadrer les choses ? Au niveau de la représentativité, il faut forcément un consensus parce que lorsqu’il n’y a pas consensus et qu’il y a plusieurs voies et moyens qui se font écouter avec le soutien des hommes politiques d’ici-là, je crois que le problème de représentativité se posera toujours. Donc, pour remédier à cela, nous sommes dans une dynamique de consensus. Il faut faire observer que c’est pour cela que le bureau transitoire n’a pas touché aux représentations mises en place sur le plan départemental mais a créé une coordination entre ces représentations et lui afin que les idées convergent dans le même sens pour qu’il n’y ait pas dichotomie ou contradiction dans les idées et les actions que nous menons. Pour être plus complet sur cette question, je pense que pour qu’il y ait une représentativité, il faut parler d’une seule voix pour se faire entendre par les autorités. Quel bilan à mi-parcours pouvez-vous nous faire ? Il faut dire que les quatre mois de gestion ont été occupés par d’intenses activités religieuses. Il y a eu coup sur coup, le mois de ramadan et l’organisation du pèlerinage. Bien entendu, cela n’a pas été du tout repos pour le bureau. Toutes ces contingences justifient le fait que nous n’avions pas eu le temps de travailler beaucoup plus dans le sens des réformes. Nous avions passé beaucoup de temps à gérer le quotidien. D’ailleurs, vous pouvez commencer par observer par vous-même cette année comment la fête du mois de Ramadan a été gérée. On peut insister sur le fait qu’il n’y a pas eu de mésentente. Je crois humblement que tout le monde a salué quand même le travail qui a été fait par le Nouveau bureau. C'est pareil également pour l’Aïd al Kabir (Tabaski). Nous espérons que cette dynamique de la cohésion va continuer. Je crois également que, pour ce qui nous concerne, je crois humblement que tout le monde a salué quand même le travail qui a été fait par le nouveau bureau conformément à la mission qui nous a été assignée. Nous avons déjà établi le plan de travail annuel et nous avons déjà commencé son exécution. Modestement, nous pensons quand même être dans le délai et pour répondre aux attentes de la communauté musulmane. C’est vrai que nous avons beaucoup d’ambitions. La plus importante et la plus urgente pour nous est de créer un journal. L’ACEE-MUB a un journal malgré leurs maigres moyens [Rire]. Nous nourrissons aussi à notre niveau l’envie de sortir au niveau de l’Union Islamique du Bénin (IUB), un journal à l’instar des autres confessions religieuses telles que « La Croix » et autres. Nous ambitionnons créer un journal digne du nom de la communauté musulmane. Je ne dévoile aucun secret. Également en vous disant que nous avons bien envie d’avoir aussi un siège digne du nom. Il faut rappeler que la salle de réunion du Bureau de l’Union Islamique Bénin est au sein de la mosquée de Jonquet. Nous n’avons pas encore un siège vraiment digne du nom et nous aimerions quand même l’avoir dans tous les départements pour une bonne représentativité de l’Union. En un an, pensez-vous véritablement pouvoir concilier toutes les contradictions au sein de la communauté musulmane afin qu’à l’échéance, nous puissions avoir un bureau comme l’ont prévu les textes ? Je le pense bien. D’ailleurs, c’est le vœu secret de nous tous et le bureau transitoire travaille à cela. Comme je le disais, c’est un manque de communication qui faisait croire qu’il y avait réellement des dissensions au sein de notre communauté. Mais en réalité, ce sont des problèmes qui sont facilement gérables. L’essentiel est que chacun travaille pour l’amour de Dieu et pour la cause divine. Plaise à Allah, nous nous donnons rendez-vous en 2018 pour... faire le bilan du travail qui a été abattu par le bureau transitoire et vous observerez que nous sommes capables d’incarner l’exemple. Nous allons prêcher l’islam par l’exemple. Inch’Allah. Réalisation : Mashoud Adéshina YESSOUFOU & Faïzath OROUPKAÏ AMADOU LE JOURNAL DE L'ASSOCIATION CULTURELLE DES ÉLÈVES ÉTUDIANTS MUSULMANS AU BÉNIN SANTÉ Nutrition : Les incroyables bienfaits du gombo Si ce légume originaire d’Afrique nous est encore peu familier, il s’agit pourtant d’un allié santé à ne pas négliger. Véritable concentré en vitamines, minéraux et nutriments, le gombo fait des miracles. La preuve par