Islam Info #105

Title: Islam Info #105
Publisher: Islam Info
Date: 31 October 2007
issue: 105
number of pages: 12
Subject: Djiguiba Cissé; Fondation Djigui; Égypte; Coopération arabe; Excision
Rights
Rights Holder: Éditions ALIF Islam Info
Language: Français
Source: Ibrahim Doumbia
Contributor: Frédérick Madore
content: lil: 2252 6230■'box;
‘Wf^JW™ & SÆKWCHS INFORMATIQUES
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Université Al Azhor
du Mercredi 31 octobre au Mardi 06 novembre 2007 PRIX : 300 Fcfa
N° 0105
islam
Araba 19 au Tarata 25 Chawal 1428
SON ALTESSE AGA KHAN
l’art musulman participe au dialogue interculuireT
HONORABLE DIOMANbE MAMI, DEPUTE b'ADJAME
(Petit-fils de t\hryui Abrogou^
L’Ambassade d’Egypte offre cinq bourses d’étude
Jeunes couples Comment réussir les premiers rapports intimes ?
"La religion est une passerelle entre le visible et l’invisible”
l [appartenancenoUtiuueneiloitaucunement être un obstacle swle teminr^igieul’_
L'Air du temps Le long chemin i pour devenir aduJt»
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Du Araba 19 au Tarata 25 Chawiï 1428
J | [ Islam Info N° 105 du Mercredi 31 Octobre au Mardi 06 Novembre 2007
Les mères d’Anyama, apprenant la lecture du Coran
des femmes dévouées pour l’apprentissage du CoranàAnyama
Don des autorités coutumières aux musulmans d’Anyama
religion
Sourate 49 Al-Hujurâ (Les Appartements)
De Ramadan à Mouharam
Des douze mois créés par Dieu, cinq se distinguent par leur particularité. Tout,, commence I par le mois de Ramadan, qualifié à | raison comme le Mois des mois au I regard de sa spécificité. Ces 29 ou 30 I jours sont tous affectés d’un coeffi-r cient très élevé pour tous les actes I que le fidèle musulman pose. Rama-I dan est suivi du mois de chawal. Six I jours de jeûne de ce mois, combinés I aux jours du Mois béni, donnent au I croyant les récompenses d’une I année entière de jeûne.
I Zoul Kada est le 11^ mois lunaire. I C’est un mois sacré dont les actes de I dévotion , sont fortement récompen-I sés. C’est le mois qui précède Zoul Hidjà (12*™) qui est également un mois sacré du hadj par excellence, i Ces dix (10) premiers jours sont hautement prisés. Dieu' exauce les prières et voeux faits pendant cette période. Ces jours contiennent en plus le pilier du hadj : Arafat. Le jour de grand rassemblement à la Mecque, où des millions de musulmans viennent implorer et rendre
I gloire au Seigneur des Mondes et du ! Jour de Jugement Dernier. i
D’ailleurs le lendemain d’Arafat correspond à la Tabaski. Fête qui donne l’occasion aux musulmans du monde entier de perpétuer la tradition du Prophète Ibrahim(A.S),. conformé- I ment à l’ordre de Dieu. t
Après ce grand mois, vient Mouha- | ram, le premier mois de l’année I lunaire et premier mois sacré chez les I musulmans. Il a la même valeur que I les. autres mois sacrés, en termes F d’adoration, de sacrifices. F
Malheureusement, il passe souvent F inaperçu, parce que la communauté F ne lui réserve pas l’accueil qu’il [ mérite. Il est temps que les choses E changent à ce niveau.
Au total de Ramadan à Mouharam, F cela fait cinq mois que Dieu offre pour F se rapprocher de Lui et pour être en F contact permanent avec Lui et mar- [ quer le maximum de points. Pour [ faire le plein de bénéfices pour l’Au- [ delà. De ces mois, jl faut véritable- L ment profiter pour assainir sa foi et L son âme. i
Nom
Cette sourate tire son nom du verset 4 dans lequel figure le mot hujurât (appartements).
Période de Révélation
Les traditions, tout comme le sujet traité dans la sourate, montrent que cette sourate est une compilation des commandements et instructions envoyés à diverses occasions, et rassemblés en raison de la pertinence du thème. De plus, les traditions indiquent que la plupart de ces commandements ont été envoyés durant la dernière phase de la vie du Prophète (saw) à Médine.
Thèmes et sujets abordés
Cette sourate veut enseigner aux musulmans les bonnes manières qui doivent caractériser un vrai croyant. Les cinq premiers versets leur donnent les manières qu’ils devraient observer par rapport à Allah et à Son Messager.
D’autre part, la sourate donne l’instruction qu’il n’est pas juste de croire à toutes les nouvelles que l’on reçoit et d’agir par rapport à elles, sans mûre réflexion. Si l'on reçoit une information sur une personne un groupe ou une communauté, on se doit de vérifier avec attention les
Issah Koné
Chacun des cinq sens a son éthique particulière que voici :
L'éthique de la vue
L'éthique de la vue consiste à regarder son frère avec le regard de l'amitié et de l'amour de sorte que lui-même et les gens présents à l'assemblée s'en aperçoivent Son regard doit porter sur ses avantages et sur ce qui apparaît de meilleur en lui. Il ne doit donc pas détourner de lui sa vue au moment de l'accueil et au moment où il discute avec lui.
L'éthique de l'ouïe
L'éthique de l’ouïe consiste à écouter ce qu'il dit à la manière de celui qui désire vraiment écouter et se délecter de ce qu’il entend. Quand tu lui adresses la parole, ne détourne pas ta vue de lui. Ne l'interromps pas
sources. Si les sources ne sont pas fiables, l'information doit être vérifiée et examinée pour s'assurer de son authenticité, avant de décider de la marche à suivre.
Plus loin, la sourate indique quelle attitude les autres Musulmans doivent adopter dans le cas où deux groupes de musulmans entrent en conflit. Les musulmans sont exhortés à se protéger contre les maux qui corrompent la vie collective et gâtent les relations mutuelles. Se moquer, se railler les uns les autres, user de sobriquets les uns vis-à-vis des autres, créer la suspicion, interférer dans les affaires des autres et médire sont des maux qui sont non seulement des péchés en eux-mêmes, mais aussi qui corrompent la société. Allah a mentionné tous ces maux un à un et les a déclarés illicites.
Ensuite, la sourate s’attache à condamner les distinctions raciales et nationales qui causent la corruption universelle dans ce monde. Qu’est ce qui contribue aux injustices et à la tyrannie de ce monde ? La fierté que certains vouent à leur ascendance que ce soit la nation, la tribu ou la famille, leur manière de considérer les autres comme étant inférieurs, le fait de rabaisser les autres, seulement pour asseoir leur supériorité.
L’éthique des membres quand il parie, quelle qu'en soit la raison. Si le moment te contraint à le faire, présente-lui des excuses.
L'éthique de la langue L'éthique de la langue consiste à tenir à tes propos qu'ils aiment entendre et au moment où leur activités leur permettent d'écouter ce que tu leur dis. Tu t'efforces de leur donner des conseils en leur indiquant ce qu'ils contiennent de bon. Tu élimines de ton discours, en toute conscience, les paroles et les mots détestés par ton frère. N'élève pas le ton sur lui. Ne lui parie pas de ce quïl ne comprend pas. Adresse-toi donc à lui suivant le niveau de sa compréhension et de ses connaissances.
Dans un verset concis, Allah a coupé à la racine ce mal en affirmant que tous les hommes sont des descendants d’un même couple et leur division en tribus et communautés est seulement dans le seul but de la reconnaissance, non pas pour la vantardise ni la fierté, et il n’y aucune base légale de la supériorité d’un homme sur un autre si ce n'est sur la base de l’excellence morale.
En conclusion, les hommes ont été prévenus que ce qui importe vraiment n’est pas la Profession de Foi, mais de croire réellement en Allah et en Son Messager, de leur obéir dans la vie pratique et d’ impliquer sincèrement sa propre personne et sa richesse pour la cause d’Allah. Les vrais croyants sont uniquement ceux qui adoptent cette attitude. Quant à ceux qui professent l’Islam seulement oralement et non du fond du cœur et ensuite se comportent comme s’ils avaient fait une faveur en acceptant l’islam, ils peuvent être comptabilisés comme des musulmans dans ce monde, ils peuvent même être traités comme des musulmans en société, mais ils ne peuvent pas être considérés comme des croyants aux yeux d’Allah.
Allah Seul est Savant
Imam MéitéAMmam
L'éthique des mains
L'éthique des mains consiste à les tendre vers ses frères, en leur manifestant la bonté et en leur apportant l'aide qu'il faut. Il ne doit pas les retirer d'eux, ni pour leur montrer sa supériorité, ni pour les priver de l'aide qu'ils demandent.
L'éthique des pieds
L éthique des pieds consiste à marcher avec ses frères, côte à côte, selon les convenances. Ne pas le précéder, car en étant près de lui, tu te rapprocheras de lui autant qu’il faut pour connaître ce dont il a besoin de toi. Puis, reviens où tu étais. Tu ne dois pas piétiner les droits de tes frères, en comptant sur la confiance de leur fraternité parce que : "Renoncer à accomplir les droits des frères est un acte avilissant".
Imam Méité AMmam
Que faire des journaux et des revues contenant des versets du Coran
Est-il permis d’utiliser du papier journal ou des revues pour poser dessus de la nourriture ou pour en faire des paquets, sachant qu’ils contiennent le Nom de Dieu -Exalté soit-il - ou des versets du Coran? ’
Le Musulman doit protéger les versets du Noble Coran de tout ce qui serait susceptible de leur porter atteinte. S’il possède par exemple un recueil coranique, alors il doit le poser dans un endroit honorifique et ne pas en faire un usage qui irait à l’encontre du respect qui lui est dû. Il ne posera pas un autre livre dessus, ou une boîte ou tout autre objet. Le recueil coranique doit toujours être en position, supérieure, car il renferme la Parole de Dieu.
Ce respect est également dû à tout journal ou à toute feuille de papier contenant un verset du Noble
Coran ou un des Noms de Dieu. Toute personne qui utiliserait ces feuilles d’une manière qui leur porterait atteinte, qui ne protégerait pas les versets du Noble Coran, les Noms de Dieu ou les noms de Ses Messagers et de Ses Prophètes, se rendrait coupable d’un péché. Pour cette raison, il est illicite pour l'individu musulman, qui connaît les droits de Dieu à son égard, d’utiliser les feuilles des journaux ou des revues contenant des versets du Noble Coran ou les Noms de Dieu pour empaqueter des objets et des aliments, ou pour les disposer en vue de manger. Car ces papiers sont ensuite jetés à la poubelle, et deviennent ainsi sujets au rabaissement
Si, en revanche, on est sûr que la feuille contient une image sans aucune importance ou des textes ordinaires, n’ayant pas trait au Coran ou aux Noms de Dieu, alors il est permis dans ce cas d’en disposer comme on le souhaite.
Et si un Musulman désire se débarrasser d’une feuille contenant un verset du Coran, alors B doit la brûler et enterrer ses cendres loin des hommes, pour s'assurer qu'elle ne sera pas sujette au rabaissement ou à autre chose. C'est là une obligation légale et quiconque la prend à la légère se sera rendu coupable d'un grand péché.
Réponse du Professeur Abd Ar
Rahmân Al-Adawî
ImamWéANm**
Islam Info N° 105 du Mercredi 31 Octobre au Mardi 06 Novembre 2007
Images du concours de p s a I rp o d i e de Dackk________
VIE ET SPIRITUALITÉ
L’histoire du Prophète Jésus (‘alayhi Salam)
La naissance de Jésus
Les anges déclarèrent à Marie qu’elle était élue par Allah : « Rappelle-toi quand les Anges dirent : "Ô Marie, certes Allah t’a élue et purifiée ; et II t’a élue au-dessus des femmes des mondes. "Ô Marie, obéis à Ton Seigneur, pros-teme-toi, et incline-toi avec ceux qui s’inclinent".» (S. 3 : 42-43). Ensuite, les anges transmirent à Marie la bonne nouvelle selon laquelle Allah allait lui donner un enfant qu’Il créerait par le mot : « sois et II est ». Cet enfant aurait pour nom Jésus, fils de Marie et serait bien considéré ici-bas et comme dans l’au-delà et serait aussi un messager envoyé aux fils d’Israël. Il enseignerait le livre et la sagesse, la Thora et les Évangiles et aurait des qualités et produirait des miracles que nul autre ne posséderait C’est dans ce sens que le Très Haut dit : (Rappelle-toi) quand les Anges dirent : "Ô Marie, voilà qu’Allah t’annonce une parole de Sa part: son nom sera "Al-Masîh", "'îsâ", fils de Marie, illustre ici-bas comme dans l’au-delà, et l’un des rapprochés d’Allah". Il parlera aux gens, dans le berceau et en son âge mûr et il sera du nombre des gens de bien".- Elle dit : "Seigneur ! Comment aurais- je un enfant, alors qu’aucun homme ne m’a touchée ?"... (S.3 : 45-47).
