An-Nasr Vendredi #145 (Sommes-nous utiles à notre communauté?)
- Title
- An-Nasr Vendredi #145 (Sommes-nous utiles à notre communauté?)
- Creator
- O. D.
- Publisher
-
An-Nasr Vendredi
- Date
- 10 February 2006
- issue
- 145
- number of pages
- 4
- Rights Holder
- Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina
- Language
- Français
- Contributor
-
Frédérick Madore
- Wikidata QID
- Q116190590
- content
-
Lortqti» riant la «cours d'Allah ainsi qua la victoir*, calibra lu louanges de ton Seigneur et i<lore sa cardon
S'il y a un coté où l'Islam prête le plus ouvertement le flanc à la critique, c'est sans conteste le coté socio -économique. Beaucoup de musulmans ont réduit la piété aux seules œuvres purement cultuelles (prière, jeûne) au grand dam du projet communautaire de l'Islam. L'Islam, faut-il le rappeler, s'attache fermement à la recherche du bien -être de l'homme. Cela n'est pas un fait du hasard car certaines situations d'infortune peuvent infléchir notre foi aussi fortifiée soit-elle, "'est ainsi que le prophète <psl) à travers ses différents enseignements n'a cessé de nous amener à un engagement au profit de la communauté. Il nous a toujours rappeler que « le Pilleur d'entre vous est celui gui est le plus utile sa communauté ». le Coran Précise que « la bonté Pieuse est de croire en
Sommes-nous utiles à notre communauté ?
h
Dieu, au jour du jugement, aux anges, aux livres et aux prophètes, de donner de son bien quelque amour qu'on ait, aux proches, aux orphelins, aux nécessiteux, aux voyageurs indigents, à ceux qui demandent de l'aide et pour délier les jougs ». (C2 V17)
Cet appel qui nous invite à plus de fraternité, de solidarité et de b i en f a i-sance dans la société est resté des moins compris. Les musulmans sont restés en marge des activités d'ordre social, réduisant ainsi la religion entre la mosquée et la maison. Quand ça va, c'est quelques sadaka (don) qu'on fait aux mendiants, mais pas un reel investissement pour le développement de la communauté. La conséquence qui en résulte est que la communauté musulmane est de nos jours la moins nantie. Les musulmans pris individuellement sont
^vendredi n'U5 4u 29 Septembre 2006
Prix 50 f câ P. 14-3
les plus riches dans notre société alors que notre communauté est la plus nécessiteuse. Quel paradoxe ? Notre prophète n'a-t—il pas defini la communauté comme étant une seule personne et quand un de ses membres est malade, c'est tout le corps qui ressent le mal ?
Le nombre sans cesse croissant de mendiants, de veuves, d'orphelins, d'estropiés dans notre communauté nous invite à plus d'engagement.
Bien former la jeunesse
Le tableau est sombre : les musulmans sont les plus désœuvrés, les plus miséreux et les laissés pour compte. Cela dénote d'un manque de formation de la jeunesse. En plus de l'enseignement islamique que chaque parent doit obligatoirement donner à ses enfants, il doit veiller à leur apporter d'autres connaissances et aptitudes afin de leur I permettre de s'insérer dans f le monde du travail. Dieu préconise le travail plus de 360 fois dans le coran, c'est dire à quel point le travail est déterminant dénis la vie du croyant. Le prophète (psi) nous intime l'ordre de « chercher 1'au-delà comme si nous allons mourir demain et chercher le has monde comme si nous allons y rester éternellement ».
Le constat est amer, beaucoup de jeunes musulmans sont désœuvrés, et face à la dure ré-
^ —----------------
alité de la vie, ils sont tentés par tous les maux qui mettent leur foi à rude épreuve. C'est ainsi que certains en viennent à poser des actes qui n'honorent pas l'Islam. Mais peut-on les en vouloir s'ils n'ont rien à faire ?
Nous devons donc plus d'égards envers notre jeunesse. Aujourd'hui il est possible de créer par exemples des centres islamiques où l'on peut apprendre à la fois la religion et un métier.
Dans notre communauté, il y a des gens qui peuvent financer les études des élèves et des étudiants sans que cela ne leur cause des préjudices. De nos jours, ce sont ces formes de soutien dont a besoin notre communauté. Les compagnons du prophète s'étaient entièrement dévoués à la cause de la religion et de la communauté. Il y a beaucoup d'enfants défavorisés, des orphelins dans la rue. Que faisons nous pour eux ? le prophète (psi) n'était-il pas un orphelin au sens large du terme et que le plus grand respect et honneur qu'on lui rendrait est de construire et gérer des orphelinats en son nom ? La théorie est facile, nous dira-t-on. Evidemment ! La réalité est que ce sont des œuvres humanitaires et pour ce faire, il n'y a pas de profits matériels à tirer. Alors, on craint l'appauvrissement, est-on tenté d'expliquer la velléité qui caracté-
An-nasr vendredi n145 du 29 Septembre 2006.... Prix 50 f cfc M44
rise les musulmans à propos je leur engagement dans le secteur social. Il n'y a qu'à avoir confiance à Dieu et II facilitera les choses surtout quand on agit à son nom. Il y a des familles sinon des couples qui ont fondé des associations d'aide humanitaire qui rendent beaucoup de services aux populations, pourquoi pas les musulmans ? Surtout que nous avons l'assurance de Dieu. D'après Abu Horayra (que Dieu l'agrée) le messager de Dieu (psi) a dit : « chaque jour, lorsque les musulmans se réveillent le matin, deux anges descendent parmi eux : l’un d'eux dit « Oh Seigneur ! accorde une compensation à celui qui dépense » et l'autre dit «Oh seigneur ruine celui qui s'abstient de dépenser »
Bien soigner nos populations....