sept. C’est un légume qui se fait encore rare sur nos étalages, même les plus exotiques. Le gombo - également appelé okra - est un légume à la texture collante utilisé traditionnellement en Afrique comme liant dans les soupes. Mais c’est surtout un aliment aux vertus nutritionnelles exceptionnelles. Une assiette de gombo cru ne dépasse pas les 30 calories, apporte 3 grammes de fibres alimentaires, 2 grammes de protéines, 57 milligrammes de magnésium, 21 milligrammes de vitamine C et contient seulement 10 milligrammes de graisses. Toutes ces propriétés font du gombo un champion en matière d’équilibre alimentaire, qu’il soit consommé cru, frit, bouilli ou en ragoût. On vous explique ses bienfaits concrets sur la santé en sept points : Il réduit l’asthme Le gombo fait partie des légumes les plus riches en vitamine C. Or, selon une étude publiée en 2000 par la revue médicale américaine Thorax, la vitamine C est très efficace pour lutter contre les symptômes asthmatiformes, en particulier chez les enfants. Les chercheurs ont même obtenu des résultats sur de jeunes patients asthmatiques qui ne consommaient des fruits et légumes riches en vitamine C qu’une à deux fois par semaine. Il diminue le cholestérol Non seulement le gombo est excellent pour le transit, mais c’est aussi un très bon régulateur de cholestérol, en partie grâce à sa forte teneur en fibres. En outre, il ne contient aucun Cholestérol et très peu de graisses. À raison d’une consommation d’environ 20g de gombo par jour pendant quelques semaines, on constate une baisse significative du « mauvais » cholestérol. Il contrôle le diabète. Dans une étude publiée en 2011 par la revue américaine ISRN Pharmaceutics, des chercheurs ont administré de l’eau à des rats dans laquelle on avait fait tremper des lamelles de gombo. Résultat : les animaux traités ont vu leur taux de sucres dans le sang significativement réduit. Depuis, le gombo est de plus en plus plébiscité par les nutritionnistes en faveur des personnes diabétiques. Il booste le système immunitaire. La vitamine C contenue dans le gombo stimule le système immunitaire en favorisant la création de globules blancs dans l’organisme. Ce légume tout-terrain agit également comme anti-rides ! Ses antioxydants combattent l’excès de radicaux libres responsable du vieillissement tissulaire. Il prévient les maladies rénales. Consommer régulièrement du gombo aiderait à préserver la bonne santé de nos reins. En 2005, le Jilin Medical Journal a publié une étude dans laquelle les chercheurs ont démontré que les patients qui mangeaient quotidiennement du gombo développaient deux fois moins de maladies liées aux reins, notamment chez les personnes diabétiques. Il contribue à une grossesse saine. Le taux élevé de vitamine A, B (B1, B2, B6) et C, ainsi que le zinc et le calcium contenus dans le gombo font de lui le légume idéal à consommer pendant la grossesse. Il contient aussi de l’acide folique, élément indispensable lorsque, pendant la grossesse, les cellules se développent et se multiplient très rapidement. Il soigne la fièvre. Pour soigner la fièvre grâce au gombo, deux solutions : boire une tisane préparée avec les graines sèches du gombo ou bien faire bouillir des graines de gombo en poudre. Cette dernière solution convient davantage aux enfants, à qui l’on peut administrer une à trois cuillères à soupe. Selon l’intensité de la fièvre. (www.femmeactuelle.fr) Luminosité de l’écran Évitez les reflets sur votre écran. Aérez régulièrement surtout, à la bonne hauteur! Il doit être situé légèrement en dessous du niveau de vos yeux : ainsi, votre regard est dirigé vers le bas, ce qui limite l’évaporation des larmes. En revanche, plus il est haut par rapport à votre regard, plus cela vous oblige à ouvrir grand les yeux. Pensez à humidifier vos yeux pour être au mieux. Pas forcément au maximum. Idéalement, il doit être perpendiculaire à une fenêtre. Si vous utilisez une lampe de bureau, placez-la sur un côté de l’écran, veillez à ce qu’elle ne s’y reflète pas - c’est visible lorsqu’il est éteint - et que la source lumineuse n’arrive pas dans votre champ visuel. Surtout si l'atmosphère de votre bureau est sèche (pièce surchauffée en hiver, climatisée en été). Et humidifiez l'air avec un bol d’eau sur un radiateur, une plante verte... Bien