Tout le monde n’était cependant pas aussi croyant ; Marie se trouva donc dans l’obligation de partir très loin, là où personne des siens ne pourrait savoir ce qui lui arrivait Elle dût partir seule à la découverte de contrées qui lui étaient inconnues jusque-là, avec cette appréhension d’une personne qui se lance dans une forêt inconnue, sans aucune arme pour se défendre. Ainsi, elle se rendit à Bethlehem et juste avant d’y parvenir, elle sentit les premières contractions de l’enfant qu’elle portait et qui allait naître très bientôt. Elle était toute seule, isolée, sans aucune aide en vue. Elle s’arrêta au pied d’un palmier rabougri et sec, se remit à penser au sort qui l’attendait après cette naissance et le désespoir la gagna. Elle était parvenue jusqu’ici à cacher son état à presque tout le monde, mais la situation allait changer puisque chacun pourrait voir le bébé qu’elle mettrait au monde et jamais les questions ne cesseraient certainement, mais le plus grave était ce mépris et ces médisances qu’elle devinait déjà et auxquels il ne lui serait pas facile de résister. "Elle le (Issa) conçut et s'isola avec lui dans un lieu lointain, les douleurs la firent s'adosser au tronc d’un dattier ; elle dit : « Que ne suis-je pas morte avant et que ne suis-je un oubli
qu'on oublie ! » Un ange l’appela de dessous elle : « N’aie pas de chagrin. Le Seigneur a mis au-dessous de toi une source. » Secoue vers toi ce tronc de dattier pour en faire pleuvoir des dattes mûres, bonnes à cueillir. Mange et bois, rends à ton œil la fraîcheur. Au premier humain que tu verras, dis : « J’ai fait vœu au tout Miséricordieux de jeûner. Je ne parlerai en ce jour à personne. »
Le premier miracle de Jésus (AS)
Elle revint vers son peuple portant l’enfant. Ils dirent : « 0 Mariam tu as commis une chose épouvantable ! Sœur d’Aaron, ton père n'était pas homme de mal, non plus que ta mère était une débauchée ! » Elle désigna l’enfant. Ils dirent : « Comment parierons-nous à un enfant au berceau ? » Or Jésus (AS) dit : « Je suis vraiment l’esclave de Dieu. Il m’a apporté le Livre, il a fait de moi un prophète, Il m'a béni là où je me trouve et m’a recommandé la prière et l’aumône légale tant que je vivrai, et la charité envers ma mère.. Il n’a pas fait de moi un violent misérable. Salut à moi le jour de ma naissance, le jour où je mourrai, comme au jour où vivant, je ressusciterai. » Voilà Issa fils de Mariam. Parole de la vérité, sur quoi ils controversent Pourquoi Dieu aurait-ll adopté un enfant ? Pureté à Lui ! Une fois son décret pris, Il n’a qu’à dire ‘Sois !" Et cela est « Dieu est mon Seigneur et le vôtre. Adorez-le. Voici le droit chemin. » (S. 19 : 30 -36)
Jésus (‘A S) le Prophète
Allah dit encore à propos de l'honneur et du soutien accordés à Jésus sous forme de miracles : « Et (Allah) lui enseignera l'écriture, la sagesse, la Thora et l’Évangile, et II sera le messager aux enfants d'Israël, (et leur dira): "En vérité, je viens à vous avec un signe de la part de votre Seigneur. Pour vous, je forme de la glaise comme la figure d’un oiseau, puis je souffle dedans: et, par la permission d’Allah, cela devient un oiseau. Et je guéris l’aveugle-né, et le lépreux, et je ressuscite les morts, par la permission d’Allah... » (S. 3 : 48-51). Allah a soutenu Jésus par des grands miracles qui rappellent la puissance d’Allah, éduquent l’esprit et promeuvent la croyance en Allah et au jour dernier. C'est ainsi que Jésus fabriquait des oiseaux en argile et les transformait en vrais oiseaux par un souffle fait avec la permission d’Allah. Il guérissait les sourds-muets et les lépreux, ressuscitait les morts avec la permission d’Allah...
Imam Méité AMmam
SOURATE DE LA SEMAINE 70 : SOÛRATOU‘MA-ARIJ (LES ESCAUERS) Aboulsmaü
C'est la 70™ sourate du Coran. Mais, elle en est la 70™ dans l'ordre chronologique. Elle comprend 44 versets révélés à la Mecque. Le titre, Les Escaliers est tiré du troisième verset d'après les exégètes, il s'agit des escaliers par lesquels les anges vont et viennent du ciel à la terre. Concernant les circonstances de sa révélation, les versetsl à 4 ont été révélés au sujet d'An-Nadr Ben Al-Harth qui avait dit : « Seigneur, si ce que Muhammad (SAW) enseigne est une vérité (venue) de ta part, fais pleuvoir du ciel, sur nous des pierres ou accable-nous d'un tourment douloureux (immédiatement) ». il sera attaché puis abattu le jour de la bataille de Badr Allah, alors révéla à son sujet : "Un demandeur
a requis un châtiment immédiat...'
Ensuite le verset 38 et le début du verset 39: selon l'exégèse, les polythéistes se rassemblaient quelques fois autour du Prophète (SAW) sans toutefois pouvoir tirer bénéfice de ses paroles. Au contraire, ils ne le croyaient pas et se moquaient de lui, en disant : « Si ceux-ci (les musulmans) rentrent au Paradis, nous y rentrerons alors avant eux... nous pouvons même y avoir (une récompense) meilleure que la leur ! » c'est alors qu'Allah, le Très-Haut révéla le verset 38 et le début du verset 39.
Transcription des versets de 5 À 15 (à suivre)
Bismillahi Rahmânir - Rahîm
V5 : Façbir çabrane jamîlà
V6 : Innahoum yarawnahou ba-î-dà
V7 : Wa narâhou qarîba
V8 : Yawma takounous-samâ-ou kal-mouhl
V9 : Wa takounoul-jibâlou kal-ihn
V10 : Wala yas-alou hamînoun hamimà
V11 : Youbaç çaroùmahoum. yawad-dou l-moujrimou law yaf-tadî mine azàbi yawmi-idhine bibanîhi
V12 : Wa çâhibatihi wa akhîh
V13 : Wa façilatihiHatî tou’-wih
V14 : Wa mane fil-ardi ja-mî-ane thoumma younjîh
V15 : Kalia innahâ laza
Traduction des versets 5 à 15 (à suivre)
Au Nom d’Allah, le Très Miséricordieux, le Tout Miséricordieux
V5 : Supporte (donc) d’une belle patience
V6 : Ils le (le châtiment) bien loin.
V7 : Alors que Nous le voyons bien proche
V8 : Le jour où le ciel sera comme un métal en fusion
V9 : Et les montagnes comme de la laine
V10 : Où nul ami dévoué ne s'enquerra d'un ami
V11 : Bien qu’ils se voient fun, l’autre. Le criminel aimerait pou voir se racheter du châtiment de ce jour, en livrant ses enfants
V12 : Sa compagne, son frère,
V13 :. Même son dan qui lui donnait asile
V14 : Et tout ce qui est sur la terre, tout ce qui pourrait le sauver
V15 : Mais non ! elle (l'Enfer) est un brasier.
LES AHADITHS DE LA SEMAINE
Le Prophète Mohammad (SAW) dit :
« Crains Allah où que tu sois, fais suivre le péché par une bonne action, elle l'effacera et conduis-toi correctement envers ton prochain ». (Ahmed et Tirmidhy)
« Hommes I repentez-vous devant Allah. Moi, je me repens cent fois par jour ! »
« Si vous entendez les voisins vous adresser les louanges, sachez que vous êtes bon. Mais si vous les entendez vous infliger des blâmes, soyez sûr que vous êtes incorrect ».
(Ahmed)
Avant de quitter une réunion ou une assemblée le(s) musulmans) récite(nt) la doua suivante pour expier leurs péchés.
Transcription : « Soub-hanakal-lahomma wa bihamdika ach-hadou ane lâ ilaha ilia anta, astaghifouka wa atoûbou ilayka ».
Traduction : Gloire à Toi, Seigneur, que Tes louanges soient célébrées. J’atteste qu'il n'y a de divinité que Toi, j’implore Ton pardon et je reviens repentant vers Toi.
LE SAVIEZ-VOUS ?
Dans la première partie du Vème siècle de l’Hégire (9è siècle de notre ère), l’orthodoxie islamique de l’empire abbasside était partout sur la défensive, ainsi que l'était l'empire lui-même. Les Turcs d’Asie Centrale émigraient en masse et pénétraient le territoire musulman. Fort heureusement pour les musulmans fixés au sol, incapables de résister efficacement à ce peuple nomade et viril, bon nombre de Turcs s’étaient déjà convertis à l'Islam sous l’influence des soufis de l'Iran Oriental, si bien que certains d'entre eux étaient prêts à défendre la culture du peuple contre les gens de leur propre tribu.
Le Calife abbasside a offert à une famille de chefs turcs, les Seldjoukide, de remplacer la dictature des Bouïde. En 1058, donc, il accorde alors à son chef les nouveaux titres de Sultan (autorité) et de “Roi de l’Orient et de l'Occident”.
GLOSSAIRE
« Wali »
Ce mot Arabe “Wali" peut désigner le représentant d’une autorité. H désigne aussi le tuteur d’une femme, généralement lors des cérémonies de mariage. Le terme "Wali” est aussi un de 99 noms d’Allah.
QUESTIONS - REPONSES DE LA SEMAINE
On dit que les six jours du jeûne du mois de chawal associés au Ramadan sont considérés comme une année de jeûne. Comment est-ce possible ?
D’abord, il faut considérer cela comme une grâce d’Allah. Ensuite, il faut savoir que l’année lunaire compte 360 jours. Chaque jour de Jeûne à une valeur de 10 jours de jeûne. Les 30 jours du Ramadan, ajoutés aux 6 jours de chawal, cela fait 36 jours. Multiplié par dix on obtient les 360 jours de l’année musulmane.
Qu’en est-il lorsque le mois de carême fait 29 jours au lieu de 30 ?
Allah dans Sa Miséricorde Infinie, Allah accorde aux musulmans la récompense de 30 jours de carême, même si le mois de Ramadan a été de 29 jours. Donc en faisant les 6 jours de chawal, on est toujours dans le compte de 360 jours, soit une année lunaire.
Est-on obligé de faire les six jours de chawal de façon successive ?
Non, il n’y a pas d’obligation en cela Chacun te fait à son rythme. L’essentiel est d'atteindre tes six jours de jeûne dans ce mois de chawal.
J’ai des jours du Ramadan à rattraper, puis-je cependant faire les six jours de chawal et rattraper mon retard du Ramadan par la suite ?
Les Oulémas no sont pas tous d’accord sur cela Certains l'autorisent, d'autres par contre mettent en avant te rattrapage des jours du Ramadan qui est obligatoire
Abou
Islam Info N° 105 du Mercredi 31 Octobre au Mardi 06 Novembre 2007
Du Araba 19 au Tarais 25 Chawal 1428
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Les lauréats du prix international AGA KHAN pour l'architecture.
I b jardin Al Azhar, restauré par la Prince Aga Khan
VIE DE LA COMMUNAUTE
Fondaticu Djigui : 4e Symposium International des leaders religieux !
Les leaders religieux disent non à l’excision
La Fondation Djigui a organisé le 4Ô™ Symposium International des leaders religieux engagés dans la lutte contre les Mutilations Génitales Féminines, du 23 au 25 octobre 2007 à l'hôtel ivoire d’Abidjan.