Sur le plan sanitaire, la situation n'est guère reluisante. On note une quasi-absence & centres de santé islamiques dans un pays où les mu-sulmans sont les plus nombreux.
ce monde où les hommes sont de plus en plus tourmen-par les maladies, les angoisses et la dépression, ~ous devons en tant que mu-sulmans, développer plus d'i-■-tiatives et être plus s trafique afin de mieux proté-f notre communauté.
jourd'hui, des centres de
santé islamique où les musulmans peuvent bénéficier de soins appropriés et des conseils à la lumière du Coran et de la sunna s'imposent à notre communauté. Ainsi, les musulmans pourront avoir des soins et des informations sur certains sujets d'ordre sanitaire sur lesquels ils sont mal informés. C'est par exemple la santé maternelle et infantile, la planification familiale, la gynécologie et même la roqya. En même temps, c'est plusieurs autres frères qui trouvent de l'emploi .
.....enfin, une bonne gestion de l'environnement
1'engagement du musulmans doit être total. L'environnement ne doit pas être en reste. Le prophète (psi) a fortement encouragé la plantation et la protection des arbres . Les activités de reboisement doivent nous préoccuper au premier chef. Il ressort des enseignements du saint prophète (psi) que quiconque plante un arbre et qu'un homme, un animal ou un oiseau profite de son ombre ou de ses fruits, Dieu comptera des récompenses pour cette personne jusqu'à la disparition de l'arbre. C'est de même pour la construction des routes, des forages, etc. Malheureusement, les musulmans sont les grands absents de ces activités. Au demeurant, l'application de l'idéal humanitaire
^vendredi n145 du 29 Septembre 2006..... Prix50fc6 P-145
de l'Islam est resté pendant longtemps au creux de la vague. Il y a lieu donc de revoir la copie, car si nous ne mettons pas en marche la capacité affective et unitaire de l'Islam, nous serons les plus perdants au regard de la taille de notre communauté. Le prophète (psi) nous enseigne que « quiconque couvre un musulman, Dieu le couvre ici-bas et dans l'au-delà. Dieu assiste le serviteur tant que celui -ci en fera de même pour son prochain ». le ~oran est plus catégorique : « ceux qui thésaurisent 1’or et l'argent et ne les dépensent pas pour la cause de Dieu, annonce leur un châtiment douloureux ». En ce mois béni de ramadan où les actes de bienfaisance sont énormément récompensés, chaque musulman doit aller plus loin dans ses efforts pour la cause de Dieu et pour le développement de notre communauté. Cela passe nécessairement par un ■ investissement réel et durable T dans les secteurs sociaux afin de délivrer les populations de la tyrannie de la maladie et du besoin qui empêche beaucoup de personnes de bien adorer Dieu.
Le prophète (psi) nous a prévenu qu'Allah dira à certaines personnes le jour dernier : * Fils d'Adam ! J'ai été malade et Tu ne m'a pas visité. Comment Te visiterai-je alors que Tu es le Seigneur des mondes ? N as-tu pas su que mon serviteur untel a été malade et tu ne l'as pas visité ? N'as-tu pas su que si tu l’a-
vais visité, tu M'aurais trouvé auprès de lui ?
Fils d'Adam ! je t'ai demandé la nourriture et tu m'as refusé. Comment te nourrirai-je réponds-t-il alors que tu es le Seigneur des mondes ?
N'as-tu pas su que mon serviteur untel t'a demandé de la nourriture et tu lui a refusé ? n'as-tu pas su que si tu lui avais donné, tu aurais trouvé cela auprès de Moi ? Fils d'Adam ! je t'ai demandé à boire et tu m'as refusé. Comment te donnerai-je à boire alors que tu es le Seigneur des mondes ?
N'as-tu pas su que mon serviteur untel t'a demandé à boire et tu lui a refusé ? n'as-tu pas su que si tu lui avais donné, tu aurais trouvé cela auprès de Moi ? »
Le verset 75 de la sourate 4 nous interpelle clairement sur notre responsabilité envers les autres membres défavorisés de la communauté : « Et gu'a-vez-vous à ne pas combattit dans la voie de Dieu pour aider ceux qui sont considéréi comme faibles—hommes, faunes et enfants-, qui disent : Seigneur, fais-nous quitter cette cité dont les gens sont injustes »
0. D.
Lisez et faites lire An-nasr Vendredi
An-nasr vendredi nH5 du 29 Septembre 2006 Prix 50 fc6
P. 1&
Part of An-Nasr Vendredi #145 (Sommes-nous utiles à notre communauté?)