s’asseoir devant son ordinateur Placez votre écran à une longueur de bras. Augmentant ainsi la surface d’évaporation lacrymale et vous demande un effort accru pour adapter vos visions de près et intermédiaire. Afin de bien stimuler les sécrétions lacrymales, faites des clignements complets, avec contact des deux paupières, inférieure et supérieure, plusieurs fois de suite. Répétez cet exercice au moins quatre à cinq fois par heure, pendant une journée de travail. Réglez les contrastes et faites des pauses régulières en quittant l’écran une dizaine de minutes par heure, pour vous consacrer à une autre tâche. Ayez aussi le réflexe de regarder au loin de temps en temps, sans obstacle visuel. LE JOURNAL DE L'ASSOCIATION CULTURELLE DES ÉLÈVES ÉTUDIANTS MUSULMANS AU BÉNIN PELE MELE Nouvelle année hégirienne Un retour vers la foi Depuis le jeudi 21 septembre 2017, la communauté musulmane du monde entier est entrée dans l’année 1439 du calendrier hégirien. Pour nombre de musulmans béninois, cet évènement qui devrait connaitre un accueil chaleureux est presque passé en perte et Retour sur le sens et les enseignements de l’Hégire. Un cheminement vers Dieu ! C’est tout le sens que doit revêtir l’Hégire dans le contexte actuel. À l’instar du prophète Ibrahim (Abraham) qui dit : « Moi, je pars vers mon Seigneur et Il me guidera » (Sourate 37, verset 99), la fin d’une année lunaire doit constituer à la fois une liesse mais également un moment d’intense retour vers les valeurs vraies de la foi. L’Hégire est donc tout d’abord un voyage spirituel, passer d’un état à un autre, de l’état d’insouciance à l’état d’éveil, de la désobéissance à l’obéissance, de l’ignorance à la connaissance, de l’égarement à la guidance, bref transcender du niveau de l’islam vers celui de la conviction de foi et de la conviction de foi vers l’excellence de la foi. À chaque musulman correspond un état spirituel vers lequel il doit cheminer. Dans notre communauté où, de plus en plus, les valeurs sont en déclin, la fin d’un cycle annuel doit constituer un moment de prêche par l’exemple. enseignements de l’Hégire Le Prophète (saws) dit : « Point d’émigration après la conquête de la Mecque, à l’exception d'un effort dans la voie de Dieu et d’une intention sincère » (rapporté par al-Boukhari et Mouslim). Ainsi, la prise de la Mecque marque la fin de l’émigration physique. MENSUEL D’EDUCATION D’ANALYSE ET D’INFORMATION GENERALE Conseiller éditorial El-Hadj Euloge Abd-Gafar ZOHOUNGBOGBO Directeur de publication Mohamed Bachirou OGBON Rédacteur en chef Mohamed YANBA Secrétaire de rédaction Mashoud Adéshina YSSOUFOU Responsable au Marketing et à la distribution Faïzath OROUPKAÏ AMADOU Deux modèles d’hégire se présentent à l’esprit. Celle de ‘Omar (rad) qui émigra ouvertement, se présentant devant la kaaba en défiant les notables de la Mecque : « Quiconque veut faire de son épouse une veuve, de ses enfants des orphelins ou quiconque veut que sa mère le perde, qu’il me rejoigne derrière cette colline !! » L'hégire du Prophète (saws) était au contraire d’une très grande discrétion. méticuleusement organisée, l’exemple même de l’ingéniosité de la planification humaine. Pourquoi tant de précautions alors que Mohammad (saws), en tant que Prophète, bénéficie de la protection divine? Par ailleurs, il faut reconnaître que l’émigration de ‘Omar (rad) est différente de celle du Prophète (saws). En effet, ‘Omar (rad) ne représente que sa propre personne. Son choix n’engage en rien les autres musulmans, d’autant plus que pour la plupart d’entre eux, ils n’avaient ni la force ni le courage de 'Omar pour émigrer ouvertement. Quant au Prophète (saws), il représente le modèle à suivre. Il aurait bien pu émigrer ouvertement, mais dans ce cas, son choix aurait engagé tous les musulmans qui, en dépit de leurs sexes, de leurs âges ou de leurs forces, auraient été ainsi dans l’obligation d’émigrer ouvertement, ce qu’un grand nombre parmi eux n’aurait pu supporter. Une leçon d’organisation et de planification Avec son intelligence redoutable, le Prophète (saws), pour induire en erreur ses détracteurs, il Demanda à son cousin ‘Ali ibn Abi Talib (rad) d’enfiler son vêtement dans lequel il dormait habituellement et de dormir à sa place. La ruse du Prophète (saws) a réussi bien qu’elle était susceptible