Après Banjul en 1998, Arusha en 2000, le Caire, Ouagadougou en 2005, c’est Abidjan qui a abrité du 23 au 25 octobre 2007 cette 4^ édition. La lutte contre l’excision est devenue une affaire de tous. C’est pourquoi, les différents leaders religieux venus des 28 pays de l’Afrique et d’ailleurs ont affiché leur détermination à lutter contre les MGF, surtout contre l'excision afin que la femme et la jeune fille puissent être comblées. Une projection de film sur l'excision a irrité tout le monde, à cause des images difficiles à supporter. Raison pour laquelle les différentes allocutions ont condamné fermement cette pratique. Tout en invitant les uns et les autres à s’y impliquer davantage. La Fondation Djigui veut gagner son pari dans cette lutte noble en sensibilisant et en informant la population sur les conséquences monstrueuses de cette pratique qui empêche l’épa-
Répères :
O Europe : 140 chercheurs et leaders communautaires venus de 25 pays européens ont assisté à la conférence, qui a eu lieu sur trois jours. Ils se sont penchés tout particulièrement sur la question de l'équilibre de l'identité islamique et de la dtoyenneté européenne, et ont fait revivre les grands apports de l'Islam à la société européenne. Les participants ont pris note des conclusions de la conférence, et chercheront à mettre en œuvre des changements positifs au sein de leurs communautés respectives, qu'il s'agisse de mosquées, de centres culturels ou (/associations de jeunes. La conférence a également permis aux musulmans européens de redécouvrir l'importance du rôle de l'Islam dans le monde ; de l'an 800 à Fan 1600. Durant toute cette période, la pensée, les sciences, l'architecture et la civilisation islamique ont fortement contribué à l'avancée de l'humanité.
Environ 15 millions de musulmans vivent en Europe de l'Ouest à l'heure actuelle. L'Islam est considéré comme la religion connaissant la plus forte croissance dans cette région.
France : La France accueille la plus ■■■^oopulation musulmane : on y
Fondation Djigui
nouissement de la femme. En Côte d’Ivoire, environ 44,5% de filles et de femmes en sont victimes.
Cette édition a vu la participation
trouve en effet entre 5 et 6 millions de musulmans, ce qui représente 8 à 9,6% de la population du pays.
Estimation du gouvernement français)
O Allemagne : L'Allemagne suit la France de près, avec une population musulmane de 3 millions de personnes, soit 3,7% de la population. La majeure partie des musulmans d'Allemagne est originaire de Turquie. (Source : CIA, “The World FactbookT)
O royaume-uni : Environ 1,6 millions de musulmans vivent au Royaume-Uni. Ceci en fait la plus grande minorité religieuse de Grande-Bretagne (environ 3% de la population totale). Ce chiffre pourrait à présent s'avérer plus proche des 2 millions de personnes. Quasiment la moitié des musulmans britanniques sont nés au Royaume-Uni.
Foreign & Commonwealth Office britannique
Opays-sas: Le 1* janvier 2004, environ 945.000 musulmans vivaient aux Pays-Bas, soit 5,8% de la population hollandaise. On estime généralement ce chiffre à 1 million de personnes aujourd'hui.
Bureau central des statistiques, Pays-Bas
O Espagne : On estime aujourd'hui qu'environ 1 million de musulmans vivent en Espagne, ce qui représente 2,3% de la population.
Ministère des affaires étrangères américain
O ftaue : L'Italie accueille environ 825.000 musulmans (1,4% de la population), dont 160.000 sont nés dans le pays.
Foreign & Commonwealth Office britannique
O Autriche : L'Islam est considéré comme la deuxième religion du pays après le catholicisme. On estime qu'environ 342,000 musulmans vivent en Autriche, ce qui représente 4,2% de la population totale du pays (8 millions de personnes).
Institut islamique de l'information et de l'éducation
O Danemark : Quelques 340,000 musulmans vivent au Danemark aujourd'hui, ce qui représente 4,2%.de la population.
CIA, The World Factbook“
O BOSNIE-HERZEGOVINE : 1,5 millions de musulmans vivent en Bosnie-Herzégovine, ce qui représente 40 % de la population.
institut islamique de /information et de [éducation

L’Islam pour les sourd muets d'Egypte
des organisations internationales et des ONG qui se sont investies dans la lutte de façon ardue.
Fané N'facoro
L’Islam en signes pour les sourds-muets d Egypte. L'index vers le ciel et le pouce en équerre, cest ainsi qu'est tracé Allah O Akbar (Dieu est le plus grand) en langage des signes pour les fidèles sourds-muets réunis dans une mosquée du Caire.
ft2ZfâEXËSXi^C3ZOS3Z3StÆ&XiSŒi&S**^^ haque vendredi, ils convergent par centaines à Sayyeda Zeinab, où reposerait la petite-fille du Pro-
phète, pour suivre le grand sermon hebdomadaire, traduit seulement ici en gestes des deux mains. Car il n'y a qu'un interprète bénévole dans la “ville aux mille minarets" et deux autres en province à s'être mis ainsi au service des deux à quatre millions de sourds-muets, sur 76 millions d'Egyptiens. "Quand nous avons reçu l'autorisation, leur place devait être au fond, mais j'ai demandé qu'un carré soit réservé face à l'imam pour qu’ils soient intégrés à la communauté des croyants", dit Alaa el-din al Sayed. Entouré de fidèles, tous reconnaissants. Cet enseignant de 34 ans explique avoir fondé une ONG "Sarkha" (le Cri) pour que les sourds-muets, comme sa soeur, ne restent plus en marge de la société et de l’Islam. "J'ai appris le langage des signes, et lancé ce projet pour traduire les prêches et en finir avec la discrimination ici et ailleurs", dit-il, déplorant qu'une loi réservant 5% des emplois aux handicapés reste lettre morte. Chaque vendredi, il prend place devant le minbar, la chaire où l'imam est juché. Grâce à ses gestes’ vifs, il permet l'immédiate communion des malentendants avec les 10.000 autres croyants rassemblés dans la mosquée. “Avant, un parent m'emmenait pour me traduire quelques bribes", explique Ahmed Abed-Hal, un tapissier de 67 ans, qui vient de Zeitoun, un lointain quartier. "Avant, nous étions trop loin du message de l'Islam". Un autre sourd-muet, Adel Nemr, marchand au bazar Khan al-Khalili, s'en prend au gouvernement, accusé d'en faire trop peu en faveur des sourds-muets, et rêve, lui, d’une chaîne de télévision et d'une mosquée dédiées aux sourds-muets. “Quand j’ai fait seul le pèlerinage de la Mecque, je n'ai pu accomplir tous les rituels, car personne ne nous aide. Nous
KS
voulons être traités comme tous les être humains, comme tous les musulmans*', dit-il. Pour le jeune imam de SayyedaZeinab, Metwali al-Saïdi, il n'y a aucune référence aux sourds-muets dans le Coran. "Mais comme un hadith (parole) du Prophète dit que les aveugles iront au Paradis, cela vaut aussi pour eux". Face à l’incurie de l'État et des autorités religieuses officielles, ce sont les islamistes, aux projet politico-religieux, qui ont pris le relais, offrant aux sourds-muets, dès l'enfance, des structures d'éducation et de prédication. Dans un petit immeuble de Mohandessin, un quartier moderne du Caire, l'association Risala (le message) a établi son Q.G, accueillant une centaine d'adolescents sourds-muets. Le visage pris dans un voile, Rehab Abdallah explique que 70 garçons et 30 filles viennent ici tous les jours suivre, séparément, des cours linguistiques ou d'informatique et bien sûr de religion. “Ici, on évite la promiscuité", souligne-t-elle au milieu d'un groupe d'adolescentes, précisant qu'il "n’est pas recommandé aux filles d'aller prier dans les mosquées où la foulé des fidèles sont des hommes". Mère de deux enfants sourds-muets, Afaf Ahmad loue l'existence de Risala. “Ils les éduquent et organisent même des concours de religion à travers leurs antennes, mon fils a gagné le premier prix en septembre", dit-elle. Sur les étagères, des exemplaires du Coran et des CD du télécoraniste islamiste "new look" Amr Khaled voisinent avec des manuels d'anglais qu'une équipe de bénévoles se charge de traduire en langage des signes. Reconnue par les autorités, cette ONG est célébrée par le site islamiste "Islam On line". Quant à son financement, Rehad Abdallah évoque, sans détails, "de généreux hommes d'affaires bienfaiteurs".
Par Alain N AVARRO (A F P)
La célèbre université AL AZHAR d’Egypte, toujours splendide malgré le temps.
SOCIÉTÉ
sexualité Les jeunes couples :
Comment réussir les premiers rapports intimes ?
S’il y a un sujet qui crée problème au niveau de la communauté, c’est celui de la sexualité tant il est entouré de tabous. C’est pour éclairer nos lecteurs sur les actes permis et interdits que nous avons ouvert ce dossier sur ce phénomène social pour que tout le monde soit situé. Nous ouvrons le dossier en question avec les rapports intimes des nouveaux mariés.
^TÎadjWT Brèves Internationales
Recommandations avant les premiers rapports.
Il est recommandé au musulman qui entame ses premiers rapports sexuels avec son épouse plusieurs choses citées dans la Sunna, citons-en :
1- La douceur :
Traiter sa compagne avec douceur en lui offrant de la boisson, par exemple, en application du hadith d’Asma Bint qui a dit : « J’ai préparé Aïcha (raa) - pour la présenter au Messager d’Allah. Puis, je me suis rendue à ce dernier pour l’inviter à rejoindre sa nouvelle épouse. H s’exécuta et s’assit près d’elle. Puis l’on amena une grande coupe remplie de lait. Le Prophète (saw) en but avant de la passer à son épouse qui baissa la tête par timidité. Je lui adressai un vif rappel à l’ordre en lui disant : « Prends cette coupe de la main du Prophète (saw) ». Elle obtempéra et but un peu. Puis le Prophète lui dit : « Donne encore à ton compagnon », c'est-à-dire lui-même. [Imam Ahmad].
2-Implorer la bénédiction divine :
Mettre la main sur la tête de l’épouse, prier pour elle, mentionner le nom d’Allah, implorer la bénédiction et dire : « Alla-houmma inni as’alouka khayraha wa khayra ma djabaltaha alayhi. Wa aouzhou bika min sharriha wa min sharri ma djabaltaha alayhi ».
« Mon seigneur, je Te demande son bien et le meilleur de ce que Tu lui as donné en la créant, et sollicite Ta protection contre son mal et le prie de ce que Tu lui as confié en la créant ».
3-Faire deux rakats.
Il lui est recommandé de lui servir d’imam dans une prière de deux rak'a, cela étant rapporté des anciens à travers deux traditions.
La première nous est venue d’Abou
Saïd, l’affranchi d’Abi Assid et elle révèle qu’un groupe des Compagnons du Messager (saw) lui avait appris (des choses) en lui disant : « Quand votre épouse vous est présentée en intimité, faites deux rak’a et demandez à Allah le meilleur de ce qu’elle apporte et sollicitez Sa protection contre le pire de ce qu’elle apporte. »
La deuxième est rapportée par Shaqiq en ces termes :
« Un homme du nom d’Abou Hariz vint dire à Abd Allah Ibn Massoud (ra) : « J’ai épousé une vierge et crains qu’elle ne me déteste » Abd Allah lui dit : « L’entente - conjugale - est favorisée par Allah et la mésentente par Satan. Celui-ci veut vous faire détester ce qu’Allah a rendu licite. Quand vous l’aurez reçue, dites-lui d’effectuer deux rak'a derrière vous. »
4-Réciter la formule consacrée :
Se conformer au moment de procéder aux rapports intimes au hadith d’Ibn Abbas (ra) le Prophète (saw) a dit : « Si l'un de vous dit au moment où il s’apprête à cohabiter avec sa femme : « Mon Seigneur, évite-nous Satan et évite-le ce que Tu nous donneras, l’enfant qui naîtrait des rapports, échapperait à la nuisance de Satan. » [ Boukhari ]
Il n’y a aucune limite pour le nombre des invités à la cérémonie de mariage. Invite celui que tu voudras parmi tes proches, ses proches à elle, tes compagnons et tous ceux qui sont utiles et intéressants.
Il ne vous est pas permis légalement de faire ou de laisser faire une chose répréhensible ni un acte interdit tel que la musique, le contact direct entre hommes et femmes, la
danse de celles-ci devant les hommes ni d’autres pratiques susceptibles de susciter la colère d’Allah . Comment pourrais-tu opposer désobéissance et turpitude au bienfait d’Allah?
Dans le cadre de la cérémonie de mariage, les femmes peuvent se livrer à toute activité autorisée par la loi : le chant avec l'usage de bons mots. Elles peuvent encore utiliser des tambourins à l’écart, des hommes. Les dépenses afférentes à la cérémonie de mariage sont à la charge du mari. Il doit, s’il en a les moyens, égorger un ou plusieurs moutons pour ses hôtes, conformément aux instructions données par le Prophète à Abd Rahmane ibn Awf en ces termes : « Prépare, ne serait ce qu’un mouton » [Boukhari]. Allah seul est savant
Imam MéilêAi Imam
► Bangladesh : Plus de 45.000 Ban-gladeshis accompliront le grand pèlerinage, le Hadj cette année. De ce nombre, 5.583 pèlerins partiront en Arabie Saoudite sous l’arrangement gouvernemental tandis que 40.000 autres accompliront le cinquième pilier de l’islam par la voie des organisateurs de voyages privés.
