Formation des imams et prêcheurs du Burkina : à la recherche d'une nouvelle action islamique
- Title
- Formation des imams et prêcheurs du Burkina : à la recherche d'une nouvelle action islamique
- Creator
- Rasmané Ouédraogo
- Publisher
-
Sidwaya
- Date
- 19 October 1993
- Abstract
- C'est jeudi dernier qu'ont pris fin à Ouagadougou les travaux du séminaire de formation des Imams et prêcheurs du Burkina. Sous l'égide du Centre culturel arabe libyen en collaboration avec l'Association mondiale de l'appel à l'Islam, environ 170 Imams et précheurs venus de plusieurs provinces et représentant l'ensemble des courants islamiques du Burkina étaient retournés à l'école de la religion du prophète Mohamet. Une semaine durant, il s'est agi pour ces fidèles de l'Islam, de jeter un éclairage nouveau sur les préceptes et la morale de confession pour une pratique plus saine de celle-ci. A en croire les différents intervenants à la clôture du séminaire jeudi après-midi à la maison du Peuple, les objectifs sont en théorie atteints et il Incombe dès lors aux nombreux bénéficiaires de la formation de traduire chaque jour dans les faits les précieux enseignements reçus pour le renforcement continu de la foi islamique.
- Subject
- Coopération arabe
- Femme en islam
- Formation des imams et des prêcheurs
-
Association Mondiale de l'Appel Islamique
- Rights
-
- Language
- Français
- Contributor
-
Frédérick Madore
- content
-
C'est jeudi dernier qu'ont pris fin à Ouagadougou les travaux du séminaire de formation des Imams et prêcheurs du Burkina. Sous l'égide du Centre culturel arabe libyen en collaboration avec l'Association mondiale de l'appel à l'Islam, environ 170 Imams et précheurs venus de plusieurs provinces et représentant l'ensemble des courants islamiques du Burkina étaient retournés à l'école de la religion du prophète Mohamet. Une semaine durant, il s'est agi pour ces fidèles de l'Islam, de jeter un éclairage nouveau sur les préceptes et la morale de confession pour une pratique plus saine de celle-ci. A en croire les différents intervenants à la clôture du séminaire jeudi après-midi à la maison du Peuple, les objectifs sont en théorie atteints et il Incombe dès lors aux nombreux bénéficiaires de la formation de traduire chaque jour dans les faits les précieux enseignements reçus pour le renforcement continu de la foi islamique.
En cela, le Centre culturel arabe libyen et l'Association mondiale de l'appel islamique ont réaffirmé leur disponibilité à toujours soutenir l'action islamique au Burkina pour une plus grande propagation de la tolérance, de l'entente, de la fraternité et de la concorde dans la communauté. Tout comme à l'ouverture officielle du séminaire, le 7 octobre dernier, de nombreuses personnalités du monde islamique burkinabè ont assisté à la fin des travaux sanctionnée par une remise de diplômes de mérite et de participation aux conférenciers et séminaristes.
En marge des travaux du séminaire, nous avons rencontré un conférencier islamique burkinabè de grande notoriété, M. Mohamadou Diallo, enseignant à l'Ecole franco-arabe de Sikasso-Cira, à Bobo-Dioulasso. M. Diallo a bien voulu nous parler de l'état de l'Islam dans le monde et au Burkina.
"L'islam est une religion universelle très répandue dans le monde, principalement sur les continents, asiatique et africain. Depuis plusieurs siècles, l'Islam comme mouvement humaniste et conception idéologique a évolué avec le temps.
Pour éviter aux fidèles les conséquences de trop de détails encombrants, le prophète Mohamet avait donné à l'Islam des cadres généraux dans lesquels chaque génération d'êtres humains pouvait trouver son compte. Ceci a donné naissance à des écoles islamiques d'applications variées. Hormis cela, l'Islam est une religion qui doit être célébrée dans la mosquée, dans la rue et dans la société tout entière. De ce point de vue, l'Islam ne vit pas en marge de la société ; c'est pourquoi certains mouvements par erreur ou par volonté ont souvent tendance à se confondre à l'Islam. De nos jours, bon nombre de pays islamiques vivent une situation instable. Au Burkina, l'Islam se développe bien ; seulement, nous avons un problème d'encadrement. Numériquement l'Islam progresse au Burkina mais qualitativement, il reste beaucoup à faire.
Rasmané Ouédraogo
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