d’être découverte. En effet, un homme qui vit le Prophète (saws) sortir de chez lui dit aux hommes postés devant la porte : « Par Dieu, Mohammad est sorti devant vous, ne remarquez-vous pas que chacun d’entre vous a de la terre sur sa tête ?! » Chacun mit la main sur la tête et réalisa qu’il s’y trouve effectivement de la terre. Puis, ils regardèrent à l’intérieur et observèrent ‘Ali allongé à la place du Prophète (saws) enveloppé de son habit. Ils dirent alors : « Par Dieu, voici Mohammad en train de dormir enveloppé de son habit. » Ils restèrent alors à leur place jusqu’au matin. C’est alors qu’ils virent ‘Ali se lever et dirent : « Cet homme nous disait vrai ! » En dépit de l’extrême confiance que place le Prophète (saws) en son Seigneur, cela ne l’a pas empêché de prendre les précautions qui sont de son ressort. D’autre part, au moment où Dieu empêcha la vue du Prophète (saws) en sortant de chez lui et leur imposa le sommeil au point de passer tranquillement devant eux, la volonté divine fit en sorte qu'un homme observa le Prophète (saws) et en informa ses ennemis, et c’est ainsi que Dieu protégea son Prophète, non pas par miracle, mais par le monde des causes à travers la planification humaine. Le Prophète (saws) se présenta chez Abou Bakr (rad) à l’heure du midi, au moment de la sieste, où les rues sont désertes à cause de la chaleur ardente du soleil, sachant que l’Hégire a eu lieu au début du mois de septembre, le dernier mois de l’été. Ce qui indique l’extrême discrétion du Prophète (saws). Il mit alors en place avec Abou Bakr (rad) le plan de l’Hégire. Ils sortirent de nuit par une ouverture située à l’arrière de chez Abou Bakr, car il est fort probable que la maison d’Abou Bakr (rad), en particulier la porte d’entrée, soit sous surveillance étant donné le lien d’amitié qui lie ces deux hommes. dirigèrent vers la grotte de Thaour à l’opposé de la direction de Médine où les recherches seront certainement concentrées. Cette grotte se trouve dans la montagne du même nom située à environ onze kilomètres de la Mecque et difficilement accessible. Pour réussir à merveille leur plan, Abou Bakr (rad) impliqua ses enfants ‘Abdoullah et Asma ainsi que son domestique Amir ibn Fahira dans le jeu. Le séjour du Prophète (saws) et d’Abou Bakr (rad) a duré trois jours. Cette durée fut étroitement liée aux informations communiquées par ‘Abdoullah. En plus, le prolongement du séjour aurait pu éveiller les soupçons quant aux déplacements de ‘Abdoullah et d’Asma. Travail et discrétion Malgré la planification minutieuse du Prophète (saws), malgré la ruse et la discrétion dont il a fait preuve, les Mecquois finirent par parvenir à la grotte en question. Un homme s’arrêta devant la grotte. « Il nous voit » dit Abou Bakr (rad). « Non » dit le Prophète (saws), « les Anges nous protègent de leurs ailes ». Puis, l’homme se mit à uriner dans leur direction. Le Prophète (saws) dit alors à Abou Bakr (rad) : « S’il nous voyait, il n’aurait jamais fait cela ». Dans la version d’al-Boukhari, Abou Bakr dit : « Ô Prophète de Dieu (saws), si l’un d’eux venait à baisser la tête, il nous verrait ». Le Prophète (saws) dit : « Que penses-tu de deux dont Dieu est le troisième ! ». Dieu dit à ce sujet : « Si vous ne lui portez pas secours... Allah l’a déjà secouru, lorsque ceux qui avaient mécru l’avaient banni, deuxième de deux. Quand ils étaient dans la grotte et qu’il disait à son compagnon : « Ne t’afflige pas, car Allah est avec nous » Allah fit alors descendre sur lui Sa sérénité « Sa sakina » et le soutint de soldats que vous n’avez pas vus » (Le repentir, Verset 40). Ainsi, l’attention divine est intervenue une fois que le Prophète (saws) a épuisé tout ce qui relevait de ses capacités humaines. Le Prophète (saws) nous enseigne d’une manière pratique le sens du « tawakkoul », à savoir, entreprendre toutes les causes possibles puis s’en remettre à Dieu. remettre à Dieu. Déployer toute son énergie, tous ses efforts sans pour autant croire que le succès ne soit dû à ses efforts. Les savants disent : « Délaisser les causes est un péché, mais s’en remettre est de l’idolâtrie ». L’effort t’incombe, mais le succès est accordé par Dieu. Dieu te jugera pour ton effort et ta sincérité, non pas pour le résultat, car ce dernier lui appartient. À travers