I Mali : Le ministre malien de l'Equipement et des transports, M. Ahmed Diane Semega, actuellement en visite de travail en Tunisie a déclaré, à l'issue d’un entretien, avec le Premier ministre tunisien avoir évoqué le domaine du transport aérien, en particulier, le transport des pèlerins maliens.
I Tchétchénie : Le Fonds charitable Ahmad Qadirov de Tchétchénie prendra en charge les dépenses de plus de 1.000 pèlerins tchétchènes pour le Hadj cette année, a indiqué le mufti de Tchétchénie, Cheikh Sultan Mirzayev.
I Guinée : La session ordinaire du Conseil des Ministres du mercredi 17 octobre 2007, tenue sous la présidence de SE M. le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, a suivi une communication relative aux préparatifs du Hadj 2007.
Le Conseil a été tenu informé de l’état d’avancement des préparatifs du Hadj 2007. Le Premier ministre a donné les instructions nécessaires et les conseils utiles allant dans le sens de l’amélioration de l’organisation du Hadj 2007, effectué l'année dernière le voyage aux lieux saints de l’Islam.
I Ghana .• A la veille du prochain pèlerinage musulman à La Mecque, le président du Ghana, John Kufuor, a exhorté les membres de la commission d'organisation du pèlerinage à veiller à ce que l'organisation du pèlerinage ne soit pas un échec, qui risquerait de provoquer des frustrations chez les pèlerins. Il a expliqué qu'il était temps de mettre un terme au rituel des mau-
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1 Les hommes politiques et la religion
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THIAM M0K0D0U
Secrétaire national du RDR chargé des Cultes
“Un bon croyant, quelle que soit sa croyance, ne peut qu’être tolérant nous sommes tous créatures du
Tout Puissant Allah....”
bans le prochain Islam info
vaises conditions ^organisation qui se renouvellent chaque année à l'occasion du Hadj (pèlerinage musulman).
Le président Kufuor a affirmé à l'intention de la commission d'organisation qu'elle ne devait pas être tentée par l'argent ou le goût du profit en ce qui concerne les transactions effectuées par les pèlerins.
I Arabie Saoudite : Le ministre saoudien du Pèlerinage, Dr. Fouad Abdous-salam Al-Farsi, a indiqué que le nombre d'expatriés illégaux, essentiellement des pèlerins de la Oumrah et du Hadj, qui restent dans le pays après [expiration de leurs visas, a diminué cette année après l'exécution de nouveaux règlements du ministère du Hadj. a rapporté l’agence saoudienne de presse. Dans un communiqué de presse, le Dr. Al-Farsi a dit qu’à la date de lundi dernier, on estime le nombre de visiteurs restés dans le pays à pas plus de 750.000, comparé à 1,1 million à la même période en 2005.
I Sénégal: Le départ du premier vol à destination des lieux saints de l'Islam est prévu le 1" décembre prochain, a annoncé récemment le commissaire général au pèlerinage El Hadji Mousta-pha Guèye, soulignant que 11 vols sont programmés au départ de Dakar.
Le ministre des Affaires étrangères, Cheikh Ticfiane Gadio, a indiqué mercredi que le gouvernement du Sénégal ne compte pas laisser l'organisation du pèlerinage aux Lieux Saints de l'Islam aux mains des privés, affirmant que ‘nos concitoyens ne peuvent pas supporter certaines charges".
M. Gadio a également demandé à la compagnie Aï Sénégal International de respecter "scrupuleusement" les normes requises pour assurer au maximum la sécurité, la sûreté, le confort à bord de ses avions qui vont convoyer les pèlerins sénégalais aux Deux saints de l'Islam.
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nfo N°1O6
Le prix AGA KHAN recompense les meilleurs architectes de notre temps et ceux du passé.
ACTUALITE
L’Ambassadeur d’Egypte en Côte d’Ivoire
“Notre coopération avec la Côte d’Ivoire se porte bien”
Remise de cinq bourses (Tétudes
Le Jeudi 18 Octobre 2007, L’Ambassade d'Egypte par le truchement de son Ambassadeur, a procédé à la remise de cinq bourses d'études à des étudiants Ivoiriens pour des études en théologie à la prestigieuse université AL AZHAR. A cette occasion, Son Excellence Chérit Abas, l’ambassadeur d’Egypte en Côte d’Ivoire nous a accordé une interview.
Son Excellence Chérif ABASS (l’Ambassadeur d'Egypte)
A quoi répond cette cérémonie de remise de bourse à des étudiants Ivoiriens ?
Cette cérémonie qui s’est déroulée en présence de l’Imam Idriss Kou-douss, Président du Conseil National Islamique et les membres de cette structure, témoigne de la bonne relation entre la Côte d’Ivoire et l’Egypte. Ce sont des bourses qui s’inscrivent dans le cadre de la politique de formation des étudiants étrangers à l’université Al Azhar. Nous voulons à notre manière aider les étudiants ivoiriens. Personnellement, je veux augmenter ces bourses. J’en ai discuté avec le président Koudouss. Ces boursiers vont demain (Ndlr vendredi 19 oct. 2007). Ils sont- là pour les dernières consignes. Nous sommes à leur
disposition.
Comment ont-ils été choisis ?
C’est la Côte d’Ivoire qui retient ceux qui doivent être retenus selon les recommandations que nous leur soumettons.
Pouvez-vous nous parler de l’université Al Azhar ?
C’est une université qui a accueilli et formé des hommes de référence. Tels que l’Imam Mohammad Abd, Gamaldine, le Cheick Mahlouf...
Depuis quand existe cette université ?
Depuis mille ans.
Enseigne-t-on seulement l’Islam ?
I a base des études est islamique.
On y enseigne le Coran, les hadiths. Dans le domaine académique, on enseigne la médecine, • l’ingénierie, l’informatique, les langues etc.
Quels conseils donnez- vous donc aux étudiants pour bénéficier de cette bourse.
Nous demandons à ceux qui vont maintenant, de se concentrer uniquement sur leurs études, de respecter les horaires, retenir le maximum d’informations pendant leur séjour.
Est-ce que l’Egypte a toujours des relations avec ses anciens étudiants Ivoiriens, comme le Cheick Boikary Fofana, l’Imam Traoré Mamadou ?
Nous avons toujours de bons rapports. C’est fort de leur expérience que nos actions se poursuivent. C’est aussi à partir d’eux qu’on rectifie ce qui a été une erreur et on améliore l’aspect positif. En somme, on échange les expériences.
Que souhaitez-vous par rapport à la coopération Côte d’Ivoire Egypte ?
Je pense que la coopération est très bonne actuellement. Ce n’est pas seulement dans le domaine de la formationr. Il y a beaucoup d’autres choses, telles que dans l’agriculture, les médias et l’information.
Kemebrama QhotmalLcom
Propos des boursiers
Les Récipiendanires
Koné Mohamed 19 ans (Sabil Nadjat)
Que vas-tu y apprendre ?
La Charia, l'informatique et surtout les langues.
Je remercie le CNI à travers le doyen Bamba qui nous a beaucoup aidés. Que Dieu les aide !
Comment as-tu obtenu la bourse ?
C’est mon Oustaz, Souleymane Dia-kité qui m’a informé que l’Ambassade d’Egypte voulait des candidats pour aller étudier en Egypte. Je lui ai donné mon dossier qu’il a déposé au CNI. Après cela, nous avons été soumis ici même à l'Ambassade à des tests. C’est à la suite de cette compétition que fai été retenu.
Quels sont tes sentiments ?
Je suis très heureux.
Que vas-tu étudier à l’université d’Azar ?
Mon souhait est de faire le droit islamique. Je profite de l’occasion pour remercier l’Ambassadeur de l'Egypte, nos maîtres et surtout M. Bamba, Chargé de l'éducation au CNI.
Traoré Sanga, 23 ans, (Ecole Salafit Sawli à Abobo avocatier)
Comment as-tu été retenu ?
J’ai déposé mes dossiers au CNI pour postuler comme les autres candidats. J’ai ensuite participé aux tests qui ont eu lieu à l’Ambassade.
Le résultat est là.
Comment as-tu ressenti ton admission ?
J’étais très heureux Surtout que je sais que c’est la grande université d*Al-Azar qui m’accueille.
Sylla Hamed Kanda, 18 ans (Sabil Nandjat)
Comment es-tu devenu boursier ?
C’est Sylla Idriss qui m’a annoncé le concours. Il m’a aussi demandé de m’inscrire.
Mariko Mohamed, 17 ans (Sabil Nandja)
Comment étais- tu à l’annonce des résultats ?
Naturellement, fêtais heureux parce que c’est mon rêve qui se concrétise. Mes parents étaient aussi heureux. Us m’ont donné beaucoup de conseils.
Quelle étude comptes tu mener ?
Je veux étudier le Coran parce que je l’ai déjà mémorisé et je souhaite continuer dans ce sens. Après fessayerai autre chose comme les langues si fai une opportunité. Ma préférence même est d’être interprète.
Je voudrais remercier le CNI, parce grâce à qui nous avons réussi. U fait beaucoup pour les jeunes, c’est une très bonne chose. Mes remerciements sincères à M. Bamba qui a fait beaucoup pour nous. Que Dieu le récompense !
La Mosquée-Université Al-Azhar --------.^.^-^^..gBÉ----*------^^
La Mosquée-Université d'AI-Azhar s'élève depuis 969 E.C. comme un phare des sciences islamiques. Foyer de savoir millénaire, Al-Azhar est l'université la plus ancienne au monde à rayonner depuis plus de dix siècles. L'histoire d'AI-Azhar retrace l’histoire du monde musulman à partir du Xe siècle, mais aussi la vie d’éminents savants qui cnt considérablement enrichi nos bibliothèques. Depuis le XlVe siècle, Al-t^^devint le centre intellectuel
musulman le plus important. C'est l'histoire passionnante de cette université et mosquée que vous découvrirez dans cette section.
Fondation
Pendant le mois de Ramadan 365 (octobre 975, calendrier chrétien), le Grand juge d’Égypte, Abu al-Hassan, assis dans la cour de la mosquée, enseigne « AJ-lkhtisâr », un livre juridique chiite, devant une grande audience. Ce cours
est le départ de l’enseignement dans la mosquée. Si ces séances avaient comme but l'enseignement des sciences islamiques, elles prenaient parfois des orientations politiques.
En 988 al-Azhar devint une université islamique à proprement parier. Al-Azhar est la deuxième université islamique la plus ancienne au monde, après l'université Quaraouiyine à Fès[1]. Les deux institutions ont été longtemps en compétition sur le plan scientifique.
Enseignement
Au fil du temps, l’enseignement s’est enrichi de cours de littérature et de langue arabe. La réputation d’al-Azhar n'a cessé de croître et la branche chiite a été éclipsée par la branche sunnite.
En 1822, le système éducatif fut réglementé et le programme établi avec précision. Le plus haut diplôme délivré alors par al-Azhar, qui équivaut aujourd'hui à un doctorat, accordait le respect dû à son détenteur. En 1939. un projet de construction de la grande univer-
sité al-Azhar est estimé à 100 millions de Francs de l'époque.
En 1950, le système éducatif cf al-Azhar est divisé en trois facultés .'jurisprudence islamique ; fondements de la religion et théologie ; langue arabe.
Des facultés techniques et pratiques sont créées en 1961, pour enseigner la médecine, tes sciences de l’ingénieur, l'agriculture, etc.
Aujourdhui. l'universite al-Azhar est la plus haute autorité de l'islam sunnite et tonne la plupart des muftis d'Asie et d’Afrique.
Islam Info Ne 105 du Mercredi 31 Octobre au Mardi 06 Novembre 2007
— Du Araba 19 au Tarata 25
Chawaf 1428 11 |
[apf^nète pou^aj^stauratlon et le respect des réalisations architecturales, à travers le Prix Internatlona^^ArchHecture^
FOCUS______________________________
DIOMANDE MAMl (Député^ dAdjamé^ petit-fils de NangurAbr^oua^ membre du FPI) : “La religion est une passerelle entre le monde du visible et celui de l'invisible”
Honorable étant l’un des petits-fils de Nangui Abro-goua, quels sont les avantages de cette double culture ?
Dans le contexte particulier d’aujourd’hui, beaucoup de choses tendent à ^opposer les uns aux autres. Cependant, dans mon cas, j’ai un devoir de modération, de rapprochement des différentes communautés (Malinké et Tchaman). Je constitue un trait d’union entre le Nord et le Sud. Je m’attelais à cela bien avant que je ne sois député. Aujourd’hui, plus qu’hier c’est cette tâche de réconciliation d’apaisement des tensions, de lutte pour l’unité nationale et pour le retour de la paix qui nous guide.
