Après son élévation à la dignité de Grand - Croix de l'Ordre du Mono : M. Mama Fousséni exprime sa reconnaissance au chef de l'Etat
- Titre
- Après son élévation à la dignité de Grand - Croix de l'Ordre du Mono : M. Mama Fousséni exprime sa reconnaissance au chef de l'Etat
- Créateur
- Ayitégan Apédo-Amah
- Editeur
-
Togo-Presse
- Date
- 19 janvier 1978
- Résumé
- « Je considère comme un grand honneur fait à ma modeste personne, la haute distinction que le général d’armée Gnassingbé Eyadéma président de la République, président - fondateur du Rassemblement du Peuple Togolais, vient de me conférer en me nommant Grand Chancelier de l’Ordre national du Mono.
- Page(s)
- 1
- 5
- nombre de pages
- 2
- Contributeur
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Frédérick Madore
- contenu
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« Je considère comme un grand honneur fait à ma modeste personne, la haute distinction que le général d’armée Gnassingbé Eyadéma président de la République, président - fondateur du Rassemblement du Peuple Togolais, vient de me conférer en me nommant Grand Chancelier de l’Ordre national du Mono.
« Je puis assurer que je m'efforcerai de me montrer digne de cette confiance du chef de l’Etat qui vient une fois de plus de démontrer par cette nomination que nous avons le devoir, chacun de son côté, de contribuer à l’œuvre d’édification nationale sous la bannière du RPT ».
Ainsi s’exprimait hier M. Fousséni Mama, homme politique de grande expérience, enseignant de son état, nommé mardi par décret présidentiel Grand Chancelier de l’Ordre du Mono. M. Marna qui, à ce titre, est élevé à la dignité de Grand - Croix de cet Ordre, en devient le haut administrateur. De ce fait, il est appelé à seconder le Grand Maître de l’Ordre, le président de la République, seul détenteur du pouvoir discrétionnaire. En effet, c'est le chef de l'Etat qui seul est habilité de par les pouvoirs qui lui sont conférés, d’accepter ou de refuser l'admission de n’importe quelle personnalité dans l’ordre national du Mono.
Comme on le voit, le Grand Chancelier est après le président de la République, le plus haut responsable dans l'administration de cet ordre que « Togo-Presse » fera mieux connaître dans une prochaine édition.
En attendant son installation officielle qui se fera ultérieurement, M. Fousséni Mama considère la tournée du 17 janvier 1978 comme « le plus beau jour » de sa vie puisque par cette nomination, explique-t-il « je viens de me voir attribuer la plus haute distinction de notre pays ».
Se déclarant agréablement surpris de cette décision d’autant plus qu’elle émane du président de la République, M. Fousséni Marna estime qu’un tel honneur lui crée beaucoup plus d’obligations que par le passé, ce dont il s’efforcera de s’acquitter convenablement et avec dignité.
Auparavant, le nouveau Grand Chancelier a tenu à exprimer sa profonde gratitude au Guide du Togo nouveau en l'assurant qu’il saura mériter au fil des jours cette grande marque de confiance.
L’homme sur lequel s’est porté le choix du Timonier national est bien connu des milieux politiques de notre pays, ayant joué divers rôles sur la scène politique nationale bien avant et après notre accession à la souveraineté internationale.
Né en 1924 à Sokodé, chef-lieu de la circonscription administrative de Tchaoudjo, le jeune Fousséni après l’école primaire à Atakpamé, est envoyé à Lomé où il étudie à l’EPS (Ecole P r i m a ire Supérieure), équivalent à l’époque d’un collège d’enseignement général, et où ont été formés sur place les premiers cadres de notre pays.
Elève de la promotion 1938-1941, il part à Dakar parfaire ses connaissances à l’Ecole Normale Supérieure William Ponty, d’où il sort après quatre années de brillantes études (1941-1944) nanti du diplôme d'instituteur.
M. Fousséni regagne Lomé en 1944 pour se consacrer à son métier d'éducateur. On le voit successivement en poste à Bassar, Lama-Kara, Pagouda, Kambolé et Sokodé où il enseigne au Collège moderne de cette ville.
L’anné 1952 voit M. Fousséni entrer dans la vie politique avec son élection comme membre de l’Assemblée territoriale. Après avoir été également membre de l’Union française à partir d’octobre 1953, M. Fousséni devient ministre dans le premier conseil de gouvernement sous la Loi-Cadre (1956-1957).
On le retrouve faisant partie du gouvernement autonome, assurant d’abord le portefeuille des Travaux publics et des Mines avant de se voir confier le ministère de l'Intérieur, des Postes et Télécommunications à l'issue d’un remaniement ministériel.
Il retourne dans l’enseignement après les élections d’avril 1958 à l’issue desquelles le Togo devenait indépendant deux années plus tard. Surveillant général à l'ancien Lycée Bonne-carrère, il sert par la suite comme directeur à l’Ecole du Camp puis à celle de la Route d’Anèho.
Après le renversement du régime de la première République, M. Mama Fousséni renoue avec la vie politique quand il fut désigné en qualité de ministre délégué à, la Présidence de la République. Devenu par la suite ministre de l’Intérieur puis ministre de l’Education nationale il garde ce dernier portefeuille jusqu’à l'avènement au pouvoir du général d’armée Gnassingbé Eyadéma en janvier 1967.
En février 1967, il est nommé directeur de l’Ecole Nationale d’administration, et à l’issue du premier congrès satutaire du Rassemblement du Peuple Togolais, en novembre 1969 à Lomé, il est élu membre du Bureau Politique de notre Mouvement d’Union nationale. Il était président de la Commission de politique générale au sein de ce Bureau. Il a été reconfirmé au second congrès du RPT tenu en novembre 1976 à Lama-Kara comme membre du Bureau politique rénové.
Père de famille nombreuse, M. Fousséni, avant d’accéder à la dignité de Grand-Croix de l’Ordre du Mono en était déjà depuis plusieurs années, commandeur. Il est titulaire de très nombreuses décorations étrangères à savoir: Commandeur de la Légion d'Honneur (France), Grand Officier des Ordres nationaux allemand, libérien, égyptien, gabonais. Commandeur des ordres béninois, mauritanien, sénégalais, zaïrois, et commandeur de l’Ordre international du bien public (Sorbonne).
Ayitégan APEDO-AMAH
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