tous ces préparatifs, toute cette planification minutieuse pour dérouter ses détracteurs, le Prophète (saws) nous apprend essentiellement le sens du véritable « tawakkoul » et rectifie par la même les fausses conceptions de cet élément fondamental de la foi musulmane qui consistent à croire que le fait de prendre des précautions traduirait un manque de confiance en Dieu et contredirait, par conséquent, la notion du « tawakkoul ». L’événement de l’Hégire nous démontre qu’au contraire, se lancer dans l’action sans préparation, sans planification ni organisation n’est pas du « tawakkoul » mais de l’inconscience. Ekoundayo LE JOURNAL DE L’ASSOCIATION CULTURELLE DES ÉLÈVES ÉTUDIANTS MUSULMANS AU BÉNIN INTERVIEW Ibrahim Ogbon Directeur du CESDS La femme musulmane doit étudier Pourquoi la jeune fille musulmane doit-elle étudier ? Oustaz Ibrahim OGBON : Au Nom d’Allah, le Clément, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux. Louange à Allah, Seigneur des mondes, et que son Salut et Sa paix soient sur le sceau des prophètes, Mohammad (SAW), ainsi que sur sa famille, ses compagnons et sur tous ceux qui leur emboîteront le pas jusqu’au jour dernier. Chère sœur, As-Salamou aleykoum, wa rahmatoulah wa baraka-touhou. Vous posez là une question essentielle pour une réalité existentielle. La jeune fille musulmane doit étudier de façon approfondie, en étudiant, elle répond ainsi à la recommandation divine. En effet, il existe plusieurs versets et des hadiths qui recommandent la recherche du savoir. Lorsque Allah a recommandé cela, il n’a fait aucune distinction entre la jeune fille et le jeune garçon. Et lorsque Dieu dit dans le Coran «Et Dis "Mon Seigneur, accorde-moi la science"» et «Lis au nom de ton seigneur qui a créé». Dieu a également fait l'éloge des savants sans distinction de sexe. Il donne de la valeur, le grade au croyant et l’élève en degré ainsi qu’aux détenteurs de la science. Le prophète a également recommandé la recherche du savoir conformément à cet hadith : «Chercher la science est une obligation sur chaque musulman». Par cet hadith, le prophète ne visait pas uniquement les jeunes garçons, car dans une constitution, celle béninoise par exemple, quand la loi dira à chaque béninois de faire telle ou telle chose, a-t-elle forcément besoin de dire encore à chaque béninoise ? Bien sûr que non, il en va de même aussi pour cet hadith. La recherche du savoir est une obligation pour tous. Il poursuit encore en disant : «A quiconque Allah veut du bien, il l’oriente vers le savoir et le rend versé dans les sciences de la religion». Par ailleurs, le prophète Mohammad (paix et bénédiction sur lui) a également évoqué la miséricorde divine sur quiconque a mémorisé une de ses paroles et l’a transmise aux autres car l’oreille qui écoute peut parfois mieux comprendre que la bouche qui parle. Pour finir, dans la législation islamique, toutes les recommandations divines sont adressées aux musulmans, que ce soit homme comme femme. Sauf, pour des cas spécifiques où Allah s’adresse uniquement aux hommes ou aux femmes. De ces différents points de vue, les études ne sont pas réservées pour les garçons uniquement, la jeune fille doit étudier car c'est une recommandation pour elle. Qu’en dit l’islam par rapport aux longues études de la femme musulmane ? Avant de répondre à cette question, je voudrais rappeler que ce n’est pas du tout interdit à une fille musulmane de faire de longues études. Il en est de même aussi pour le jeune garçon. Faire de longues études n’est en rien une interdiction en islam. Mais lorsque ces études vont empêcher la jeune fille de remplir ses obligations de femme telle que le fait de se marier par exemple, dans Ce cas il lui devient illicite de prolonger ses études en délaissant le mariage. Ceci en va de même pour le jeune garçon aussi. Les longues études ne doivent pas être subordonnées à la fornication ou aux mauvaises pratiques. Le mariage pourrait-il constituer un frein pour l’évolution de la femme musulmane ? Ce n’est pas seulement à la femme que le mariage peut constituer un obstacle pour ses études, mais à l’homme aussi. Sinon pourquoi l’homme met son mariage après les études et ne peut pas se marier si tôt ? Mais sachons que le mariage est un besoin, c’est nécessaire. Quand se marier devient nécessaire pour