Pourquoi avoir choisi de faire la politique ?
Je suis d’abord enseignant d'histoire - Géo. J’ai exercé ce métier pendant vingt et un ans à Bingerville. Avant l’avènement du multipartisme, j'étais syndicaliste. En 1990 avec l’ouverture politique et l'application de l'article 07, j’ai choisi de militer au Front Populaire Ivoirien (FPI). J’ai opéré ce choix, car je partage les idéaux de ce parti. La population d’Adjamé a cru en nous et nous a élus comme Députés. Je voudrais l’en remercier et espérer qu’à l’heure du bilan, nous aurons répondu à son attente.
Qu’est ce qui vous a marqué depuis que vous êtes entré en politique jusqu’aujourd’hui ?
J’ai participé en tant que syndicaliste aux luttes pour la revalorisation de la fonction enseignante. Ce sont des moments forts que je ne saurais oublier. Cependant ce qui m’a le plus marqué est l’avènement de M. GBAGBO Laurent au pouvoir d'Etat. Dans le contexte politique qui a prévalu de 1960 à 2000, il n’était pas donné que le FPI, mon parti, ravisse le siège de la Magistrature Suprême. Mais nous, au FPI, savions qu’avec la foi, la conviction et la détermination qui sous-tendaient notre action politique, nous parviendrions à notre fin. Et cela a été chose faite, c’est marquant !H
Qu’est-ce que la religion pour vous, Honorable ?
La religion est une passerelle entre le monde du visible et celui de l'invisible, caractérisé par l'Omniscience et l’Omnipotence d’Allah le Créateur. La religion est un pont entre les hommes, car elle nous rapproche. Nous parlons tous d'Allah, mais personne ne l'a vu. Mais, il y a des faits, des éléments qui attestent de son existence. C’est de là qu’émane la foi.
Est-ce que la religion que vous pratiquez a un impact sur vos activités politiques ?
Je dirai que toutes les religions influencent Elles nous enseignent
Honorable DIOMANDE MAMl, (Députe d’Adjamé)
l’amour de l'autre, la tolérance, la patience et l'abnégation. Ces valeurs, prises individuellement comme globalement, influent sur notre démarche, nos actions d’acteur politique dont le rôle essentiel est de contribuer au rapprochement entre les hommes.
L’acte de foi, quel qu’il soit, contribue à renforcer la sagesse de l’Homme. Pour ce qui me concerne, l'Islam m’enseigne.
Honorable, seriez-vous prêt à voter une loi sur la polygamie ?
Il ne faut pas voir la chose de façon aussi simpliste. Il y a des études sociologiques préalables à mener avant de songer à porter la question devant le législateur. Je ne suis pas contre la polygamie, seulement il faudra laisser la latitude à chacun de choisir le type de régime matrimonial. Sur ce chapitre, notre religion, l’Islam autorise la polygamie et le Saint Coran édicte bien à propos la ligne de conduite à tenir : le polygame doit s’animer d'équité et de justice vis-à-vis de ses épouses.
Avez-vous eu à statuer sur des questions religieuses à I Assemblée Nationale ?
Non. Cependant, nous avons eu à étudier dans le cadre de la commission des affaires économiques et financières de l’Assemblée Nationale, l’adhésion de la Côte d'Ivoire à la Banque Islamique de Développe-ment(BID). Au cours do l'examen de
ce texte, la charia avait semblé constituer un facteur d'opposition à ce texte de la part de certains Députés. Nous avons dû faire usage de pédagogie pour amener les uns et les autres à comprendre. A partir de ce moment, l'on a compris que la charia n’est pas une partie du Saint Coran comme on tente de le faire croire, mais le socle de l'organisation du monde islamique.
Quel est votre point de vue sur la laïcité de l’État ?
La Côte d’Ivoire n’est pas un pays musulman, elle n’est pas non plus un pays chrétien, bien que nous ayons été colonisés par une puissance chrétienne. De cet état de fait, des actions ont pu être menées pour contrecarrer ou retarder l'émergence de l’Islam. Si aujourd’hui, conformément à notre Constitution qui proclame l’Etat laïc, c'est-à- dire au-dessus et à équidistance de toutes les religions, nous devons veiller, en usant des voies légales pour que cela soit.
Peut-on dire qu’en Côte d’Ivoire c’est le cas ?
Je pense que, du Président Hou-phouët au Président Gbagbo, l’Etat de Côte d’Ivoire joue son rôle d’Etat laïc. Car chacun, au poste de responsabilité qui est le sien, a compris que la Religion est une question très sensible et délicate dont la gestion doit relever du Religieux. Pour demeurer dans le respect de la laïcité
de l’Etat, chaque citoyen doit user de pédagogie pour faire comprendre à chacun et à tous que nous ne devons pas faire d’amalgames, au risque de mettre à mal la cohésion de la cité.
Selon vous, quelles doivent être les priorités de la communauté musulmane de la Côte d’Ivoire ?
Les priorités sont nombreuses et diverses. Pour la communauté musulmane de Côte d’Ivoire, nous pensons que ses membres devraient s’investir dans des actions qui la feraient épouser l’air de son temps.
Si nous menons une bonne réflexion dans le sens de l’organisation de notre communauté, on pourrait faire des réalisations à la dimension de l'islam en Côte d’Ivoire.
Citez-nous un exemple de priorité selon vous ?
La première des priorités, c’est l’organisation du pèlerinage à la Mecque qui , en tant que tel, constitue une vitrine à l'extérieur de l'islam en Côte d’Ivoire.
Comment peut-on parvenir à une bonne organisation ?
On dit vulgairement « un seul homme une idée.» Il faut que nous ayons la volonté de nous asseoir ensemble, dépouillés de toute autre considération si ce n’est celle de notre communauté. Si on réussit cela, ce serait un départ, et à partir de ce moment, c’est sûr que nous réussirons beaucoup de choses. Nous sommes une communauté très importante.
Nous avons un rôle très important à jouer au plan sanitaire, économique et social, au plan formation et éducation. Il y a beaucoup de choses à revoir. Si je suis associé à quelquïni-tiative que ce soit, j’apporterai ma modeste contribution, je dirais honnêtement ce que je pense utile.
Que doit-on faire pour inciter les cadres à s’inscrire dans cette démarche ?
Nous devons taire nos différences politiques. L'Islam est une religion qui prône l’union et l’unité au sein des membres de sa communauté et au-delà. Nous devons nous focaliser sur ce qui nous unit et non pas sur les appartenances politiques. Ainsi chacun pourra apporter sa petite connaissance à l'édification de l’Islam. Je pense que la communauté a besoin d'être soudée. J’essaie tant bien que mal de faire ce que je peux pour l'épanouissement des populations de ma circonscription.
L’appartenance politique ne doit aucunement être un obstacle sur le terrain religieux.
Il existe une cellule de prière chrétienne à l’Assemblée Nationale, en savez-vous quelque chose ?
Oui, une cellule chrétienne existe bel et bien. Des collègues Parlemen-
taires se retrouvent au sein de cette cellule pour donner libre cours à leur foi et renforcer leur fraternité religieuse.
Vous les musulmans avez-vous pensé à en mettre en place ?
Il est vrai qu'il n'existe pas de cellule musulmane au sein de l’hémicycle, mais il faut entrevoir, dans un bref avenir, la création d'une structure similaire.
Quels sont vos projets pour la communauté au niveau de votre circonscription et même au-delà?
Au niveau de ma circonscription, il y a beaucoup à faire. Je ne cesse de m’impliquer au niveau de l'organisation de la communauté en prodiguant avis et conseils aux frères et soeurs par rapport aux initiatives qu’ils prennent. Il faut véritablement trouver les moyens et nous nous y attelons.
Existe-t-il un contentieux entre le FPI et les musulmans ?
Non, il n’y a pas de contentieux et il ne saurait y en avoir. Car chaque entité a son domaine d'expression qui n’ont pas la chance de se croiser au point qu'il y ait quelque friction ou différend entre elles. Je suis musulman, mais j'appartiens au FPI. C’est l’idéal que propose le parti que j’ai épousé. Si au sein du FPI on s’attaque à l'Islam, je serai le premier à le défendre. Il en est de même pour moi, je ne peux pas aller discuter des sujets qui n’ont pas de lien avec l’objectif du parti. De mon point de vue, il n’y a rien qui oppose l'islam au FPI. D’ailleurs la laïcité de l’Etat ne l’autorise pas.
Honorable, les musulmans reprochent beaucoup de choses à votre parti politique. Quelle est votre opinion ?
Je vous remercie véritablement pour cette question, même si elle n’est pas suffisamment précise. Tout à l'heure, je vous disais que c'est l’avènement du Président Laurent GBAGBO au pouvoir qui m’a le plus marqué. C'est une chance pour les hommes en Côte d’Ivoire. Il est venu pour mener le combat des pauvres. La Côte d’Ivoire n’est pas d'aujourd’hui et nous savons ce qui a été fait. Je vous ai parié tantôt de l'appartenance de la Côte d'Ivoire à l'organisation de la Conférence Islamique, c’est une œuvre de Laurent GBABO, l'ouverture d’une ambassade en Arabie Saoudite, d’un consulat général à Djeddah pour aider les pèlerins musulmans sont ses œuvres. Il y a aussi l’appui apporté par la Banque Islamique do r éveloppement aux différents secteus d’activités de notre pays. Il va aider nos frères qui fréquentent les établissements arabes en les intégrant dans le tissu social et^ économique. Cela sera faiU^g^M * Suite à la -
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Islam Info N° 105 du Mercredi 31 Octobre au Mardi 06 Novembre 2007
Du Araba 19 au Tarata 25 Chawa[ 1428
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la création d’un institut des langues orientales.
Pour le pèlerinage, qu’est ce que GBAGBO n’a pas fart ? Nous sommes musulmans et lui le président, un chrétien mais c’est le Président de tous les Ivoiriens. Nous lui devons respect pour en recevoir en retour. C'est à tort qu’on en veut au pouvoir FPL II n’y a pas à s’en prendre à un pouvoir quelconque. Il faut avoir la lucidité de voir ce qui est réellement fait et ce que cela nous
dans l’émergence de notre religion. Je vois ce journal comme un forum d’expression intra et intercommunautaire.
Avez-vous des suggestions à faire à ce journal ?
J'ai apprécié le numéro où le Cardinal Agré était à la "une”. C’est une belle initiative qui mérite de prospérer pour qu’on sache que l'Islam à toujours été une religion d’ouverture. Elle brise les barrières non seulement au
FOCUS
ITIKAF : COMMENT DES CADRES L’ONT VECU
L'itikaf, c'est la retraite spirituelle effectuée pendant les dix demiersJ?“r.f ^^^hfe ’il^a c^elaues quées. De plus en plus, de cadres musulmans s'y adonnent ce qut etmtimfxn^ années. Pour en savoir plus .nous avons approché certains d entre eux qui
à la mosquée d’Aghien où "LAMDA" l’organise depuis 2005. n„Hifinne
Nos questions ont porté sur les motivations de leurs actes, les bénéfices de I itiqa e es c de vie pendant cette retraite.
Côté masculin : Tout abandonner pour Dieu
apporte. C’est sur cela que j’insiste. Nous sommes tous musulmans et c’est ce qui doit nous intéresser. Œuvrons ensemble pour montrer que l'Islam est une religion de tolérance. Eu égard à ce'chapelet d’actions nobles, je pense que les reproches faits au FPI sont sans fondement et, Dieu merci, l’opacité derrière laquelle certains pensaient s’abriter pour maintenir l'Islam en captivité, se dissipe à grande vitesse.
Honorable, Islam Info fait-il partie des journaux que vous lisez ?
Je l'achète régulièrement depuis que je sais qu’il existe. J'ai été interpellé par un acteur d’Islam Info lors de l’Assemblée Générale de Zouhouroul Islam à la mairie d’Adjamé. J'ai accepté d'apporter modestement ma petite contribution. Mais je tiens aussi à dire que tout ne réside pas dans l’argent, mais dans la réflexion. Car si elle est bien menée, elle ne peut qu’être positive. Il faut soutenir nos structures de communication, car elles tiennent une place importante
Innch’Allah !
Récit :
A la veille d’une Fête de Tabaski, un petit groupe d’amis s'en donnaient à cœur joie, dans une bonne randonnée d’ataï ( thé ). L’un d’eux se leva, et devait juste traverser la route pour aller acheter son mouton de Tabaski.
