8e sommet de l'Organisation de la Conférence Islamique : la paix dans le monde au centre des travaux à Téhéran

Titre

8e sommet de l'Organisation de la Conférence Islamique : la paix dans le monde au centre des travaux à Téhéran

Créateur

Gagnon Mawuena Adjignon

Editeur

Togo-Presse

Date

10 décembre 1997

Résumé

La huitième réunion au sommet de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI) s’est ouverte hier matin au centre de conférence de cette organisation, à Téhéran en Iran. Près d’un millier de participants au rang desquels une cinquantaine de chefs d’Etat et de gouvernement ont pris part à la cérémonie officielle d’ouverture qui, débutée dans la matinée, s’est poursuivie dans l’après-midi. Arrivé lundi dernier à 3 h du matin à Téhéran, le Premier ministre togolais Kwassi Klutsé qui représente le chef de l’Etat le général Gnassingbé Eyadèma invité suite à l’admission du Togo comme membre de l’OCI prend une part active à cette conférence.

Page(s)

1

3

nombre de pages

2

Couverture spatiale

Iran

Palestine

Lomé

Grande mosquée de Lomé

Togo

Contributeur

Frédérick Madore

contenu

La huitième réunion au sommet de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI) s’est ouverte hier matin au centre de conférence de cette organisation, à Téhéran en Iran.

Près d’un millier de participants au rang desquels une cinquantaine de chefs d’Etat et de gouvernement ont pris part à la cérémonie officielle d’ouverture qui, débutée dans la matinée, s’est poursuivie dans l’après-midi.

Arrivé lundi dernier à 3 h du matin à Téhéran, le Premier ministre togolais Kwassi Klutsé qui représente le chef de l’Etat le général Gnassingbé Eyadèma invité suite à l’admission du Togo comme membre de l’OCI prend une part active à cette conférence.

Dans son discours d’ouverture, le guide suprême l’Ayatollah Sed Ali Khamenei, a d’entrée rappelé que la présente « assemblée n'est pas une réunion d’amis qui se seraient liés par certains intérêts et par considérations pour qu’un autre jour, d'autres intérêts viennent rompre ces liens ». A cet effet, il a mis en exergue la fraternité des participants « liés pour l'éternité ». Malgré les diversités historique, géographique et politique, a-t-il indiqué « nous faisons partie d'un seul et unique corps à savoir la Ummah islamique ».

C’est justement sur les précieux thèmes « Islam, Ummah Islamique, la Conférence islamique et son avenir » qu’il s’est attardé pendant près d’une heure. Fustigeant le néocolonialisme et les nouvelles agressions multilatérales (politiques, économiques, militaires), l’Ayatollah Khameni a déclaré que « la foi, le zèle et l'union sont les seuls moyens par lesquels l'Islam est capable d’élever son « Ummah » à un degré plus haut de la science et de puissance politique ».

Il a qualifié de faiblesses du monde islamique, la pauvreté, l’arriérisme scientifique, le recul des principes moraux, des tensions inquiétantes en Palestine, en Afghanistan, au Liban, en Irak, au Cachemir, en Bosnie - Herzégovine, en Caucase.

Toutefois c’est le processus de paix qui a été au centre de toutes les préoccupations en ce début de l’assemblée. Particulièrement pour le guide suprême, tous les pays musulmans doivent aider plus sérieusement les pays de la première ligne de front pour la libération de la Palestine. Il a été précédé du président iranien Khatami. (Nous y reviendrons).

Le discours le plus important dans l’après-midi a été celui du secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies Dr Kofi Annan. Il a fait cas de la crise entre l'ONU et l’Irak et s’est félicité du dénouement pacifique par la voie diplomatique. Il n’a pas hésité à solliciter le soutien de l’OCl pour mettre fin à la guerre en Somalie, ramener ensuite les protagonistes à la table de négociation afin qu’ils puissent mettre sur pied un gouvernement d’union nationale.

Le Dr Kofi Annan a vivement regretté l’entêtement des Afghans à refuser la paix, parce que, a-t-il expliqué, « il y a trop de groupes en Afghanistan et ces groupes semblent avoir trop de choses à gagner à la guerre et beaucoup de choses à perdre dans la paix dans un Etat de droit ». Il a enfin souhaité que les initiatives diplomatiques puissent être exigeantes proposant toute une série de mesures punitives et préventives notamment l’embargo sur les armes.

En ce qui concerne la paix au Moyen-Orient, il a reconnu que « la communauté internationale ne peut que constater, la mort dans l'âme, l'impasse persistante dans les négociations de paix palestino-israélienne ». Il faut que les termes de l’accord soient respectés pour garantir une paix durable entre les 2 pays. Il a également passé au peigne fin les problèmes dans les Balkans exigeant que les génocidaires soient traduits devant le tribunal de la Haye.

La réunion se poursuit aujourd’hui. Le Premier ministre, arrivé dans la capitale iranienne a été accueilli à sa descente d’avion par le conseiller du président iranien pour les Affaires extérieures M. Moghami. Le chef de la diplomatie togolaise Koffi Panou qui avait participé une semaine auparavant à la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’OCI était aussi présent à l’aéroport. M. Kwassi Klutsé est accompagné de M. Mensah, Imam de la grande mosquée de Lomé.

Gagnon Mawuena ADJIGNON