la jeune femme musulmane, alors il faut le faire. Cependant, une femme qui est ambitieuse et qui veut faire de longues études doit se préparer en conséquence. Elle pourrait s’entendre avec son époux et après le mariage, elle va continuer ses études tant que cela ne l’empêche pas de jouer son rôle de mère de foyer. De ce fait-là, le mariage ne serait plus un frein pour l’évolution dans ses études. Dans le cas échéant, si elle se retrouve dans le besoin de faire le mariage et constate que cela serait un frein pour ses études, il lui devient nécessaire de se marier et de laisser les études. Cette question que vous me posez est une question que les médias utilisent pour argumenter que l’islam ne permet pas à la femme d’évoluer dans ses études. Si la femme trouve dans le mariage un besoin nécessaire et qu’elle trouve qu’elle ne pourra plus continuer ses études une fois mariée, qu’elle se marie et qu’elle laisse les études car de la même façon que toutes les femmes ne pourront pas faire de longues études, il en est aussi parmi les hommes qui ne font pas de longues études. Existe-t-il des domaines d’intervention propres à la femme musulmane ? Bien sûr que oui. La femme peut se spécialiser dans le domaine de l’enseignement, de la médecine et d’autres domaines encore. De toute façon, la femme peut intervenir dans tous les domaines à condition que ce domaine ne contredise pas les préceptes islamiques. Mais si C’est le cas et qu’elle insiste à faire une telle chose, alors elle répondra de ses actes le jour du jugement dernier. L’habillement de la femme Dans cet entretien qu’il a accordé à votre journal, le Directeur général du Collège éducatif de Savè pour le développement social (CESDS), et ex-professeur des fondements de la jurisprudence islamique à ILACI, Ibrahim Ogbon, s’est prononcé sur l’importance que revêt l’instruction de la femme musulmane. C’est autour du thème « la femme musulmane et les études, un obstacle ou un atout ? » Ce n'est pas seulement à la femme que le mariage peut constituer un obstacle pour ses études, mais à l'homme aussi. Musulmane pourrait-il l’arrêter dans son évolution ? Si oui quel comportement adopter ? Pas du tout ! L’habillement de la femme musulmane ne doit pas arrêter ses études. Car une femme musulmane consciente et qui se fait respecter sait qu’elle ne doit pas porter des vêtements qui exposent son corps à tout le monde, des mini jupes, des chemises qui laissent voir tout ce qui doit être caché. Le problème même se trouve au niveau de notre entourage qui nous corrompt et qui nous incite à délaisser la bonne manière. Je crois que pour la femme musulmane, son habillement ne doit en aucun cas freiner son évolution dans les études. Comment inciter nos sœurs musulmanes à regagner la voie de la recherche du savoir ? Je veux que la femme musulmane sache très bien que la recherche du savoir est une recommandation divine en islam, que cela soit dans le domaine spirituel ou non. Quiconque va à la recherche du savoir doit reconnaître qu’il respecte la parole divine et celui qui respecte ce que Allah a recommandé serait récompensé par Allah comme c’est bien dit dans le livre sacré. Allah a honoré à plusieurs reprises le savant. Une preuve est ce verset du chapitre 58 verset 10 : «... Allah élèvera en degré ceux d’entre vous qui auront cru et ceux qui auront reçu le savoir...». Se référant aux histoires des femmes pieuses (qu’Allah leur fasse miséricorde) dont Aicha, épouse du prophète, qui était une grande savante. Il est rapporté qu’elle a rapporté environ 2210 hadiths et elle était même celle qui répondait à la majorité des questions concernant la femme. Imaginez si Aicha n’avait pas un tel niveau, comment pourrait-elle répondre ? Il en est de même aussi d’une femme au temps du prophète reconnue au nom de Asma’a Bint Yazid qui était aussi une grande savante qui à cause de sa bravoure et de son savoir était surnommée la porte-parole. De ce fait, la jeune femme musulmane a l’obligation de se donner au savoir car Allah ne manque jamais à sa promesse. De même, Il a dit dans le Coran de se rapprocher des savants sur des sujets que nous ne maîtrisons pas. Heureux donc celui ou celle-là qui ferait partie de cette communauté de savants. Réalisation : Mounanlissa Moussa LE JOURNAL DE L'ASSOCIATION CULTURELLE DES