Il s'adressa ainsi, à son voisin : « Je vais acheter mon mouton ! » Et le voisin de se précipiter : « Ajoute INNCH'AU.aH, s’il te plaît I »
Et l’autre, de répliquer : «Comment ça INNCH ALLAH ? jfejh^ori argent dans ma main,
sein de la communauté, mais aussi entre la communauté et les autres. Des rubriques doivent pouvoir intéresser ceux d’autres confessions pour qu’ils sachent véritablement ce qu’est l'islam. Cela va permettre aussi au journal d’augmenter ses lecteurs, éventuellement sa rentabilité. J’adresse d’ailleurs mes félicitations et mes encouragements aux acteurs, qui j’en suis sûr, n'ont pas la tâche facile.
Honorable, votre mot de fin ?
Vivement que la paix règne avec la cessation des coups de feu et la paix de l'esprit Nous devons nous mettre au-dessus de certaines considérations. Nous sortîmes tous frères. C’est dans la paix que chacun trouvera son compte en toute sérénité. Qu’Allah inspire nos guides, nos dirigeants et qu’Il protège la Côte d’Ivoire I
Réalisée par Haroun BAMBA bamaroun@yahoo.fr
et voici le mouton à deux pas d’ici ! »
Sur ces mots, l’homme traversa la route, dans l’intention d’acheter son mouton quand, contre toute attente, il se fit agresser et déposséder de son argent I
Et, c’est en pleurs qu’il vint rejoindre le « Grain », à la grande interrogation de ses amis.
« Que se passe-t-il ? Pourquoi pleures-tu ?»
Et l’autre, de répondre, entre deux sanglots :
« Wallahi I Ils ont volé mon argent INNCH’ALLAH !!! »
Moralité :
On n'est jamais trop prudent I
Ismaîla KONATE (Chef d'entreprise)
Ismaîla KONATE
"C’est la recherche de Dieu qui m’a amené à faire l’itiqaf. Nous avons un programme de travail constitué de lecture coranique, de tafsir (explication du Coran), d’invocations. On se rend compte que le matériel ne suffit plus, mais qu'il y a quelque chose nettement au-dessus c’est-à-dire Dieu. C’est inestimable ce que cette retraite spirituelle m’a apporté. Le bienfait ne peut se quantifier. Concernant les conditions d’accomplissement de l’itiqaf, il faut les dépasser. Il est dit que la marchandise d’Allah est chère, il faut donc s’élever au-dessus de ces conditions matérielles".
Mousharaf KELANI
"C’est la recherche de la nuit du Qadr qui m’a amené à accomplir l’itiqaf. Je pense que c'est toujours bien de décrocher parce qu’effecti-vement ,on court, on court ,on court mais on n’avance pas. Par conséquent, on essaie de se rapprocher de Dieu par toutes les voies dont
Elles avaient presque déménagé à la mosquée, elles y ont passé toutes les dix dernières nuits et le matin, rentraient vaquer à leurs différentes occupations. Elles témoignent ici.
Hadja KONATE KADJATOU
"Passer les dix derniers jours dans une mosquée, c'est une façon de se rapprocher de Dieu. Passer ces dix derniers jours dans la retraite nous permet d’être en harmonie avec nous-mêmes, avec Dieu et de nous racheter.
Dans mon cas spécifique, j’arrive ici à 18h et je reste jusqu’à 04 heures du matin après la prière du fadjr je rentre chez moi.
Ma condition sociale ne m’empêche pas du tout de me retirer dans cette mosquée. Au contraire 1
l’itiqaf. Cet itiqaf m’a permis d’avoir la tranquillité et la paix du cœur et cela est vraiment important Je pense qu’il faut s’humilier pour Dieu.
Dans nos domiciles nous avons un certain confort Mais dans le cadre
Mousharaf KELANI (Expert comptable) de la recherche d’Allah dans ces dix dernières nuits, il faut dépasser ce confort Je crois que le fait de nous installer ici, de côtoyer tout le monde nous permet de comprendre et de vivre les conditions de vie des personnes qu’Allah n’a peut-être pas favorisées au même titre que nous. Si nous avons atteint un certain niveau social, c’est une grâce de Dieu qui a eu pitié de nous. Si nous ne décrochons pas de temps en temps, nous ne connaîtrons jamais le mode de vie des personnes modestes et nous allons les négliger”.
KONE Famoussa
"C’est la recherche de Dieu. Si on
Hadja KONATE KADJATOU (Fondatrice d’école)
que de rester à la maison à bavarder ou dormir. Concernant mon emploi, le matin je pars au travail. Entre midi et deux heures, j’essaie de me reposer.
Cela me permet de nous rabaisser pour d’Allah et de partager les conditions de vie d’autres personnes, ce qui est, somme toute, enrichissant.
SANGARE Aminata
"Le mois de Ramadan est un mois béni de DIEU, les dernières nuits nous permettent de nous retirer et de faire beaucoup de prières, plutôt
fait attention, on constate rapidement qu'on court après un matériel qui, en vérité n'avance pas à grand chose, il y a quelque chose qui est plus important que l’argent, que la voiture et cette chose-là, c’est Allah. Alors on se met à chercher Allah dans les voies les plus rapides pour l’atteindre et parmi celles-ci, se situe l’itiqaf.
La toute première chose que j’ai
KONE Famoussa (Cadre retraité)
quillité d’Allah). On se coupe de tout, de tout absolument. On ne vit qu’avec Allah et Allah seul pendant quelques jours. Celui qui ne veut pas accepter les conditions de vie de la mosquée où il veut faire son itiqaf, qu’il reste chez lui. Et avant, nos grands-pères, comment faisaient-ils leur itiqaf ? Ce n’est pas facile. On fait avec ce qu'on a et c’est comme cela que nous luttons contre nous-mêmes, contre nos propres passions, nos vieilles façons de faire parce qu’on recherche quelque chose qui est au-dessus de tout cela”.
Dieu est au-dessus de tout 1. Ce n’est pas parce que je suis jeune fille que je vais m’éloigner de Dieu.
SANGARE Aminata (comptable de formation)
Dans tous les cas, chacun a sa manière d'organiser sa vie. Certains s’amusent, d'autres décident d’emprunter le droit chemin.
Kemebrama 6hotmall.com
/s^li^/01£JO5_d^ au Mardi 06 Novembre 2007
Du Araba 19 au Tarata 25 Chawal 1428
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ACTUALITE
Hommage de la Communauté Musulmane de Washington à l’Ambassadeur DAOUDA DIABATE
S.E.M Daouda DIABATE (Ambassadeur de Côte d’Ivoire à Washington)
L’Imam CISSE Losséni : Le ‘Sudéis ivoirien qui faisait prier les Arabes en Algérie
L'Ambassadeur, S.E.M Daouda Diabaté
a été muté au Brésil.
De mémoire d'ivoiriens résidants aux USA et plus particulièrement à Washington, un Ambassadeur ne n'est jamais senti aussi proche de ses concitoyens que S.E.M Daouda Diabaté, Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la Côte d'Ivoire. Il est l'un des rares, sinon le seul à
M— Daouda DIABATE (Epouse de l'Ambassadeur)
réconcilier les Ivoiriens avec leur Ambassade. Qui peut dire avec certitude aujourd'hui de quelle coloration politique est l'Ambassadeur ? Qui peut dire aujourd'hui que S.E.M Daouda Diabaté favorisait un
groupe ethnique ou une communauté d'Ivoiriens par rapport à un autre ? Qui peut dire aujourd'hui que S.E.M Daouda Diabaté n'était pas disponible, que ce soit chez lui à domicile, ou à son bureau pour recevoir et écouter ses frères Ivoiriens ? Pour sa disponibilité et pour lui témoigner notre reconnaissance, les Ivoiriens des Etats Unis, toute tendance confondue, par le biais de l'Union Fraternelle des Ivoiriens, et des infra-groupes de la région de
Washington DC Métro, ont organisé le samedi 27 octobre 2007, une grande fête en l’honneur de S.E.M Daouda Diabaté.
La Communauté Musulmane de Washington
Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années. Cet adage populaire vient de se vérifier une fois de plus, avec un jeune ivoirien de 27 ans qui sfest illustré de fort belle manière en Algérie, dans le cadre de la lecture coranique.
L’imam CISSE Losséni est un cas d’école. Il est le reflet de cette nouvelle génération d’Africains non arabes qui par leur savoir, ont réussi à s’imposer dans les pays arabes, aux Arabes eux-mêmes comme l’a fait Senghor «qui enseignait le français aux petits Français de France. »
Dans les faits, pendant trois ans, le frère CISSE Losséni a été imam en Algérie plus précisément à la mosquée ,"imam Malick ibn Anas", une mosquée de vendredi de surcroît dans la localité de Sidi oqba, où il était étudiant
Surnommé le "Sudéis de sidi oqba" par analogie au grand imam Sudéis de Médine dont il est l'incarnation selon le journal Al Arabi n°71 du 11 au 18 septembre 2004 aux pages 12 et 13, il a suscité pendant sa présence en Algérie, beaucoup d’intérêt. L’éloge de ce reportage spécial sur sa personne est assez illustrative, comme le témoigne ce passage ; « on ne peut qu’être heureux d’avoir un Noir comme imam qui a « été élevé par et dans la voie coranique qui plus est, est étranger, Ivoirien et qui maîtrise parfaitement l’arabe »
Pour en arriver à ce stade cependant, il a fallu à Losséni de franchir de nombreuses étapes dans cette course de haies que constitue l’acquisition du savoir islamique.
En effet, tout jeune, il fait ses premiers pas dans la Medersas Sabîl Nadjal à Koumassi où déjà selon ses maîtres ,on décelait en lui un don dans l’apprentissage du Coran, livre saint qu’il mémorisera en quatre ans. Par la suite, il transite chez les Cheik BAH Ishac d’Anyama, où il accomplit un stage de perfectionnement de quatre mois. Enfin il se retrouve en Algérie à Sidi oqba, où il passe trois ans pendant lesquels, vu son niveau en arabe, et sa manière de lire le Coran, la communauté de cette ville décide de faire de lui l’imam de la de la mosquée du vendredi.
Malgré tous ces privilèges et honneurs, le "Sudéis” de Sidi oqba décide tout de même de rentrer au pays afin de se mettre au service de ses frères et sœurs ; et c'est dans ce sens qu'il crée à son arrivée en 2005,le centre d’apprentissage « Daroul quran Karim » à Koumassi. Dans cette école, il apprend la mémorisation du Saint Coran à trente jeunes garçons et filles qui sont sous sa coupe et à qui il enseigne les différents types de lec-
L’Imam CISSE Losénl (Reflet de la nouvelle génération Africaine)
ture coranique de même que les différentes techniques de mémorisation de Coran.
Le samedi 1“ septembre 2007, il a organisé un concours de psalmodie du Coran. Ses élèves ont montré tout leur talent, à la grande joie du
Le Directeur du Dackk, le parrain Abou Cissé et M. Cissé Djibril, représentant du COSIM.
Les membres du jury: Youssouf Bamba, Hustaz Mohamed Ballo, Hustaz Bahlbrahlm, représentant du Chelck Bah
Les femmes étalent nombreuses à la cérémonie
nombreux public qui s’est déplacé pour voir les prouesses des candidats.
En fin de compte, on peut affirmer sans risque de se tromper que l’avenir du Coran en Côte d’Ivoire est certain quand après le Cheik BAH Ishack, on assiste à la naissance d’une nouvelle génération de maîtres coraniques qui, à l’instar
de CISSE Losséni .ont décidé de prendre la relève de leurs aH^|
[ | [ Islam Info N° 105 du Mercredi 31 Octobre au Mardi 06 Novembre 2007
Du Araba 19 auTarata 25 Chawal1428
ISLAM AU FEMININ
^^^ ^ns^mbl^
Kadja Bass
^moignage KMsata
Je ne sais pas garder mes amis
En amitié, le plus difficile n’est pas forcément de créer des liens, mais de les entretenir. Certains en sont incapables et en souffrent. Des pistes pour en finir avec l’instabilité relationnelle.
«Je suis toujours étonnée par ceux qui parlent de leur « meilleur ami ». Des amis, j’en ai des centaines, mais jamais les mêmes ! ». ERIC, 33 ans, est un « zappeur de l'amitié », un homme qui vit avec son époque », explique-t-il avec ironie : à l’ère du « tout jetable », pourquoi les relations amicales échapperaient-elles à la tendance ? Parce que, sur ce terrain, les
Au nom des principes islamiques et malgré un état de santé parfait, je gère de plus en plus difficilement mes pulsions sexuelles. Que dois-je faire alors que je n ’ai pas les moyens d’entretenir deux épouses.
«
Reconnaître d’emblée que vous n’avez pas les moyens d’entretenir une deuxième femme est déjà très positif car, une femme est plus qu’un « moyen » pour assouvir les pulsions libidinales.
Les miracles du Prophète MUHAMMAD(SAW)
Allah (le seigneur des deux et de la terre) a octroyé au Prophète Muhammad (SAW) beaucoup de miracles dont nous citons quelques-uns :
I. Le Saint Coran, le livre d’Allah, est un miracle permanent octroyé par Allah au Prophète Muhammad (SAW ). Il lui a été révélé à travers Rouh-oul-Kodos (l’archange Gabriel). De nos jours, 1400 années après sa révélation et personne n’a pu l’imiter, comme cela est cité dans le Coran : « En vérité c’est Nous qui avons fait descendre le Coran, et c’est Nous qui en sommes gar-
__diens » Sourate ‘Al-Hijr* /
conceptions ancestrales ont la vie dure : l’amitié, on le dit, « c’est pour la vie », ou, adage évocateur : « Qui cesse d’être un ami ne l’a jamais été ».
Une incapacité à donner et à recevoir. Dans psychologie de l’amitié, le psychosociologue Jean Maisonneuve note que la fidélité reste l’un des critères fondamentaux de ce lien : à croire, écrit-il, que l’amitié tient lieu de « défi au temps, voire à la mort ». Mais ce défi exige des efforts.
« C’est par flemme que je perds de vue mes amis, avoue, gênée, Mélanie, 40 ans, je suis débondée par les rendez-vous avec les uns, les coups de fil aux autres. L’amitié demande du temps »£t de l’attention de l’affection des ser-
Par ailleurs, qu’est ce qui prouve que cette option suffira pour résoudre votre souffrance ?
Contrairement à ce que vous dites sur votre état de santé, je vous conseille plutôt de voir un médecin spécialiste qui vous fera un examen exploratoire afin de vous proposer une solution selon le résultat.
Ceci dit, mon objectif n’est pas de vous dire que cette hyper activité sexuelle est forcement une pathologie. Seuls des examens approfondis pourront mieux vous situer.
verset 9 et affirmé par le prophète (SAW) : « Avant moi, à chaque Prophète fut donné un miracle qu’il pratiquait pendant sa vie : Issa (Jésus ) guérissait le malade et ressuscitait le mort, Moussa (Moise) fut octroyé le miracle du bâton, etc. Quant à moi, j’ai reçu le Saint-Coran, le miracle permanent qui demeure jusqu’à ce que l’heure soit établie. Ainsi, j’espère que mes fidèles seront plus nombreux que ceux de tous les aubes messagers, puisque mon miracle demeurera jusqu’au jour de la Résurrection. Ainsi que le Coran est un livre glorieux; quiconque le lit, même s’il est un païen, sera convaincu qu’il n’est produit que par le Créateur des cieux et de la terre ».
2. La fente de la lune : Anas
vices à rendre. « parce que, comme toutes les relations durables, elle est fondée sur un échange », souligne le psychiatre Gérard Apfeidorfer : «On donne pour recevoir en retour. C’est ce va-et-vient qui permet de tisser la relation ». Encore faut-il savoir donner et recevoir, ce qui, d’après le psychiatre, pose problème à beaucoup. Aux personnalités narcissiques d'abord, trop centrées sur elles-mêmes pour entendre les besoins de l’autre, aux personnalités dépendantes ensuite, qui peuvent donner beaucoup, mais dans le seul but de recevoir plus encore : l’autre se sent alors contraint, voire manipulé, et rompt le lien.
Anne Laure Gannac In Psychologies 2007
Néanmoins, vous devez savoir qu’à partir d’un certain âge autant les hommes connaissent une baisse significative du taux de l’hormone sexuelle mâle (l’andro-stérone), autant je pense, qu’une sécrétion exagérée de cette même hormone peut entraîner une hyper activité sexuelle.
Consultez rapidement un médecin, de préférence un andrologue. Du courage !
FANXYRaüsa
(RA) rapporta que les gens de Makka demandèrent au Messager d’Allah (SAW) de leur montrer un miracle. Alors, il leur montra la fente de la lune. (Sahîh Al-Bou-khârî,Vol.4, Hadîth N.831).
3. Les pleurs du tronc de palmier dans la Mosquée dp Prophète (SAW) : Ibn Omar (qu’Allah l’agrée) rapporte que le prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) avait l’habitude d’offrir sa Khoutba (sermon) en s’appuyant sur un tronc de palmier. Quand il avait utilisé une tribune au lieu de ce tronc, ce dernier commença à pleurer . Le prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) se dirigea vers lui, mit sa main sur lui pour qu’il cesse de pleurer. (Voir Sahîh Al-Boukhârî, VoL4, Hadîth N.783).
Sahîh Al-Boukhâri, Vol.4,
LE CHAUFFEUR HE TAXI
Je me nomme D.AIASSANE. Depuis 1996, je suis chauffeur de taxi En 2000, j’ai pris un client à KOUMASSI qui partait pour Cocody-Angré. Après sa descente, quelques instants plus tard, je constate qu’il a oublié un petit sac qui contenait des documents administratifs, de l’argent et son portable. Automatiquement, il appelle sur son portable. On se donne rendez-vous où je l’ai déposé pour lui remettre ses affaires.
Le monsieur a été très surpris et très satisfait de mon geste. Sur le champ, il m’a dit qu’il paye ma jouniée, de me mettre à sa disposition pour qu’il termine ses courses.
Le contact a été ainsi établi entre nous et nous sommes devenus de bons copains.
Présentement, grâce à mes
* Quand vous ferez des grillades au brasier, pensez à vaporiser de l’eau sur les braises pour éviter la flamme et vos grillades ne seront pas calcinées.
* Pour avoir une belle peau
Le long chemin pour devenir adulte Grandir ou vieillir ?
Rester éternellement jeune ou plonger dans la vieillesse comme dans une nouvelle liberté ? Telles sont les questions qui se poseront de plus en plus à nous, annoncent les philosophes Eric Deschavanne et Pierre-Henri Tavoillot.
Leur analyse et leurs réflexions dans un entretien rythmé par les temps de la vie.
Pour Eric Deschavanne et Pierre-Henri Tavoillot, deux scénarios dominent aujourd’hui dans notre façon de penser notre rapport au temps. Le premier optimiste, parle d’une disparition des âges », où ce qui importe pour chacun est d’être soi-même, quel que soit le nombre d’années inscrites à son compteur. Le second plus pessimiste, annonce une « lutte
conseils, il a investi dans les taxis. H est propriétaire de dix taxis (compteurs et commu-naux). Il m’a fait cadeau d’un taxi compteur et je gère les autres taxis qui lui reviennent.
Voici comment d’un simple secours, j’ai tissé une relation qui m’a été profitable.
Approche Islamique
« Quiconque, fait un bien fut ce du poids d’un atome, le verra...» S 99 :7
Ce qui vous arrive est la grâce qu’Allah promet et fait aux gens de biens.
Continuez d’être un homme de bien. Encouragez les autres à vous imiter. L’humanité en ressentira le bienfait
Assalam Alaykoum
(noir ou clair) : Ajoutez du miel pur dans votre savon habituel. Utilisez ce mélange matin et soir. Pour les peaux grasses, faites tous les matins, un masque avec un blanc d’œuf battu en neige pendant 10 minutes.
des âges », où jeunes et vieux seraient appelés à s’affronter les uns contre les autres, un peu comme dans un système de castes. Mais selon leur analyse, le véritable enjeu est au-delà de ces deux scénarios, dans une prise de conscience de l’importante crise de l’âge adulte que nous traversons. Pour les deux philosophies, c’est l’idée même de maturité qui est mise à mal aujourd'hui, celle-ci n’étant plus perçue comme un état stable, mais comme un processus indéfini.
Face à tant de confusion, les auteurs proposent à chacun, mais aussi aux institutions politiques, de penser différemment les âges de la vie. Redéfinir l’enfance, lutter contre le diktat du « rester jeune », assumer la maturité et, enfin, vivre la vieillesse, tels sont les espaces de liberté qu’ils nous invitent à explorer. Et dans cet ordre, évidemment.
Marion IA FOX D in PSYUOLOGIES 2007
Conseils pratiques pour la vie de couple, line seule adresse : Ralssafanj@yatioo.tr

Islam Info N° 105 du Mercredi 31 Octobre au Mardi 06 Novembre 2007
Du Araba 19 au Tarata 25 Chawa[ 1428 | m
INFO SERVICES
de D a c k k
assistance d u concours de lecture psalmodiée
Vue o e
COMMMffl^^ El Hadj Diallo Ibrahima, Inspecteur Général au Ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, président de l’ONG Service International d’ Aide et d’ Assistance aux Pèlerins (SI2AP), les familles Diallo, Aw, Diakité, Sidibé, Binaté, Toure et alliés, la Communauté Musulmane des Cités du Lycée Technique d’Abidjan, très sensibles à leur présence massive, à leurs prières et bénédictions, lors du mariage religieux de leurs enfants Diallo Saran et Diakité Daouda à la mosquée des cités du lycée technique le jeudi 18 septembre, remercient très sincèrement :
Le Cheik Ahima Boikary Fofana, président du COSIM, Le Cheick Koné Idriss Koudouss, président du CNI, Le Cheick Oui Islam Koné Adama, président de l’AMSCI, Le Cheick Shérif Abdoul Aziz Oumar, président de Nasrul-Ilm, Le Cheick Diabaté Karamogoba à Abobo Avocatier, U imam Diallo Ahmed, chargé des affaires sociales au COSIM, Imam en Zone 4 L’imam Abou Coulibaly, président de la LIPCI, L*imam Binaté Ibrahim, Imam du Plateau Dokui, L’imam Vassiriki Cissé, Imam Ibis Marcory,
L* imam Traoré, Imam adjoint de la mosquée du Plateau, L’imam Ballo Ousmane du Lycée technique d’Abidjan, L’imam Dembelé de la mosquée Entente de Treichville
Les cadres des Associations membres de la Fédération Ivoirienne pour l’organisation du Pèlerinage à la Mecque (CNI-CNOPM, AMOP, CMAR, COMUCI, Planète Voyages, SI2AP...)
Les représentants des Associations musulmanes,
Les membres du cabinet et de F Inspection Générale du METFP, Les chefs d’établissements du METFP, Les dignitaires et cadres musulmans présents,
Tous et toutes les invité(e)s et tous ceux qui se sont liés d’intention pour le bonheur des mariés.
(Que Dieu les rétribue et leur accorde Sa Grâce et Sa Miséricorde ici-bas et dans l’Au-Delà.
Amine !
^^m^mmmmmmmmmmmmmmmmmm^^
KOULE MANE ALEÏHA FANE
21 CHAWAL1427 / 21 CIIAVVAL1428.
Déjà un an qu’il a plu au Tout Puissant SOUB’HAHA WATA ALLAH de rappeler à Lui sa servante :
Madame DIABATE HADJA KADJATOU RACIIIDA KOÏTA Mère nourricière des déshérités
EL* HADJI DIABATE SIAKA à Koumassi, le Bureau de la Solidarité d’Abidjan, la famille de BOUYA KOÏTA et sa descendance, les familles HAÏDARA, BAMBA, TRAORE, KONE, TIENE, leurs enfants et leurs petits enfants, renouvellent leur gratitude infinie à ceux et à celles qui nous ont apporté soutien moral et matériel, qu’ils trouvent ici l’expression renouvelée de nos sincères remerciements. Nous prions ceux qui l’ont connue et armée d’avoir une pensée pieuse pour elle pendant leurs prières.