ÉLÈVES ÉTUDIANTS MUSULMANS AU BÉNIN INTERNATIONALE Le parcours chaotique des Rohingyas à travers l’histoire Une famille Rohingya qui fuit la persécution INFOGRAPHIES - Au sud-ouest de la Birmanie, la crise des Rohingyas dure depuis des décennies. Cette minorité musulmane a été transférée de pays en pays au fil de l’histoire et des changements de frontières. Avec une série de cartes, Le Figaro raconte leur histoire. C’est un peuple sans État. Les Rohingyas, dont l’ethnie est originaire de l’actuel Bangladesh, vivent depuis des générations dans l’ouest de la Birmanie. Ils sont musulmans, et leur religion est extrêmement minoritaire dans un pays pratiquant une intense foi bouddhiste. Privés de droits élémentaires, ils sont victimes de répression de la part de l’armée. À l’aide de cartes, Le Figaro fait le point sur les aléas de l’histoire qui ont abouti à faire des Rohingyas l’une des minorités les plus persécutées de la planète, selon l’ONU. L’histoire commence au XVIe siècle. En Asie du Sud-Est, à cette époque, la notion de frontière n’existe pas telle que nous la concevons aujourd’hui. Les royaumes sont bâtis autour de grandes cités, dont l’influence se traduit par le contrôle des populations. Après une conquête, il n’est pas rare qu’une partie des vaincus soit déportée, non pour devenir esclaves, mais par souci de renforcer la population de la cité victorieuse et ainsi accroître son influence. Les faits se déroulent dans l'Arakan, une bande de terre côtière baignée par le Golfe du Bengale et séparée du reste de l’actuel territoire birman par une haute chaîne montagneuse. Du XVIe au XVIIIe siècle, c’est la cité de Mrauk-U qui y exerce une autorité dominante. Son influence s’étend jusqu’à sa colonie de Chittagong, située dans l’actuel Bangladesh. En 1644, Chittagong se révolte, tentant de s’affranchir de cette tutelle. Sans succès. La rébellion est matée. Près de 80.000 habitants sont déportés en Arakan. Afin d’empêcher toute tentative de retour, ils sont marqués au fer rouge. C’est sans doute l’un des premiers apports massifs de populations bangalies en Arakan: les chercheurs estiment que les déportés ne sont jamais retournés s’installer au Bengale, et ce même après la perte de la Colonie de Chittagong par Mrauk-U, au profit de l’Empire moghol (XVIIe siècle). La fin du XVIIIe siècle marque un changement majeur dans l’équilibre géopolitique de la région. Les terres situées au nord du fleuve Naf passent sous contrôle britannique, en 1760. Le cours d’eau devient une frontière. Ce faisant, les Anglais établissent artificiellement une séparation entre le monde birman, asiatique, et le monde indien, autrefois franchie sans plus de question par les populations des deux bords. Une situation qui perdure aujourd’hui: c’est toujours la Naf que doivent franchir les Rohingyas fuyant la Birmanie moderne. Au sud de ce fleuve, les choses changent également. En 1785, les Birmans annexent l’Arakan. Dans la tradition de l’Asie du Sud-Est, une partie de la population, environ 20.000 personnes, est transférée jusqu’à Amarapura, la capitale birmane de l’époque. Une partie des musulmans fuit une occupation qui semble avoir été particulièrement brutale. Commence alors pour eux un exode continu vers le nord. En 1811, la ville de Cox’s Bazaar est créée, du côté de l’actuel Bangladesh, afin d’absorber ce flot de réfugiés. La cité fait également toujours parler d’elle, étant en première ligne pour accueillir les Rohingyas aujourd’hui. Le XIXe siècle marque un nouveau chamboulement régional. L’empire des Indes britanniques annexe peu à peu la Birmanie. La conquête se termine en 1890. Dans l’ancien royaume d’Arakan, les Britanniques inversent le flux migratoire, encourageant l’installation de la main-d’œuvre bengalie, jugée plus apte à effectuer le travail des champs. Cette main-d’œuvre est en grande partie composée de saisonniers qui rentrent chez eux une fois les mois de travail achevés. Mais le temps passant, la part de travailleurs décidant de s'installer croît, provoquant le mécontentement des populations rakhines (nom moderne donné aux habitants de l’Arakan). Ces tensions vont s’exacerber au cours de la Seconde Guerre mondiale. Les Japonais envahissent le pays sous l’œil favorable d’un certain nombre de Birmans. qui y voient la possibilité de s’affranchir