FATIHA
SALATOU ALLAH NABY ASSALAMOU ALEÏKOUM
El Hadj Soumahoro Sory, Chef du quartier Soumahoro à Séguéla El Hadj Soumahoro Lassana Gbanga à Abidjan El Hadj Soumahoro Gaoussou dit Vasseko à Séguéla Hadja Soumahoro Nodjon à Séguéla Soumahoro Messitro à Séguéla Hadja Soumahoro N’Glafla à Man Soumahoro Tiemoko à Yopougon Gare Soumahoro Allassane, frères et soeurs Commandant Ladji Karamoko et Madame née Soumahoro Koumba
Les grandes familles Soumahoro, Bakayoko, Binaté, Diomandé et Timité de Séguéla
Les enfants, petits-enfants et arrières petits-enfants Les familles alliées Karamoko, Fadigua, Bamba, Diomandé, Diakité, Cissé, Tabouré, Koné, Dem, Hamza, Dosso et Traoré
ont la profonde douleur de vous annoncer le rappel à Dieu de leur fille, épouse, soeur, tante, belle-mère, cousine, mère, grande-mère et arrière grande-mère
HADJA SOUMAHORO MANONGON Epouse de Feu Lassana Soumahoro dit Karamokoba Ex percepteur à Adzopé
Le vendredi 26 octobre 2007 à Abidjan
LE PROGRAMME DES OBSÈQUES EST LE SUIVANT
Jeudi 1" novembre 2007
07 H 00 levée de corps à IVOSEP Treichville suivie du transfert à Séguéla
Vendredi 02 novembre 2007
enterrement à Séguéla après la prière de 13 H
Dimanche 04 novembre 2007 sacrifice de 3è~ jour à Séguéla Dimanche 11 novembre 2007
9 H cérémonies de 7^ jour au domicile de la défunte à Yopougon SELMER près de la mosquée
Ni fleurs, ni courronnes FATJJIA
NÉCROLOGIE
INNA ULLAHI WA INNA IAYHIRADJIWN
21 octobre 2003-21 octobre 2007 Déjà quatre(4) ans que notre très chère fille, sœur, nièce, et petite fille
KONEDJENEBA, dite « coucou», a été rappelée à l’Etemel
Que tous ceux qui font connue et aimée aient une pensée pieuse pour elle en ce jour anniversaire. L’Etemel rétribue chacun au centuple pour ses prières exécutées! Amine.
Les Hommes ne meurent pas quand on les enterre, ils meurent quand ont les oublie.
/■■y y--------------“\ Directeur Général : CISSE Mamadou - Directeur de Publication : Issah KONE
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Islam Info N° 105 du Mercredi 31 Octobre au Mardi 06 Novembre 2007_________________- Ou Arab* 19 <u Tirata 25 Chaw^ 14»
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Prince F |_e monde musulman s'est toujours largement ’ Aga khan ouvert à tous les aspects de la vie humaine. '
Monsieur le Président-Directeur, Excellences, Mesdames et Messieurs. Peu après l'annonce de notre musée à Toronto visant à présenter les arts de l'Islam dans toute leur diversité et leur beauté, Je voudrais remercier vivement Monsieur Loyrette et les responsables du Louvre d'avoir organisé cette table ronde, et de m'avoir convié à vous parier ce soir. C'est pour moi une situation totalement nouvelle, puisque je n'ai jamais participé auparavant à ce genre d’initiative en France, encore moins au Louvre. Vous ne serez pas étonnés si je vous avoue que j'ai le sentiment de passer un examen scolaire de toute première importance, sans m'y être préparé du tout I Je m'y soumets avec une profonde appréhension I Lorsque l'on m'a Invité à m'adresser à vous au sujet du futur musée Aga Khan à Toronto, et des objets qui y figureront, on m'a demandé de vous exposer la signification de notre exposition et le rôle qui pourrait être joué par les musées pour améliorer la compréhension entre l'Orient et l'Occident Le sens de notre exposition a été certainement mieux illustré par mon frère, le Prince Amyn, et le directeur du Trust Aga Khan pour la Culture, Luis Monreai, que je n'aurais pu le faire moi-même sur le plan technique, mais je crois qu’il est intéressant de savoir dans quel cadre stratégique notre initiative prend place et c'est vers cette question que je me tourne maintenant : généraliser sur un monde aussi diversifié, complexe et pluraliste qu'est le monde islamique de nos jours est certes risqué, mais je vais me permettre de courir le risque pour essayer de vous faire part de certaines visées stratégiques auxquelles nous avons réfléchi avec l'exposition de notre collection. Je crois que le regard du monde islamique vers son avenir est aujourd'hui profondément affligé d'un strabisme divergent Deux tendances le divisent, l'une moderniste et évolutionniste, la seconde traditionaliste, presque figée. Elles cherchent à définir pour l'Oummah des directions à emprunter dans l'avenir qui renforceront son identité, ou plutôt ses identités, tout en les ancrant dans une vérité solidement musulmane.Dans la pratique, ces deux tendances s'illustrent dans le domaine politique entre
Le futur Musée Aga KHANà Toronto - Canada
la gouvernance théocratique et l'état laie, entre l'application de la Charia dans tous les domaines de la jurisprudence et l'absence totale de la Charia ou son application uniquement au domaine civil - entre des économies et des systèmes financiers basés sur la Charia, et des systèmes bellement libéraux et occiden-e éducation religieuse à
A l’occasion de la clôture de la Table Ronde qui s’est tenue au Musée du Louvre (France) le 17 Octobre 2007, Son Altesse l’Aga Khan a fait une importante communication qui a pris en compte l’importance de l’art musulman et le rôle qu’Il peut jouer dans le dialogue des cultures. Conviction d’un homme pétri de culture universelle.
Le Prince Aga KHAN inaugure une exposition sur l'art islamique au Musée du Louve en France
tous les niveaux, et un système national sans aucune référence religieuse dans le cursus complet, sauf l'option de la madrassah pour la petite enfance.il nous a semblé essentiel dans ce contexte, quel que soit le choix, que les populations musulmanes indiqueront à leurs gouvernements, de clarifier certains aspects du passé des civilisations musulmanes pour que les deux grandes tendances d'aujourd'hui, moderniste et traditionaliste, appuient leurs réflexions sur des réédités historiques et non pas sur une histoire mal connue ou même manipulée.
Premièrement les 1428 ans de l'Oummah englobent de multiples civilisations et donc présentent un pluralisme étonnant Ce pluralisme géographique, ethnique, linguistique, religieux s'est démontré particulièrement aux plus grands moments de l'histoire de l'Oummah, d'où l'objectif de la collection Aga Khan d'illustrer ce pluralisme, en mettant en valeur des objets venus de tous les horizons, de tous les temps, fabriqués dans tous les matériaux du monde musulman.
La seconde grande leçon historique à tirer est que le monde musulman s'est toujours largement ouvert à tous les aspects de la vie humaine. Les sciences, la société, l'art, les océans, l'environnement, le cosmos, tout cela a fait partie de tous les grands moments des civilisations
musulmanes.
Le Coran lui-même multiplie les recommandations aux Musulmans de mieux s'instruit pour mieux connaître la création de Dieu. Notre collection cherche à Illustrer cette ouverture des civilisations musulmanes à tous les aspects de notre vie humaine, allant même jusqu'à se développer en partenariat avec des
sources intellectuelles et artistiques nées dans d'autres religions.
La troisième grande constatation que nous pouvons faire sur l'Oum-mah d'aujourd’hui est que les deux grandes tendances, traditionnelle et moderne, cherchent à maintenir, voire à développer leur légitimité islamique. La perte d'identité, l'appréhension du risque d'une fusion dans une occidentalisation essentiellement chrétienne et perçue comme étant de moins en moins pratiquante, est une préoccupation profonde, et réelle. Là où les deux tendances se séparent est sur la question de savoir comment soutenir et renforcer cette identité à l'avenir. Et ici je me permets d'ouvrir une parenthèse pour vous illustrer comment cette perte d'identité peut être profonde, bien que presque inconnue Jusqu'à ce qu'il soit trop tard. Il y a trente ans, un nombre d'intellectuels musulmans et moi-même nous sommes réunis pour nous poser une question simple en apparence, mais extrêmement complexe en réalité. La question était celle-ci : « Le monde musulman avait-il perdu la capacité de s'exprimer dans le domaine de l'architecture, domaine si admiré et reconnu comme étant une des manifestations les plus puissantes de toutes les grandes civilisations musulmanes?»
La réponse alors avait été unanimement oui. Beaucoup d'efforts ont été faits depuis, entre autres par le Prix Aga Khan d'Architecture, pour renverser la situation, mais une de ces causes était que dans l'ensemble de l'Oummah, il n'y avait aucun enseignant, même pas un, dans une école d'architecture quelconque, qui avait suivi ses études chez lui. Tous les professeurs d'architecture sans exception dans la totalité des écoles et universités du monde musulman avaient été formés à l'étranger, et n'avaient évidemment aucune référence quelle qu'elle soit au monde musulman.
C'est d'ailleurs l'une des raisons pour laquelle nous sommes heureux d'avoir pu rassembler dans notre collection certains documents uniques de par leur intérêt architectural. Pour les populations de l'Oummah, il y a une réalité indiscutable de perte d'identité comme pour toutes les sociétés. Peut-être l'une des dés pour le monde musulman sera de pérenniser ses cultures dans le monde moderne à travers des sources anciennes retrouvées et des sources d'inspiration nouvelles. Les deux grandes tendances du monde musul-
man, traditionaliste et moderniste, auront toutes les deux leur rôle à jouer, mais si l'une cherche l'exdusi-vité par rapport à l'autre, les conséquences seront prévisibles et dommageables.
La seconde question qu'on m’a prié de commenter devant vous est de savoir quel peut être le rôle des musées en faveur de la compréhension entre l'Orient et l'Occident. C'est un vaste sujet auquel je ne m’aventurerai pas à essayer de donner une réponse exhaustive pour des raisons évidentes, mais je dois quand même noter que le monde musulman, dans son histoire, dans ses cultures, voire dans ses différentes interprétations de l'Islam, reste peu connu en Occident Encore aujourd'hui dans l'éducation occidentale au niveau secondaire, et même universitaire, apprendre ce qu'est le monde musulman reste une matière pour spécialistes. Un exemple en est le degré d'absence du monde musulman dans l'enseignement des humanités en Occident, où le cursus est axé essentiellement sur les civilisations judéo-chrétiennes. Ce manque de connaissance est une réalité dramatique qui se manifeste d'une manière
Le Prince Aga KHAN, grand amateur et mécène de l’art musulman
particulièrement grave dans les démocraties occidentales, car l'opinion publique a des difficultés à juger la politique nationale et internationale vis-à-vis de ce monde musulman.
Cette situation a un nombre infini de raisons qui sont historiques, mais il y a aussi peut-être la crainte du prosélytisme.
Quoi qu'il en soit, il est urgent que les deux mondes, musulman et non-musulman, occidental et oriental, fassent un réel effort pour mieux se connaître, car ce que je crains c’est le conflit des ignorances et non pas le conflit des civilisations, auquel nous nous faisons faces.
Dans la mesure où les civilisations se manifestent et s'expriment dans leur art, les musées ont un rôle incontournable à jouer pour que ces deux * mondes apprennent à se connaître, à se respecter, à s'estimer, et que de nouvelles occasions soient offertes à des populations entières d'entrer en contact, utilisant avec imagination et Intelligence les moyens modernes nouveaux pour une communication réellement globale. Les musées occidentaux, et particulièrement
ceux d'Europe, possèdent des collections extraordinaires d'art musulman. Le Louvre et le Musée des Arts Décoratifs sont évidemment parmi les plus riches, et je les félicite et les remercie pour les efforts qu'ils déploient, avec le soutien du Gouver-nemen pour combler l'énorme vide, un véritable trou noir, qui nous menace dans le conflit des ignorances. Soyez assurés que le rôle que nous pourrons jouer avec vous, aussi minime soit-il, vous est totalement acquis. Je terminerai par quelques mots spécifiques sur notre Musée de Toronto. Je suis profondément convaincu, vous l'aurez compris, qu'une meilleure connaissance du monde musulman peut vaincre la méfiance, et donc cette ville a été un choix stratégique. Si certains musées nord-américains ont des collections d'art musulman significatives, il n'existe pas d'institution vouée aux arts de l'Islam. En construisant le musée à Toronto, nous visons à mettre en scène un acteur nouveau en Amérique du Nord. Son but sera essentiellement éducatif : promouvoir activement la connaissance des arts et la culture de l'Islam. Ce qui se passe sur ce continent, sur le plan cul-
turel autant qu'en matière économique et politique, ne manque pas d'avoir des répercussions universelles - c'est pourquoi il nous a semblé important qu'une institution y existe qui puisse en promouvoir la compréhension et la tolérance. Le musée doit aussi être celui de la substantielle population musulmane vivant au Canada et aux USA. Il sera une source de fierté et d'identité pour l'ensemble de ces personnes, démontrant le pluralisme inhérent à l'Islam, non seulement dans les interprétations de la foi, mais aussi dans la variété culturelle et ethnique.
En outre, le musée démontrera, au-delà de la notoriété récente d'une forme politisée de l'Islam tendant à défrayer la chronique, qu'il s'agit en réalité d'une foi ouverte et tolérante, une foi capable d'adopter et de faire siennes les cultures et les langues des autres. Il ne fart aucun doute que dans l'avenir ces populations musulmanes d'Amérique du Nord joueront un rôle important dans révolution des Etats et des populations de l'Oummah
MERCI.

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