du colonisateur britannique. Un État birman fantoche est d’ailleurs créé par les Japonais entre 1943 et 1945. En Arakan, des milliers de musulmans sont tués au Sud. En retour, les bouddhistes sont massacrés au Nord. Les deux populations fuient pour se réfugier dans des zones plus favorables, les bouddhistes vers le sud et les musulmans vers le nord, se concentrant dans les zones où vivent toujours les actuels Rohingyas. Après le retour de la puissance britannique en 1945, les Bengalis reviennent s’installer en Birmanie. L’indépendance birmane, en 1948, vient de nouveau bouleverser les règles de la région. Les musulmans, assimilés à la période coloniale, sont alors considérés comme des citoyens de seconde zone, même s’ils possèdent alors le droit de participer à la vie politique. Dans les années 1970 et 1980, le régime militaire va peu à peu les mettre au ban de la société, en en faisant des apatrides et en durcissant leurs conditions de vie. En 1978, environ 200.000 Rohingyas se réfugient au Bangladesh. En 1992, plus de 230.000 supplémentaires franchissent le fleuve Naf. En 2012, après des violences communautaires, 140.000 prennent la fuite. Cet exil se poursuit au cours des années suivantes. Certains embarquent dans des navires de fortune, abandonnés par des passeurs peu scrupuleux, et se retrouvent ballottés entre divers pays, aucun État de la région ne souhaitant les accueillir. Une nouvelle vague de migration est en cours depuis août 2016, après l’attaque de postes frontières birmans par des rebelles rohingyas, et la sévère répression qui s’est ensuivie. On estime cette fois que près de 400.000 personnes ont passé la frontière en direction du Nord. Le Figaro LE JOURNAL DE L'ASSOCIATION CULTURELLE DES ÉLÈVES ÉTUDIANTS MUSULMANS AU BÉNIN COMPLEXE EDUCATIF DE SAVÈ POUR LE DÉVELOPPEMENT SOCIAL (CESDS) nos résultats mais OKÜS mu.Cém fit* «et k*w* ttKJtbMninCom C^^» M44**M^»0«WD3W3Û. Tto. 10007 Coure pf#né - MflOttnt ’ uie tst bien équipée, ■mît AM taré Théron qualifié! Oui au lieu de (Wnnpi la jonction avec 4 leurs 414 l'y reverra MXS.F.T.P.R. ih - nWPUAl LIRTA HT H S ^ i NMJHXWmnHMTNE^ * (CE50S FRANCO-ARABE) 'j^pri^nt iW.IO 7*C fA.X f* V Wi-K .'ü ll« DISPOSE DE î -KTUWATr *y»C 1« lit» n« «ntcw wn enfant «Avança swr frais (teftWi* TacWan -Il sera engagé un ^H^Maseut pour 1er elêm «| cou» pjMïiaw; Mçr.M à payer, 15,000 (an. ‘ éMULIhFORWXnQUE ; Pet «xdinaifeur» Or ! deiniè'e firèrarjen (uni U différence rnirp ? cette uH» 4nform«Hqwe et celle» qu'on JtVW un peu paripui, mai oublier la ccnnettion ÎMernet. < Ouvet ot nprbiru# élément», la CtSW thfpMt tu»w d'un sou» secteur qui s'occupe . unlquemtpi tfw étude» arabes avec des .' ^rofesxun Arabe* bien qualifies. . '. ; VPJt .tXJULS. , Fims^V;WMUU/fT71Mft/MU#W En 2016 CEP 1 88,69% BEPC: 26,41% BACAj S3,337* BAC D . 18^6% BAC En Général- 46,43% AU CK S DS .T^fCT 4? W7 Etifaxfa Càt tfauinfC * fclWlOTHEauf ; Garni de ouvrages au programme français comme Arabe. Cela permet aux apprenants de faire des recherches documentaires. 1. CHOS 1ère année 2. Classe 1ère année 3. CI-CP 15003 6.000 4. 2ème année 18 000 5 CGC 5. 23 000 CM2 2003 5 CM 6. 30 000 5CC0 35 CGC 7. 6ème année 51 45.033 20.000 8. 4ème année 50307 20.000 9. 3ème année 25.000 10. 2ème année 55CC0 25.000 11. 1ère année 12.000 12. 25 000 95 CM 13. 1ère année 65 CM 25 CM 14. 1ère année 31.000 95 CM 15. 30.000 120.000 Total: 1. CI-CP 20.000 20.000 2. CE-CE2 23.000 20.000 3. CM1 25.000 25.000 4. CM2 30.000 5.000 5. 6ème année 36.033 6. 5ème année 30.000 21.000 7. 4ème année 42.000 21.000 8. 3ème année 47.000 21.000 9. 2ème année 50.000 21.000 10. 1ère année 55.000 21.000 11. 2ème année 60.000 21.000 12. 3ème année 65.000 21.000 13. 4ème année 70.000 21.000 14. 5ème année 75.000 21.000 15. 6ème année 80.000 21.000 Classes initiales: 1. CI-CP 140.000 2. CE-CE2 443.000 3. CM1 443.000 4. CM2 443.000 305.006 140.000 445.033 CM. 455 CW 515.003 140.000 455.003 515 464.000 324 MO 140.003 464.330 474.000 474 520.000 380.000 145 CW 520 CW 479.000 330.000 140 DM 520 494.000 354.000 140.000 494.000 403.000 353.000 140.000 520.000 Répliions dans toutes les matières • 60.5% (46.4/100) / mois • 36.2% (41/100) / mois • 4.500 / 2 mois LE JOURNAL DE L'ASSOCIATION CULTURELLE DES ÉLÈVES ÉTUDIANTS MUSULMANS AU BÉNIN Numéro 30 Nombre de pages 12 --